Ultimos dias en La Habana

L’instabilité du monde actuel est une évidence, particulièrement à Cuba dont les relations avec son grand voisin sont dépendantes des tenants du pouvoir aux Etats-Unis. C’est dire qu’un instantané d’aujourd’hui ne peut que représenter une situation éphémère. Le dernier film de Fernando Pérez, Últimos días en La Habana est donc particulièrement bienvenu, d’autant plus que récit et mise en scène collent au plus près de la réalité.

Diego et Miguel vivent dans un appartement délabré dans un immeuble qui l’est tout autant dans le centre de La Havane. Diego est cloué au lit par son SIDA et rêve de vivre. Miguel lave la vaisselle dans un restaurant privé de la capitale et rêve de fuir aux Etats-Unis. Diego libère toute l’énergie qui lui reste dans la parole et affirme haut et fort son homosexualité alors que Miguel semble n’avoir plus aucun désir et se mure dans le silence. Dissemblables au possible, une amitié profonde, secrète, les lie pourtant et Miguel soigne, nourrit Diego, essayant de satisfaire ses moindres désirs. Le réalisateur cubain Fernando Pérez est un incorrigible optimiste. Il suffit de se pencher sur son oeuvre pour s’en persuader. Et ce n’est pas Últimos días en La Habana qui pourrait nous faire changer d’avis. Pourtant La Havane qu’il nous dépeint n’a rien d’un paradis sur terre. On n’y siffle plus depuis longtemps. Une crise économique qui n’en finit pas, au contraire, quand le principal et dernier soutien, le Venezuela, est confronté lui-même à d’énormes difficultés économiques et politiques. A cela s’ajoute une profonde crise morale à Cuba où la corruption s’étend après avoir été longtemps contenue. Alors, où va-t-il donc chercher son optimisme ce cher Fernando? Eh bien, tout simplement dans les vieux immeubles décrépis de la ville où s’entasse une population hétéroclite et bigarrée, où une solidarité certaine survit malgré toutes les difficultés quotidiennes. Documentariste à ses débuts, Fernando Pérez possède un réel talent pour portraiturer ses personnages et leur donner une humanité qui suscite adhésion et émotion. L’amour et l’empathie du réalisateur pour sa ville et ses compatriotes éclatent à chaque instant. C’est ce qui rend ses films inoubliables. Celui-ci aussi.
Martial Knaebel

Festivals & prix

Berlinale Special 2017

Filmfestival Malaga 2017: BIZNAGA DE ORO A LA MEJOR PELÍCULA IBEROAMERICANA

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Fiche technique

Titre original
Ultimos dias en La Habana
Titre
Ultimos dias en La Habana
RĂ©alisation
Fernando PĂ©rez
Pays
Cuba
Année
2016
Scénario
Fernando PĂ©rez, Abel RodrĂ­guez
Montage
Rodolfo Barros
Image
RaĂşl PĂ©rez Ureta
Son
Sheyla Pool
DĂ©cors
Celia LedĂłn
Production
Danilo Leon, José María Morales
Formats
Blu-ray, DCP
Durée
93 min.
Langue
Spanisch/d/f
Interprètes
Jorge Martínez (Diego), Patricio Wood (Miguel), Gabriela Ramos (Yusi), Cristian Jesús Pérez (P4), Coralia Veloz (Clara), Carmen Solar (Fefa), Yailene Sierra (Miriam), Ana Gloria Buduén (Polizistin)

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Organisation

Revue de presse

 «Muss man das sehen? Aber ja doch! Diese "Letzten Tage in Havanna" sind so traurig und heiter, so schwer und leicht, kurz gesagt: So kubanisch, dass man mit dem Gefühl aus dem Kino geht: Ich war gerade eineinhalb Stunden bei Diego und Miguel in Havanna.»  Züritipp, Niels Walter

«Fernando Pérez Blick auf Havanna, fast zwanzig Jahre nach La Vida es Silbar, strotzt vor sarkastischer Melancholie. Er findet zwischenmenschlichen Liebreiz, wo rundherum alles sehr viel deutlicher nach Resignation riefe. Eine Ode an den trotzigen Fatalismus, dem Elend einen Witz abzugewinnen, und seis bloss zur Aufmunterung des Gegenübers.» Thierry Frochaux, P.S. Magazin

«Letzte Tage in Havanna ist zwar ein Abschied, der schmerzt. Doch viel mehr eine liebevolle Hommage an die Menschen, die dort leben.» Medientipp, Sarah Stutte

«'Letzte Tage in Havanna' ist ein feinfühliger Balanceakt zwischen Lebensfreude und Trostlosigkeit, welcher durch prägende Bilder, liebenswerte Charaktere und Galgenhumor der feinsten Art überzeugt.» Cineman

«Ultimos días en la Habana ist ein melodramatischer Film über eine Männerfreundschaft, aber auch eine Art Familiensaga. Ein Ensemble-Film, der Menschen aus diversen Generationen und Gesellschaftsschichten zu Wort kommen lässt. Ein Film, der vor allem für eins plädiert: Für Menschlichkeit in unsicheren Zeiten.» Radio SRF, Georges Wyrsch

«Pérez und sein grossartiger Kameramann Raúl Pérez Ureta, mit dem er seit «Madagascar» zusammenarbeitet, sind Meister des Dialektischen und der Ambivalenzen. Eine Hymne auf das Leben.» NZZ, Geri Krebs

«Ein Werk voller hintergründiger Poesie; ein Film, der das was vom «kubanischen Traum» übrig geblieben ist, in einer Schonungslosigkeit demontiert, wie es so noch kaum ein anderer Cineast getan hat.» Luzerner Zeitung

«Mit prägnantem Dialog und schönen Bildern erzählt der Film eine berührende Geschichte, die in ihrer ganz eigenen Welt spielt. Eine tragisch-schöne Geschichte von zwei gestandenen Männern.» Radio 3fach

«Ohne sozialer Sentimentalität zu verfallen, zeichnen sich die im Film gezeigten Menschen durch ein intensives Miteinander, im Guten wie im Schlechten, aus.» Der andere Film, Hanspeter Stalder

«Ein Film über Freundschaft, der in melancholischen Bildern den Zustand eines Landes zeigt und mit seinen interessanten Figuren überzeugend zwischen Tragik und Trotz balanciert.» Andreas Köhnemann, spielfilm

«Anhand des Lebens in einem Mietshaus präsentiert Fernando Pérez nach eigenem Drehbuch ein schillerndes Kaleidoskop der Gefühle in einer Gesellschaft, die sich kaum noch bewegt.» art-tv

«Eine Hommage an eine ungewöhnliche Freundschaft, aber auch eine Liebeserklärung an die kubanische Hauptstadt und ihren fröhlichen Charakter. cKein Film der revolutionären oder konterrevolutionären Parolen, äussert seine Kritik und seinen Protest elegant im Hintergrund.»  Goethe-Institut

«Une tragi-comédie pleine de finesse et de subtilité.» 360°

«Une manière très émouvante de chanter un Cuba déliquescent.» 20 minutes

«Un film intéressant, animé, palpable et ouvert, une belle histoire d'amitié.» El Pais

«Une célébration touchante de l'amour, du dévouement et de l'endurance stoïque dans laquelle les luttes individuelles reflètent l'image plus large de la société cubaine.» Screendaily

«Fernando Pérez dénonce la précarité avec un optimisme qui serre le cœur.» Arcinfo, Raphaël Chevalley

«Touchant, mesuré, magnifique, le nouveau film du réalisateur cubain donne une claque aux vantardises touristiques.» Ciné-Feuilles