Yasmina ou les 60 noms de l'amour
« En 1992, j’avais acheté une petite camera mini-DV pour filmer mon journal et fixer un peu ma mémoire devenue transparente à force de nomadisme. Lors d’un retour dans mon village, j’ai appris qu’on avait tenté d’empoisonner ma grande tante Yasmina. Je suis allé lui rendre visite et c’est ainsi que j’ai commencé ce film sans le savoir. Très vite j’ai été happé par le roman oral de Yasmina et son grand secret. Je travaillais à l’époque sur l’exposition « Les 60 Noms de l’Amour ». Ma vie était tranchée entre l’exil d’ici et l’exil de là -bas, entre le calendrier grégorien et celui de l’hégire, entre le drame de Yasmina et mon voyage au cœur de la langue arabe et « Les 60 Noms de l’Amour ». Nacer Khemir