Borom Sarret
Borom Sarret, du réalisateur sénégalais Ousmane Sembène, raconte l'histoire d'un pauvre homme qui essaie de gagner sa vie comme charretier à Dakar. Bien qu'il s'attende à être payé pour ses services, il ne le dit jamais clairement, de sorte que lorsqu'on ne le paie pas, il se sent souvent déçu et abusé. Parmi les gens qu'il rencontre, il y a un homme qui amène son enfant mort au cimetière. Lorsque l'homme n'est pas autorisé à entrer parce qu'il n'a pas les bons papiers, le charretier laisse le corps sur le sol et laisse l'homme se plaindre de sa perte. Dans une autre séquence, un homme bien habillé demande à être emmené dans le quartier français le plus riche de la ville. Ils se disputent, mais le charretier l'emmène quand même. La ville interdit les charrettes tirées par des chevaux et un policier inflige une amende au conducteur, lui prenant sa médaille comme paiement. Le charretier pleure alors la perte de sa médaille, une décoration militaire suggérant que, comme beaucoup de Sénégalais, il avait été enrôlé dans l'armée française. L'homme bien habillé s'en est alée et le charretier n'a maintenant plus les moyens de gagner sa vie.