Nos nouveaux films de Berlin
La 66e Berlinale vient de se terminer. Nous sortirons sur les écrans dans l’année en cours une série de nouveaux films qui furent présentés dans différentes sections durant le festival de Berlin.
De la compétition
The Dragon Arrives! de Mani Haghighi, Iran 2016
Une Chevrolet Impala de couleur orange circule dans un cimetière au milieu d’un désert en direction d’une épave d’un bateau. Nous sommes le 22 janvier 1965, le premier ministre de l’époque, Hassan Ali Mansour, est assassiné. A l’intérieur de l’épave, un prisonnier politique s’est pendu. Les parois sont couvertes de notes d’un journal et de symboles étranges. Ces indices vont-ils aider le policier Babak Hafizi dans son enquête? Vont-ils apporter la lumière sur le fait que chaque enterrement dans ce cimetière est suivi d’un tremblement de terre?
Mani Haghighi (Modest Reception) remet le couvert avec ce thriller déjanté qui réinterprète des évènements réels selon la logique très personnelle du réalisateur. «Avec Ejheda vared Mishavad!, une compétition moyenne se conclut avec une œuvre d’un niveau particulièrement élevé» (Focus)
Forum International du Jeune Cinéma
Prix du Jury Oecuménique
Barakah Meets Barakah de Mahmoud Sabbagh, Arabie Saoudite 2016
Lui est fonctionnaire municipal de la ville de Djedda, d’une famille dont le statut social n’est pas des meilleurs. Elle est la fille adoptive d’une famille très riche, d’une beauté sauvage. Lui joue dans une troupe amateure qui répète Hamlet, elle aguiche le client pour la boutique de mode de sa mère adoptive. Le destin les fait se rencontrer et ils vont vouloir se revoir dans un pays où les rendez-vous galants sont interdits et combattus de multiples manières. Barakah Meets Barakah est une comédie, dans un pays loin d’être drôle – un film pour tous qui vous montre tout ce qu’on voudrait savoir sur l’Arabie Saoudite sans avoir jamais osé le demander. Au-delà, c’est un film sur le prix de la liberté, le rôle des femmes dans la société saoudienne, sur l’épanouissement à travers des activités culturelles. «Avec du charme et de l’humour, (le film) apporte un message politique sur une jeunesse qui a soif de liberté.» (Jury œcuménique)
Generation Kplus
Grand prix du meilleur film du jury international Generation
Rara de Pepa San Martin, Chili 2016
Depuis la séparation de leurs parents, Sarah et sa petite sœur vivent avec leur mère qui vit maintenant en couple avec une autre femme. En fait, le quotidien des quatre n’a rien de très différent de celui d’autres familles. Pour Sarah, la situation ne pose pas de problème. Mais tous ne pensent pas la même chose, en particulier le père qui a pour le moins des réserves concernant cette famille reconstruite. Lorsque Sarah fête ses treize ans, elle découvre l’amour, un corps qui se transforme et surtout un conflit de loyauté envers ses parents. Et tout lui semble faux. Les attendus du jury : «Dès la première scène, nous avons un regard authentique, construit avec soin, sur la vie d’une adolescente qui se débat avec les problèmes quotidiens d’une adulte en devenir. Chaque scène de ce film fort respire au rythme de l’histoire et d’émotions superbement pensées. Les personnages et leurs relations reflètent non seulement une réalité moderne dans laquelle nous vivons, mais questionne aussi notre idée de famille idéale. Nous avons été fortement impressionnés par la mise en scène, le scénario et, par-dessus tout, la réalisation, de cette histoire magnifique qui traite de loyauté, du doute, de l’espoir et de l’amour consommé sous toutes ses facettes».
Compétition
Soy Nero de Rafi Pitts, Mexique-Allemagne 2016
Le grillage qui marque la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis fait partie de la vie des jeunes Mexicains qui en ont fait un filet de volley-ball sur la plage organisant leur propre compétition internationale avec les équipes de l’autre côté. Lorsque Nero escalade les barres de métal de 8 mètres de haut, on se rend bien compte que ce n’est pas une première pour lui et qu’il l’a fait déjà de nombreuses fois auparavant, mais rien ne peut le distraire de son rêve ultime, devenir citoyen des Etats-Unis. Et le moyen le plus rapide d’obtenir sa carte verte est de s’engager dans l’armée US. Et avant qu’il le réalise, le voici dans un autre désert, celui des zones de guerre du Moyen-Orient. «Les migrants comme soldats des Etats-Unis: aucun film n’avait jamais été tourné sur eux qui sont prêts à risquer leurs vies pour une patrie qui n’est pas la leur. C’est encore une fois une narration lente, centrée sur quelques personnages. Pitts ne psychologise pas, il préfère prendre le temps de regarder avec patience, exactitude.» (Tagesspiegel)
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