I kynighi - The Hunters
I Kynighi clôt la trilogie historique de Théo Angelopoulos. Il s’agit peut-être du film le plus directement politique de la série: en 1976, un groupe de chasseurs de la haute bourgeoisie découvre le cadavre d’un maquisard de l’époque de la guerre civile. Pourtant, la mort semble récente. Réfugié dans un pavillon de chasse, les hommes appellent la police, mais leurs témoignages oublient le corps pour ne parler que du passé qu’ils tentent de justifier. Encore une fois, l’utilisation des plans-séquences pour voyager à travers le temps est prodigieuse. La virtuosité du réalisateur et de son chef opérateur Yorgos Arvanitis est époustouflante. C’est aussi une évocation impitoyable des comportements prédateurs de la bourgeoisie grecque, qui gouverne toujours aujourd’hui, dans les faits. Dans les trois films, le récit n’est ni au-dessus, ni en-dessous, des événements, mais se place au même niveau, à distance, provoquant l’effacement remarquable de personnages individuels pour situer l’action toujours au niveau d’un groupe ou d’une société.
Festivals & prix
Cannes Film Festival 1977 Official Selection
Chicago Film Festival 1978 Golden Hugo Award