Death for Sale
Tetouan, non loin de Ceuta, l’Espagnole, et de la Méditerranée. Si proche du Nord rêvé, et qui en est pourtant si loin. C’est dans cette ville nichée dans les premiers contreforts du Rif que trois jeunes gars, trois amis, décident de voler une bijouterie. Après What a Wonderful World, marqué par une liberté de ton et une recherche esthétique qui en a dérouté plus d’un, Faouzi Bensaïdi revient à un cinéma plus classique, empruntant des chemins à première vue plus balisés du film noir.
Malik, Allal et Soufiane, trois copains, vivent de vols à la tire dans une ville coincée entre une colline et une imposante montagne, Tétouan. Un jour, ils décident de changer leur destin. Voler la grande bijouterie de la ville. Mais bientôt les raisons du vol vont diverger et les opposer! Malik, 26 ans, sans emploi, est fou amoureux de Dounia, prostituée dans la boîte de nuit « la Passarella ». S’il accepte de participer au vol c’est sûrement pour la sauver. Allal, 30 ans, est un dur. Grand et fort, Il ne comprend pas pourquoi Malik est amoureux de Dounia. S’il veut dévaliser la bijouterie, c’est pour se lancer dans le grand trafic de drogue. Soufiane, 18 ans, est un lycéen qui sèche les cours sauf celui de sport. Il est agile, rapide, rieur, solide et bon vivant, mais un jour, sa vie bascule. S’il décide de participer c’est pour tuer le propriétaire chrétien de la bijouterie. Une ville constamment sous un ciel bas et lourd, trois losers, un rêve de grandeur, une bijouterie, une femme débarque dans la ville...
Après Mille mois et WWW, Death for Sale est un film ludique jouant et se jouant des codes et partitions du cinéma du genre, en y changeant de registre à l’intérieur même du film, essayant d’emmener le film noir vers le burlesque, la comédie romantique, la comédie musicale, la bande dessinée et les images pixellisées d’Internet. C’est une fiction qui trouve sa source dans la société marocaine. C’est un film sur les désirs impossibles qui finissent par tuer ceux qui les portent, les trafics et circulations de tous genre, des biens, des Hommes, des sentiments... et de la mort, quand il ne reste que ça à vendre ou à acheter, donc de la mort comme commerce, comme croyance, comme lâcheté et comme courage aussi. Satire sociale, Death for Sale est aussi une belle œuvre poétique, dans la lignée du réalisme poétique cher à un Solanas ou à un Chahine.
Fiche technique
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Revue de presse
«Lakonischer Humor!» Critic
«Für einen Pessimisten hat Faouzi Bensaidi erstaunlich gute Laune.» Der Bund
«In einer souveränen Inszenierung greift Bensaïdi über die reine Erzählung hinaus, indem er lokale Realitäten mit archetypischen Figuren verbindet und den maghrebinischen Zeitgeist einfängt.» Le temps
"Mort à vendre" : un grand film noir marocain
Nouvelle Observateur
Faouzi Bensaïdi modernise le film noir
Toutlecine
«La souveraineté de la mise en scène, la beauté des plongées et des perspectives, les vibrations des architectures urbaines, la maîtrise de la direction d'acteurs, la poésie et l'humour détachés, le brio du détournement du cinéma de genre font de Mort à vendre un régal. On en retient une cinglante critique sociale et une saisie à la fois lyrique et cruelle du malaise des jeunes au Maghreb aujourd'hui»
africultures, olivier barlet
«Die Nichtsnutze, hervorgebracht durch eine Gesellschaft im Umbruch, erinnern nicht von ungefähr an I vitelloni von Fellini.» Critic
«Death for Sale ist eine Gangstergeschichte voll Spannung, aber der Film ist viel mehr als das: unbedingt anschauen.» La Gazetta
«Packend und mit guten Darstellern inszeniertes Sozialdrama, das ein realistisches, eindringliches Bild über die Situation und Denkweisen einfacher Leute in einem muslimischen Land vermittelt.» Tip Berlin
«Die Charaktere im Film sind wie ein Vulkan vor dem Ausbruch, aber was mich an ihnen interessiert, ist viel mehr das leichte Beben der Erde als die grossen Flammen der Explosion.» Faouzi Bensaidi
«Faouzi Bensaïdi, 44 ans. En trois films, la preuve est faite qu’il peut semesurer aux meilleurs. -. En alliant ainsi réalité locale et archétypes dans une mise en scène souveraine,Bensaïdi dépasse l’anecdote pour capter tout un Zeitgeist maghrébin.» Norbert Creutz, Le temps