Canción sin nombre
Pérou, au plus fort de la crise politique des années 80. Georgina attend son premier enfant. Sans ressources, elle répond à l’annonce d’une clinique qui propose des soins gratuits aux femmes enceintes. Mais après l’accouchement, on refuse de lui dire où est son bébé. Décidée à retrouver sa fille, elle sollicite l’aide du journaliste Pedro Campos qui accepte de mener l’enquête.
Georgina attend son premier enfant. Sans ressources, la jeune femme trouve une clinique proposant des soins gratuits. A la naissance, nouveau-né et clinique disparaissent. Georgina tente tout pour retrouver son enfant. Melina León se libère du réalisme pour privilégier une atmosphère expressionniste.
Le film s’ouvre sur une télé qui diffuse des images de manifestations et de guérilla. L’époque est datée: années 80. Chaque jour, Georgina et Leo quittent leur petite baraque pour rejoindre Lima et y travailler. Lui comme débardeur, elle vendant quelques légumes. Dans les derniers mois de sa grossesse, Georgina entend parler d’une clinique offrant des soins gratuits aux femmes enceintes. On y prendra soin d’elle et l’accouchement se fait, mais Georgina ne verra jamais son enfant. Pedro, jeune journaliste, sera le seul à l’aider dans la recherche de son bébé.
Plus que raconter l’histoire de Georgina, MelinaLeón a voulu que le spectateur ressente profondémentla détresse de l’héroïne et la misère des populations quechuas. Elle a donc travaillé sur l’esthétique et l’image, avec Inti Briones, chef opérateur inspiré. L’utilisation d’un cadre 1.85, presque carré, d’une photographie en noir et blanc, souligne l’enfermement des protagonistes. Les points de vue, les constructions des plans nous montrent une Georgina minuscule dans une cour déserte, renvoyée d’un bureau à un autre. Kafka n’est pas loin. La descente quotidienne vers la ville a tout d’un chemin de croix. Superbe.
Martial Knaebel
Festivals & prix
Cannes 2019: Quinzaine des réalisateurs
Thessaloniki Film Festival: Best Director; Mermaid Award Special mention
Palm Springs International Film Festival: New Voices/New Visions Grand Jury Prize
Stockholm Film Festival: Bronze Horse for Best Film; Best Cinematography Award (Inti Briones)
Lima Latin American Film Festival: Special Jury Prize (Best Film); Best actress (Pamela Mendoza)
Montréal Festival of New Cinema: FIPRESCI Prize; Special mention Prix de l'innovation Daniel Langlois
Munich Film Festival: CineVision Award Best Film By An Emerging Director
Huelva Latin American Film Festival: Golden Colon Best Film; Silver Colon Best Director
Denver International Film Festival: Krzysztof Kieslowski Award Best Film
Fiche technique
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Revue de presse
«Starkes Debüt.» Aargauer Zeitung, Regina Grüter
Als «Canción sin nombre» letztes Jahr in Cannes seine Premiere feierte, war der Vergleich mit «Roma» des mexikanischen Regisseurs Alfonso Cuarón schnell zur Hand: ebenfalls in Schwarzweiss gedreht, ebenfalls eine historische Erzählung über eine gespaltene Gesellschaft, mit einer indigenen Heldin im Zentrum. Doch anders als bei Cuarón zielt die visuelle Wucht von «Canción sin nombre» nie nur auf Überwältigung. Stets verankert Melina León ihre Bildsprache in der Erzählung. Damit vermeidet sie alles Nostalgische und trägt die Grausamkeit der historischen Fälle von Kindesentführungen in die Gegenwart.
WochenZeitung, Timo Posselt
«Ein zutiefst menschlicher Film, der zugleich reale Missstände und Emotionen in seine elegische Erzählweise einspinnt und getrieben von einem imposanten experimentalmusikalischen Überbau zu einem visuell wie akustisch beeindruckenden Ganzen verschmelzen lässt.» Filmexplorer, Pamela Jahn
«Ein aussergewöhnliches, schmerzhaftes Bilderwerk aus Peru.» cineman
«Das melancholische Sozialdrama erzählt in poetischen Schwarz-Weiss-Bildern unaufgeregt und mit brutaler Direktheit von Missbrauch, Rassismus und Kampfgeist am Beispiel eines politischen Skandals in Perus Vergangenheit.» NZZ, Teresa Vena
«Melina León gestaltet mit visueller Kraft eine bewegende Fiktion über korrupte Strukturen und eine Zweiklassengesellschaft, die sie kafkaesk in Szene setzt.» Aargauer Kulturmagazin
«Melina Leóns stilvoller Debütfilm ist ein atmosphärischer, direkter Blick auf die Wunden der lateinamerikanischen Geschichte und ein erschütterndes Mahnmal.» Medientipp
«Die ausdrucksstarken Schwarzweissbilder und die physisch sehr präsente Pamela Mendoza, die bewegend die Ohnmacht und die Verzweiflung Georginas vermittelt, sorgen dafür, dass dieses Debüt haften bleibt.» film-netz
«Eine Story, die wohl bei allen Beteiligten aus dem Herzen kam und beim Publikum ans Herz gehen dürfte.» der-andere-film
«Ein mutiges Debüt in eindrucksvollen Bildern.» Hollywood Reporter
«Würdevoll hat Melina León einen realen Fall von Kinderhandel in Peru verfilmt. Stilvoll und voller Ideenreichtum.» Variety
«Le travail graphique et épuré sur le noir et blanc de ce premier film de Melina Leon marque tout autant que son sujet dramatique.» L'Humanité
«Un premier long-métrage virtuose, il éblouit les ténèbres.» franceinfo
«Cancion sin nombre est simplement magnifique et percutant.» 20 Minutes
«Poétique et douloureux.» Tribune de Genève
«Des chansons lancinantes et une superbe image en noir et blanc. Un film sur un drame historique dans lequel on se plonge lentement, mais qui prend aux tripes.» Le Parisien
«Ce premier long-métrage de la Péruvienne Melina León est esthétiquement un coup de maître.» Courrier International
«Une histoire qui va droit au cœur.» Le Journal du Dimanche
«Profondément émouvant.» Télérama
«Une œuvre fascinante et surprenante.» Première
«Impressionnant.» Positif
«Dans sa douce noirceur, Cancion sin nombre s’attache aux marginaux, aux populations quechua dépossédées de leurs droits, « invisibilisées », pour leur restituer une place, comme un dessinateur crayonnerait des personnages. La mère, amputée de son nouveau-né, lui chante une berceuse, et on a presque l’impression qu’il est là. Melina Leon est une cinéaste de la sensation.» Le Monde
«Sublime, captivant.» Causette
«Drame émouvant sur le trafic d’enfants.» France Info
«Un premier film sophistiqué, âpre, à la narration prenante.» AvoirAlire
«Un premier long métrage remarquable.» Les Inrockuptibles
«Un noir et blanc très léché.» Libération
«Le film de la Péruvienne Melina Leon mérite un coup de cœur.» Le Figaro
«Drame bouleversant en noir et blanc.» Le Point