Soy Nero
Nero rejoint son frère aîné qui vit à Los Angeles et veut s’y installer comme lui. Il réalise très vite qu’il n’a pas trop de choix, comme immigrant illégal aux Etats-Unis: pour obtenir le précieux sésame que représente la «green card», il doit s’engager dans l’armée et partir combattre. Rafi Pitts explore à sa manière, ironique, les notions de frontières, d’appartenance et de citoyenneté.
Nero court dans le désert, profitant des feux d’artifice du 4 juillet pour traverser la frontière qui sépare les Etats-Unis et le Mexique. A Los Angeles, il rejoint son frère aîné qui vit dans une luxueuse villa. La précarité de sa situation lui apparaîtra bien vite et Nero choisira le raccourci le plus efficace pour obtenir le Graal que recherche chaque migrant illégal chez le grand frère américain: la fameuse carte verte. Le voici donc soldat, gardant lui-même un autre poste frontière, dans un autre désert, quelque part au Moyen-Orient. Né d’un père britannique et d’une mère iranienne remariée avec un Français, Rafi Pitts, qui vit lui-même à Paris, sait de quoi il parle lorsqu’il traite de la relativité des frontières et des origines. On reconnaît aussi – dans la façon dont se développe le récit – la patte d’un des maîtres de la nouvelle vague roumaine, Razvan Rudulescu, qui a participé à l’écriture du scénario: scènes mêlant l’absurde au drame, ironie grinçante des dialogues, pour évoquer une situation paradoxale qui ne choque pourtant plus personne. La réalité de nombreux migrants qui risquent leur vie pour une société qui ne veut pas d’eux, simplement pour échapper à la misère qu’ils subissaient dans leur pays d’origine. Rafi Pitts nous offre un jeu de miroirs audacieux, où deux Nero semblent se regarder et s’opposer. Ils sont nombreux déjà, les films tournés, que ce soit sur les migrants illégaux, ou sur la guerre au Moyen-Orient. Etonnamment, Rafi Pitts semble être le premier à avoir pensé à lier les deux thèmes qui sont le reflet d’une situation admise officiellement par l’administration américaine. Pris sous le feu d’un ennemi invisible, les soldats sont obligés de fuir et d’abandonner leur poste de garde. Et voilà Nero courant à nouveau dans le désert, raccourci saisissant d’un destin absurde.
Festivals & prix
Berlinale 2015: Competition
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Revue de presse
«Rafi Pitts frappe fort en imaginant le parcours absurde d’un jeune Américain d’origine mexicaine.» Le Temps, Norbert Creutz
«Chaque plan de ce film est très maîtrisé, c'est d'une beauté hallucinante.» RTS La Première, Raphaële Bouchet
«Soy Nero est une réflexion passionnante sur la question, aujourd'hui brûlante, des frontières.» Télérama
«Mitreissendes Kino mit grossartigen Bildern.» Filmstarts
«Ein Beispiel für multinationale Grenzüberschreitung. Stark gemacht.» Kulturtipp
«Rafi Pitts erzäht mit Pathos, ästhetischer Kraft und gutem visuellem Geschmack.» Tages-Anzeiger
«Rafi Pitts hinterfragt in Soy Nero die Problematik von Grenzen, Migration und Nationalität.» arte
«Soy Nero wagt sich an einen Stoff, der als laufende Zeitgeschichte noch nicht verrät, wie alles enden wird.» Frankfurter Allgemeine Zeitung
«Das Vergnügen besteht darin, dass der Filmemacher einen Raum entwirft, der aus der Verwischung aller Grenzen einen utopischen Charakter erhält.» Filmbulletin
«Soy Nero setzt die hochbrisante Ausgangslage mit einem interessanten Konzept um. Der Film zeigt uns die Hauptfigur zu zwei unterschiedlichen Zeitpunkten: Auf der Rückreise in die USA und stationiert im Krieg im Mittleren Osten. Dadurch eröffnen sich äusserst spannende inhaltliche und äusserliche Parallelen, aber auch offensichtliche Unterschiede beider Situationen. Die beiden Geschichten im Zusammenspiel harmonieren wunderbar.» Radio srf
«Nero läuft, wie eine Camus-Figur, gegen eine dinghafte, undurchdringliche Welt an. Alles (selbst Beverly Hills und die groteske Villa) erscheint ihm nur mehr als unüberbrückbare Diskrepanz zwischen Hoffnung und Wirklichkeit. Die einzige reale Erfahrung, die Nero macht, ist Absurdität. Rafi Pitts findet dafür grandiose Szenen.» Wolfram Knorr
«Der Regisseur Rafi Pitts, der als Iraner im politischen Exil in Frankreich lebt, macht aus den geografischen Irritationen die grosse Stärke seines Films. Denn wenn Soy Nero den Green-Card-Soldiers wie Nero gewidmet ist, die dann doch nicht eingebürgert werden; wenn sein Kinostart das Erstarken Donald Trumps und seine Pläne zum Bau einer Mauer zwischen Mexiko und Amerika begleitet, ebenso wie das Scheitern von Obamas Gesetzesvorhaben zur Einbürgerung illegaler Einwanderer – dann wirkt diese Irrealität von Territorien und Grenzen wie die radikale Umkehrung einer Welt, die sich immer mehr abschottet. Pitts kritisiert damit nicht einfach nur die Grenzen – er hebt sie auf. Als würde er sagen: Ein abgeschottetes Land ist an sich eine Illusion, eine Irrealität – gerade wenn es, wie die Vereinigten Staaten, nur aus Einwanderern besteht.» Neue Zürcher Zeitung
«Le réalisateur trouve le ton juste: celui de l'ironie cinglante.» L'Express
«Un film très fort dans son propos universel.» Europe 1
«Un film puissant et troublant, que Nero traverse avec la candeur, mais aussi la grandeur, d’un héros de conte oriental.» L'Obs
«Soy Nero pose un regard sans concession sur la brutalité d’un monde de plus en plus retranché.» La Croix
«La scène du passage de la frontière sous les lueurs des feux d'artifice est assurément l'une des plus fortes de l'année.» Paris Match
«Ce pur récit existentiel, presque un survival dans une Amérique paranoïaque et armée jusqu’aux dents, n’est pas un documentaire, mais une fiction utile.» L'Est Républicain
«Soy Nero gehört zu den plausibleren Wettbewerbsbeiträgen der diesjährigen Berlinale, weil er sich an einen Stoff wagt, der als laufende Zeitgeschichte noch nicht verrät, wie alles enden wird.» Frankfurter Allgemeine Zeitung
«Migranten als US-Soldaten: Noch nie wurde ein Film über die gedreht, die ihr Leben für ein Vaterland riskieren, das nicht ihr Vaterland sein will. - Erneut ist es eine langsame, auf wenige Figuren fokussierte Erzählung. Pitts psychologisiert nicht, er schaut lieber lange hin, geduldig, genau.» Der Tagesspiegel
«An intelligently humane case for the breaking of borders.» Variety