La nación clandestina
Sebastian, Indien aymara, ancien menuisier de cercueils qui s'est adapté à la ville tout en reniant ses origines, retourne un beau jour dans sa tribu indienne sur le plateau andin. Celle-ci l'avait rejeté, il y a des années, le condamnant pour trahison. Sur son long chemin à pied, portant sur son dos le masque mythique du «Danzanti», il prend conscience de son identité culturelle ainsi que des raisons de son erreur et de son bannissement: l'aliénation cède la place à ses origines retrouvées, auprès desquelles le «fils perdu» désire mourir, accomplissant le «Danzanti», l'ancienne danse de la mort. Entretemps, les Aymaras retournent au village après leur lutte contre le coup d'état militaire: ils considèrent avec méfiance et incompréhension la danse et les motifs de Sebastian. Durant trente ans, Jorge Sanjinés a filmé son peuple, son pays, la Bolivie. Dans toutes ses oeuvres, mélangeant souvent fiction et documentaire, le cinéaste a mené un combat politique bien tranché contre l'impérialisme américain. Après de nombreuses années de silence, il revient pénétrant au plus profond de l'âme sud-américaine, s'interrogeant sur le rapport entre héritage culturel et désagrégation sociale, l'identité profonde et la perte du moi. Il ne s'agit pas d'un retour aux sources, ni d'un virage, mais d'un approfondissement d'une réflexion, où une identité collective se cherche, évolue, peut-être à contresens du combat politique. «La Nation clandestine» c'est aussi l'aboutissement de l'art de Sanjinés qui nous propose un conte au climat magique, proche du fantastique. Le film complexe et élégiaque captive par son style de narration inhabituel, par ses images inondées de musique bolivienne, par son climat lyrique et magique.
Festivals & prix
San Sebastián International Film Festival
Golden Seashell Best Film 1989
Fiche technique
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Revue de presse
«Der Spielfilm des grossen bolvianischen Regisseurs Jorge Sanjinés ist ein Portrait und zugleich eine Selbstartikulation alter indianischer Kultur.»
Tagesspiegel Berlin
«In einer langen Rückblende wird die Genese erzählt, sehr behutsam, sehr eindringlich, mit einer wie dokumentarisch erscheinenden Authenzität.»
Michael Kötz
«Sanjinés gelingt es, den politischen Diskurs mit einem eindringlichen und faszinierenden Ansatz über Kultur und Identität zu verbinden.»
Pardo News
«Ein Film mit immenser Kraft, voll mit Anregungen und der Herausforderung, über vieles nachzudenken.»
Revista Domingo
«Wir glauben, dass politischer Kampf und ein starkes Bewusstsein der kulturellen Identität nicht unbedingt identisch sind, sondern dass das Bewusstsein oft durch politische Vorschläge von aussen unterwandert wird. Die können sehr wohl ihren Beitrag leisten zu einem revolutionären Prozess, aber sie dürfen den eigenen revolutionären Weg nicht entstellen.»
Jorge Sanjinés