Ilo Ilo

Parce que leur fils Jiale est intenable, aussi bien à l’école qu’à la maison, Keng Teck Lim et sa femme Hwee Leng décident d’engager une «nanny» pour s’occuper du ménage et de leur fils. Ce sera Teresa, venue des Philippines. Mais Jiale refuse celle qu’il considère une intruse. Teresa saura pourtant conquérir le cœur du garçon. Auréolé de la Caméra d’or au dernier festival de Cannes, Anthony Chen mise en toute simplicité sur ce qui fait le bon cinéma: l’humour, l’émotion et le suspens.

Garçon perturbé par la perte récente de son grand-père, Jiale fait les quatre-cent coups et son école, privée, menace de le renvoyer. Ses parents, qui travaillent tous les deux, et n’ont d’autre solution que d’engager une domestique qui s’occupera à la fois du ménage et de Jiale. Teresa, comme beaucoup de ses compatriotes philippines, espère, avec ce travail, pouvoir nourrir sa famille restée au pays. La famille de Jiale n’est pas très riche non plus, elle et lui sont employés et vivent dans un quartier finalement plus populaire que bourgeois. Les premiers jours ne seront pas faciles pour Teresa, mais elle arrivera petit à petit à gagner la confiance et l’amitié du petit garçon, et l’estime de ses parents.

Ilo Ilo a ce grand mérite de ne pas chercher la confrontation d’extrêmes, au contraire, il nous montre en toute modestie la vie de gens simples obligés de se faire confiance s’ils veulent espérer une vie un tant soit peu meilleure. Ce point de vue assumé, qui ne prétend rien d’autre que de nous faire vivre avec cette famille le laps de temps d’un film, arrive à ce que chacun des gestes des personnages prenne une dimension à la fois légère – on a souvent l’occasion de sourire – et profonde. Le regard d’Anthony Chen donne à ses personnages une dignité émouvante, car il ne cherche pas la facilité de situations faussement dramatiques. La réalité de la vie suffit: la crise économique, qui a frappé l’Asie en 1997, finit par atteindre aussi la famille Lim. Là encore, le ton choisi par le jeune réalisateur sonne juste, aussi bien dans la mise en scène que dans le jeu des acteurs qui insufflent une telle vie à leurs personnages qu’on ne peut s’empêcher de les aimer. Ilo Ilo a beau être un premier film, il arrive à nous convaincre que son réalisateur sait de quoi il parle et, surtout, qu’il sait l’exprimer à l’écran.

Festivals & prix

Cannes 2013: Caméra d'or

Singapore's Nomination to the Academy Awards 2014

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Fiche technique

Titre original
Ilo Ilo
Titre
Ilo Ilo
RĂ©alisation
Anthony Chen
Pays
Singapour
Année
2013
Scénario
Anthony Chen
Montage
Hoping Chen, Joanne Cheong
Image
Benoit Soler
Son
Zhe Wu
DĂ©cors
Shane Bartley (visual effects)
Production
Ang Hwee Sim, Anthony Chen, Wahyuni A. Hadi
Formats
Blu-ray, DCP
Durée
99 min.
Langue
Mandarin, Englisch, Tagalog/d/f
Interprètes
Koh Jia Ler (Jiale), Angeli Bayani (Teresa), Tian Wen Chen (Teck), Yann Yann Yeo (Hwee Leng)

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Organisation

Revue de presse

«Ein unwahrscheinlicher Aufsteller, aus einer unbekannten bekannten Welt.» Barbara Häring Radio SRF

«Ein feiner, zärtlicher Film.» Pascal Blum, Tages-Anzeiger

«Son film se rapproche de leur poésie discrète, distillant une émotion croissante.» Norbert Creutz Le Temps

«Ein kleines aber unheimlich sympatisches Juwel.» Variety

«Parfaite délicatesse.» Frédéric Strauss, Télérama

«Mit einer minimalen Handlung, jedoch wunderbar sprechenden Bildern, die kleine Gesten und Stimmungen einfangen, lässt uns Regisseur Anthony Chen in einen Alltag eintauchen, der uns sicherlich fremd ist und zugleich wieder vertraut vorkommen muss, denn so gefühlvoll, so präzise wird hier das universell Menschliche inszeniert.» Till Brockman, NZZ

«Anthony Chen ist mit «Ilo Ilo» ein Film gelungen, der gleich dreifach zu Herzen geht. Erstens erzählt er die Geschichte vom ausgebeuteten, moralisch überlegenen Kindermädchen in einem völlig neuen Umfeld. Zweitens schildert er fast beiläufig, wie der Arbeits- und Berufsdruck der Eltern alles unterläuft, was einst ihr Familienideal gewesen sein mag. Drittens erinnert er in aller Selbstverständlichkeit daran, dass gesellschaftlich sanktionierte Ausbeutung überall in der Welt stattfindet. Dass es Anthony Chen dabei gelingt, das alles in einen Film zu packen, der dokumentarisch wirkt, nie jedoch moralisierend oder gar anklägerisch – das ist nicht nur verblüffend, sondern vor allem herzerweichend wirkungsvoll.» Michael Sennhauser, SRF

«Was macht eigentlich eine Familie aus? - Ein schöner, unaufgeregter Film der einen hinterfragen lässt, wo die eigenen Prioritäten liegen und was eigentlich wichtig ist.» Coop-Zeitung

«Das Regiedebüt des Singapurers Anthony Chen, ist keineswegs das filmische Äquivalent zu ethnokitschiger World Music. Sondern ein aus der Hand gedrehtes Alltagsdrama: dicht, fesselnd, auf der Höhe der Zeit und von lakonischem Feinsinn. Und realistisch, auch wenn der Film mit Motiven der Fantastik flirtet. Chen beherrscht den Erzählrhythmus, der den zeitgenössischen Arthouse-Film auszeichnet: flüssig und knapp, mit mitreissender Kraft und vielen Offbeat-Akzenten.» Tages-Anzeiger, Pascal Blum

«Ein klarer Blick auf die wichtigen Dinge im Leben durchzieht dieses Erstlingswerk bis zum Ende.» Andrea Wildt

«Mit «Ilo Ilo» erzählt der singapurische Regisseur Anthony Chen eine unspektakuläre Geschichte, die auch deshalb berührt, weil sie stellvertretend für viele philippinische Billigarbeitskräfte und Mittelstandfamilien stehen kann.» Andrea Lüthi

«Die Familie von Jiale hat das im beruflichen Druck verlernt und muss erst wieder zu sich finden. Diesem Prozess zuzuschauen, bereitet schlicht Freude und lässt uns immer wieder schmunzeln – auch über uns.» Asienspiegel

«Gesten und Blicke sagen hier oft mehr als Worte, und in Bildern, die in sanfte warme Farben getaucht sind, entwickelt sich der gefühlvolle und von feinem Humor durchzogene Film zu einem unaufdringlichen, aber bewegenden Plädoyer für Menschlichkeit.» St. Galler Tagblatt

«Ein wunderbares Comedy-Drama, das von vier schön und nachdrücklich gezeichneten Figuren getragen wird.» Screen International

«Lauréat à Cannes de la Caméra d’or, qui récompense le meilleur premier film, une subtile chronique familiale dans le Singapour des années 90. - Anthony Chen fait preuve d’une grande subtilité. Il n’impose rien de manière grossière ou trop évidente, tout se fait par petites touches, passe par un regard ou

un simple geste. Il en va de même pour ce qu’on apprend, en toile de fond, d’une mégapole-Etat en proie à une crise économique. Et, si Jiale va s’adoucir, il ne deviendra jamais un ange et restera ambigu. Quel beau personnage.» Stéphane Gobbo, L'Hebdo

«Pour son premier long-métrage où il explore toute une gamme de sentiments avec sobriété, sensibilité et une grande justesse de ton, le cinéaste de 29 ans a reçu la Caméra d’Or à Cannes en mai dernier. Un prix largement mérité pour une oeuvre interprétée par d'excellents comédiens et à la mise en scène parfaitement maîtrisée. Elle est en grande partie autobiographique. A l’image de l’enfant du film, Chen a été élevé par la bonne et a vu son père perdre son emploi. C'est dire s'il connaît son sujet.» Edmée Cuttat, Tribune de Genève

«Anthony Chens Erstling begeistert mit Liebe, Humor und Herzlichkeit.» Variety

«Feinfühlig und ohne falsche Sentimentalität erzählt Anthony Chen vom Erblühen einer unwahrscheinlichen Freundschaft. Mit „Ilo Ilo“ gelingt ihm ein intimes Familienporträt, das er mit wunderbar leisem Humor durchsetzt hat.» Nordwestschweiz

«Der Stadtstaat Singapur steckt voller Widersprüche: Ein idealer Ort, um gesellschaftliche und familiäre Werte überraschend auszulegen. „Ilo Ilo“ heisst der Erstlingsfilm von Anthony Chen, dem diese Auffächerung so gut gelingt. Auch als Europäer erkennt man sich in der Geschichte wieder.» SRF

«Caméra d'or (Meilleur premier film du festival) méritée du dernier Festival de Cannes, ILO ILO est une belle surprise venant d'un pays dont on ne connaît guère qu'Eric Khoo (Be with Me, My Magic). Ce qui commence comme une minuscule chronique familiale, à teneur fortement autobiographique, ne cesse en effet de gagner en ampleur, en justesse et en émotion.» Sortir

«Je voulais que ce soit simple et honnête», explique le réalisateur. Cette modestie fait qu'il touche juste. Attentif à des personnages marqués par les difficultés du pays, il sait les écouter et leur donner le temps de s'exposer dans leur fragilité. - Une mise en scène économe, une reconstitution sobre, presque pas de musique... toute la place est accordée aux protagonistes qui, peu à peu, prennent corps à l'écran, tandis que se dessine autour d'eux une société singapourienne bien mal connue en Occident.» Geneviève Praplan, Ciné-Feuilles

«A plus d’un tour, ILO ILO évoque le film magnifique d’Edward Yang, Yi Yi, dont on suppose qu’Anthony Chen fut un admirateur ardent. Les deux portraits d’enfant qui fondent ces films semblent parfois dialoguer en miroir décalé, même si le ton choisi par Chen s’efforce à une plus grande crudité, et d’une certaine façon à un plus grand réalisme lorsqu’il s’agit de décrire avec précision le quotidien, peu folichon, de la société singapourienne.» Libération

«Auch wenn der Film in Singapur angesiedelt ist, seine Themen und sein Spiel sind universell. ILO ILO wirkt sogar hochaktuell: Der Film spielt in jener asiatischen Finanzkrise von 1997, die heute ihr Echo in der weltweiten Krise hat.» Screen International

«Economie de moyens, économie d›effets: Ilo Ilo est un film qui l'air de rien, raconte avec une infinie justesse une crise familiale sur fond de crise sociale.» Le Monde

«Das Leben. Die Menschlichkeit. Und ganz grundsätzlich, wie wir Menschen es immer wieder schaffen, Scheisse zu bauen. Ein Filmtutor sagte uns jeweils, dass es keine Filme geben würde, wenn wir nicht dauernd Fehler machten.» Anthony Chen zu seiner Inspiration

«Ce cinéma du quotidien, qui ne la ramène pas avec des effets de style inutiles, constitue une des meilleures veines du cinéma asiatique. Ce n’est pas pour rien qu’Anthony Chen cite le Taïwanais Edward Yang (Yi Yi), le Coréen Lee Chang-dong (Poetry) et le Japonais Hirokazu Kore-eda comme des maîtres qu’il apprécie tout particulièrement. Quant à son actrice philippine, Angeli Bayani, elle s’est fait connaître par les films-fleuves de son compatriote Lav Diaz (Melancholia, Norte, le président du jury au dernier Festival de Locarno). Son film se rapproche de leur poésie discrète, distillant une émotion croissante.» Norbert Creutz Le Temps

«Es ist die Beziehung zwischen Jiale und Teresa, die er bald einmal ins Zentrum rückt, um über sie ein paar elementare Dinge im Leben zu betrachten.» art tv