Medianeras
Martin et Mariana vivent tous les deux à Buenos Aires, dans la solitude. Lui, concepteur de sites Internet travaille essentiellement chez lui et cela tombe bien car il est plutôt agoraphobe. Elle, architecte, peine à trouver un emploi et décore des vitrines en attendant. Les deux ont en commun d’essayer de se remettre d’une rupture amoureuse et, même s’ils ne se connaissent pas, d’habiter la même rue de la capitale argentine où ils se croisent, lui avec le petit chien abandonné par son ex, elle les bras encombrés de ses mannequins. Comédie romantique dont le personnage de Martin semble sortir tout droit d’un film de Woody Allen, et dont le ton léger et souvent humoristique n’empêche pas, au contraire, une réflexion profonde, et étonnante par sa rigueur, sur la vie et l’architecture urbaine.
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Une comédie urbaine
Cela aurait pu être une bluette, comme Hollywood nous en abreuve si souvent, dont l’issue heureuse est attendue, sur la rencontre de deux êtres perdus dans une grande ville. Medianeras est bien plus que cela. Il y a d’abord ce monologue, qui ouvre le film, décrivant la ville portègne dans un style à la fois poétique, sociologique, urbanistique. La pertinence des idées que ce monologue surprenant développe lui donne une force extraordinaire et transforme totalement le ton de cette comédie romantique. Une fois les deux personnages présentés, dont on a compris tout de suite qu’ils finiront par se rencontrer et s’aimer à coup sûr, on peut s’attacher à suivre leurs pérégrinations en parallèle dans la jungle urbaine de Buenos Aires. Et c’est là que nous allons de
surprises en surprises car le jeune réalisateur Gustavo Taretto développe son récit avec une imagination foisonnante, imprévisible, qui nous fait découvrir ses personnages et une ville comme rarement un cinéaste l’aura fait. Le ton reste léger tout au long du film, avec des scènes du plus haut comique ( Mariana obligeant un soupirant à grimper 20 étages car elle a peur de l’ascenseur).
Il faut souligner ici les prestations époustouflantes des deux acteurs, Pilar López de Ayala ( Mariana) et Javier Drolas. La première campe une Mariana émouvante et drôlatique, lui un Martin « geek » dépressif et paumé. Pourtant, les sujets à réflexion ne sont pas éludés, que ce soit la solitude, le désarroi de la jeunesse ou l’urbanisation comme reflet d’une société. Ils sont aussi traités avec la même précision que la description urbanistique de Buenos Aires de l’introduction. Le passage du réalisateur par la publicité lui a aussi appris l’importance du rythme dans le déroulement d’une histoire, pour que celleci garde sa fraîcheur jusqu’au final attendu. Il s’ajoute à cette comédie si argentine une dimension universelle car cette histoire pourrait se déplacer dans bien des mégalopoles de la planète avec leurs avenues, leur gratteciel rutilants de verre avoisinant des bâtisses délabrées, leur foules anonymes stressées
où l’on se côtoie sans jamais se rencontrer. Comédie urbaine, Medianeras (qui désigne les murs ou les maisons mitoyennes) est sans conteste aussi, et surtout, une superbe réflexion sur le monde urbain à l’ère du virtuel. Martial Knaebel
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«MEDIANERAS était un court métrage qui remporta 40 prix dans le monde entier – un court métrage qui recelait en lui un long métrage. Notre objectif était de mettre au jour le long métrage. Dans le film EL SOL DEL MEMBRILLO (LE SONGE DE LA LUMIERE), Víctor Erice médite entre autres sur l’obsession d’Antonio López de peindre l’arbre qu’il avait planté et qu’il voyait grandir dans son jardin. L’arbre change au fil du temps, avec les saisons et spécialement en fonction de la luminosité. MEDIANERAS est mon arbre. Je l’ai planté il y a plus de quatre ans et je l’ai regardé grandir depuis. Pour reprendre l’analogie avec la peinture, le court métrage révèle le geste du coup de pinceau, la palette de l’artiste, le tronc qui le maintient en place, les branches principales et la couleur de ses feuilles. Maintenant, avec le long métrage, vient le moment d’entrer dans le détail, d’explorer la profondeur et les nuances, les ambiguïtés et les contradictions. L’histoire change exactement de la même façon que la ville qui lui sert de scénario : Buenos Aires. Certaines des scènes se fanent tandis que d’autres fleurissent.» (Gustavo Taretto)
Festivals & prix
2. Publikumspreis am Festival Berlin 2011
Prix du public & Prix rail d’oc, Toulouse
Best of the Festival, Melbourne
Fiche technique
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Revue de presse
«Medianeras ist eine melancholische und humorvolle Liebeserklärung an den Zufall, der zwei Menschen zur richtigen Zeit an den richtigen Ort führt. Es ist ein Film über – je nach Stimmung – die Illusion oder den Glauben daran, dass man sich einfach finden lassen muss von der grossen Liebe.» Denise Bucher, NZZ am Sonntag
«Der Film des Argentiniers Gustavo Taretto besticht durch herrlich-tragische Komik und wunderbare Standaufnahmen von Buenos Aires. Ein wunderbarer Grossstadtfilm über Sehnsüchte und Hoffnungen.» Salomé Meier, Aargauer Zeitung
"Venu de la publicité, formé au court-métrage, Gustavo Taretto fait montre d’un sens aiguisé du détail cocasse, du gag visuel et du rythme. Explorant les lignes invisibles de la destinée, son film ludique, poétique, jamais mièvre évoque Jacques Tati – dont une affiche orne l’antre de Martin."
Le Temps
"Gustavo Taretto enchante avec son premier long métrage, fable pleine d'humour et de fantaisie sur la solitude urbaine. Un cinéaste à suivre."
Le Courrier
"C'est rare de voir un premier film aussi abouti et qui témoigne aussi bien de son époque. Le coup de coeur de la semaine."
RSR
"L’une des grosses sensations du dernier festival de Berlin. Et un cinéaste – mise en scène et cadrages superbes, rigoureux – sur lequel il faudra désormais compter."
La Tribune de Genève/24 Heures
"Gustavo Taretto signe une chronique générationnelle douce-amère dans une Argentine post-crise où le doute sur le sens de notre civilisation hante une classe moyenne appauvrie et névrosée."
Cineman
"Un premier long-métrage et une très bonne surprise. Drôle, rythmé, intelligent. Sans céder au montage épileptique, Gustavo Taretto use de toutes les formes, de la photo au dessin animé, pour nourrir son propos. Et le résultat est aussi riche que ludique."
L'Express
"Joliment écrit, Medianeras impose une voix mélancolique et pleine d'une drôlerie décalée. Il jette aussi un regard acerbe sur une société où la technologie a échoué à rapprocher les humains."
La Croix
"Entre l'imagerie d'un cinéma indépendant américain récent, oscillant entre Garden State et (500) jours ensemble, et une construction qui s'empare de la ville avec intelligence, Medianeras signale idéalement le talent d'un jeune réalisateur et le côté foisonnant et fortement générationnel de sa première oeuvre."
Excessif
„Medianeras“ besticht nicht allein durch seine tiefgründige und zugleich komödiantische Erzählweise, sondern auch durch seinen stilistischen Esprit. Der Film entwickelt durch seine kontrastreiche Montage einen spielerischen Bildwitz, wenn er die architektonischen Texturen der Stadt erkundet. Auch die Einbindung von Animationen in die photographischen Bilder ist eine ziemlich gelungene visuelle Innovation. Jene Verbindung aus einem durchdachten Drehbuch und vielen technischen Raffinessen macht diesen kleinen Film zu einer großen Entdeckung und – das ist keine Übertreibung – zur Messlatte für künftige filmische Untersuchungen von Urbanität im Zeitalter des Internets.
Martin Gobbin, flm
MEDIANERAS ist pure "argentinidad", ein unterhaltsamer Film über das Leben in Buenos Aires zu Beginn nach dem Staatsbankrott
kinolatino
Gustavo Taretto ist mit seinem Spielfilmdebüt, das so erfrischend verspielt ist, wie es vielleicht nur ein Erstlingswerk sein kann, einer der liebenswürdigsten und witzigsten Filme des Festivals gelungen. Seinem Vorbild Woody Allen, den er mit einer Szene aus „Manhattan“ huldigt, kann er schon jetzt das Wasser reichen.
Cult online, Patrick Bethke
Taretto gelingt, im Stil von Woody Allens New York-Porträts, ein witziger Blick auf die Hauptstadt der Neurosen. Besonders diejenigen, die Buenos Aires kennen, werden schmunzelnd einige treffende Charakterisierungen sowohl der Hauptstadt als auch ihrer BewohnerInnen wieder erkennen.
Lateinamerikanachrichten, Olga Burkert
MEDIANERAS war ein Kurzfilm, der weltweit 40 Preise gewann – ein Kurzfilm, der einen Langfilm in sich barg. Unser Ziel war es, den Langfilm ans Licht zu bringen. Im Film EL SOL DEL MEMBRILLO sinniert Víctor Erice unter anderem über Antonio López’ Begeisterung beim Malen eines Baumes, den er in seinem Garten gepflanzt und gedeihen gesehen hat. Der Baum verändert sich mit der Zeit, mit den Jahreszeiten und besonders mit den Lichtverhältnissen. MEDIANERAS ist mein Baum. Ich habe ihn vor über vier Jahren gepflanzt und ihm seitdem beim Wachsen zugesehen. Um die Analogie zum Malen weiter zu verfolgen: Der Kurzfilm enthüllt die Geste des Pinselstrichs, die Palette des Künstlers, den Stamm, der ihn zusammenhält, die Hauptäste und die Farbe seiner Blätter. Nun, mit dem Spielfilm, kommt der Moment für das Detail, für die Erkundung der Tiefen und Nuancen, der Mehrdeutigkeiten und Widersprüche. Die Geschichte verändert sich genau wie die Stadt, die ihr als Szenario dient: Buenos Aires. Einige der Szenen verwelken, während andere blühen.» Gustavo Taretto