Cannes 2023
Meilleure actrice, meilleur documentaire
Le 76e Festival de Cannes s’est terminé samedi soir lors de la cérémonie de remise des prix. Ce n’est que la troisième fois que la Palme d’or est attribuée à une femme, Justine Triet pour «Anatomie d’une chute », qui s’est exprimée avec force contre la politique néolibérale du gouvernement français actuel et ses conséquences néfastes pour la culture. trigon-film se réjouit en particulier du prix de la meilleure actrice décerné à l’actrice turque Merve Dizdar pour son rôle dans «Les Herbes sèches» de Nuri Bilge Ceylan. Elle a livré l’autre déclaration forte de la soirée en expliquant qu’elle n’avait nullement eu besoin de se préparer pour incarner une femme en situation précaire, parce que c’est ce qu’elle vit au quotidien. Elle a dédié son prix à toutes les femmes de son pays et du monde.
L’Œil d’or du meilleur documentaire a été décerné à Kaouther Ben Hania pour son nouveau film «Les Filles d’Olfa», sélectionné en compétition officielle, ce qui est rare pour un documentaire et représente donc un très bel honneur en soi. Dans son nouveau film, la réalisatrice tunisienne reprend une histoire réelle avec une mère et ses quatre filles, mais comme deux d’entre elles ont disparu et que la mère ne peut parfois pas en supporter les raisons et circonstances, trois actrices participent au film. Un défi relevé de manière captivante. La cinéaste, dont trigon-film a déjà sorti plusieurs films, a aussi reçu le Prix François Chalais, décerné à une œuvre qui défend des valeurs journalistiques, ainsi que le Prix du Cinéma Positif, qui célèbre le film le plus positif de la sélection officielle. L’Œil d’or est partagé par Kaouther Ben Hania avec la Marocaine Asmae El Moudir pour «La Mère de tous les mensonges», qui place aussi une mère au centre de ses réflexions.
Cannes, ce n’est pas que la compétition. Dans le cadre de la Semaine de la critique était présenté le long-métrage «Tiger Stripes» de Amanda Nell Eu. Venu de Malaisie, ce film a remporté le Grand Prix, soit la plus prestigieuse récompense de la catégorie. Également proposé en première mondiale dans cette même section, le long-métrage jordanien «Inshallah A Boy» de Amjad Al Rasheed a reçu le Prix Fondation Gan. Ceci sans oublier «The Breaking Ice» de Anthony Chen, délicieux triangle amoureux dans des paysages à couper le souffle au nord de la Corée du Sud, sélectionné à Cannes Un Certain Regard.
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