Nostalgia de la luz

Au Chili, à 3000 mètres d’altitude, les astronomes du monde se rassemblent dans le désert d’Atacama pour observer les étoiles. Car la transparence du ciel est telle qu’elle permet de regarder jusqu’aux confins de l’univers. C’est aussi un lieu où la sécheresse du sol conserve intacts les restes humains: ceux des momies, des explorateurs et des mineurs. Mais aussi ceux des prisonniers de la dictature, que certaines femmes continuent de rechercher.

 

Le désert d’Atacama
Le désert est un immense espace hors du temps, fait de sel et de vents. Une parcelle de la planète Mars sur la planète Terre. Tout y est immobile. Pourtant, cette étendue est remplie de traces mystérieuses. Quelques villages vieux de deux mille ans sont toujours là. Les trains abandonnés dans les sables par les mineurs du 19e siècle n’ont pas bougé. Partout, il y a des ossements. Il y a aussi de gigantesques coupoles qui ressemblent à des vaisseaux spatiaux échoués et dans lesquelles vivent les astronomes. A la nuit tombée, la Voie Lactée est si lumineuse qu’elle projette des ombres sur le sol.

Le présent invisible
Pour un astronome, le seul temps réel est celui qui vient du passé. La lumière des étoiles met des centaines de milliers d’années à parvenir jusqu’à nous. C’est pourquoi les astronomes regardent toujours en arrière. Vers le passé. Il en est de même pour les historiens, les archéologues, les géologues, les paléontologues et les femmes qui cherchent leurs disparus. Tous ont un point commun: ils observent le passé pour mieux saisir le temps présent et futur. Face à l’incertitude de l’avenir, seul le passé peut nous éclairer.

La mémoire invisible
La mémoire assure nos vies, tout comme la chaleur de la lumière solaire. L’être humain ne serait rien sans mémoire –un objet sans palpitations – sans commencement et sans avenir. Après 18 ans de dictature, le Chili connaît de nouveau la démocratie. Mais à quel prix… Beaucoup ont perdu leurs amis, leurs parents, leur maison, leur école, leur université. Et d’autres ont perdu la mémoire, peut-être pour toujours.

Patricio Guzmán

Festivals & prix

European Documentary Award 2010: Best Documentary

Cannes 2010, sélection officielle, hors compétition

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Fiche technique

Titre original
Nostalgia de la luz
Titre
Nostalgia de la luz
Réalisation
Patricio Guzmán
Pays
Chili
Année
2010
Scénario
Patricio Guzmán
Montage
Patricio Guzmán & Emmanuelle Joly
Musique
Miranda & Tobar
Image
Katell Djian
Son
Freddy Gonzales
Production
Renate Sachse, Atacama Productions
Formats
35mm, DVD, Blu-ray
Durée
94 min.
Langue
Spanisch/d/f
Interprètes
Victoria (Suchende Frau), Violeta (Suchende Frau), Lautaro (Archäologe/archéologue), Gaspar (Astronom/astronome), Miguel (Erinnerungsarchitekt), Luís (Astronome amateur), Valentina (Tochter der Sterne/fille des étoiles)

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Organisation

Revue de presse

«Nostalgia de la luz ist bei allen poetischen Momenten, die mit dem Blick ins All zusammenhängen, in erster Linie ein Film über die Kraft der Erinnerung.» Filmbulletin

«Nostalgia de la luz» ist ein essayistischer Dokumentarfilm von überwältigender Schönheit und grosser philosophischer Tiefe. Das liegt einerseits an den meisterlich gestalteten Aufnahmen (Kamera: Katel Dijan) von der Atacamawüste, die immer wieder bruchlos mit solchen von der Milchstrasse und Satellitenbildern von der Marsoberfläche verschmelzen, andererseits aber wartet der Film mit Protagonisten auf, deren Präsenz so heftig ist und so nachhaltig berührt, wie dies schon länger kein Kinodokumentarfilm mehr geschafft hat. NZZ

« Film pour mémoire, Nostalgie de la lumière de Patricio Guzmán remue également ciel, terre et spectateurs. Un authentique chef-d’œuvre du cinéma documentaire. »
Le Temps
 
« Magnifique! »
RSR/Synopsis
 
« Entre poésie de l’infiniment grand et émotion de l’infiniment petit, Patricio Guzmán réussit un documentaire fascinant. »
20 minutes

« Nostalgia de la luz, dernier long métrage du Chilien Patricio Guzmán, dépasse les limites du documentaire engagé pour plonger dans la rêverie philosophique. Splendide. »
Le Courrier

« Lorsqu'on comprend le sommet d'humanité que Patricio Guzman nous a fait franchir, l'effet est déchirant. Un coup de tonnerre émotionnel. »
Le Journal du Dimanche
 
« Reliant ciel et terre, métaphysique et politique, histoire et géographie, intime et collectif, Guzmán invente le documentaire méditatif, dont la beauté surgit d'un agencement d'idées, d'images et de sons absolument inclassable. »
Les Inrockuptibles
 
« Mais, s'il s'appuie sur le passé, Guzmán mise davantage sur des plans superbes, une qualité de photo impressionnante et une mise en scène soignée pour emporter le regard du spectateur. »
Positif
 
« Stupéfiante rêverie politico-poétique, Nostalgie de la lumière porte le soleil noir d'une mélancolie dont on ne croyait plus le cinéma capable. »
Première
 
« Depuis son exil, en 1973, Guzmán ne cesse de confronter son pays à son passé. Jamais comme dans ce documentaire politique, il ne l'avait fait avec une telle sensibilité et une telle élévation d'âme. »
Le Point
 
« Un film totalement inattendu, qui contourne le genre pour mieux le mener vers des sommets de poésie. »
Le Monde
 
 «Beau, splendide, un chef d’oeuvre. Le lien dialectique entre “l’astronomie” et la mémoire politique fonctionne parfaitement. C’est une très belle “ouverture” dans ton oeuvre, un déplacement, une toute nouvelle dimension, un enrichissement fantastique de la réflexion sur la “mémoire politique”, sur la mémoire tout court. Le lien aussi entre le cosmos et le corps humain est magnifiquement bien expliqué et montré, quelque chose que personne n’a encore jamais aussi bien fait comprendre.» Richard Dindo

«Der Thesenfilm überwätligt gerade mit seinem Streben nach Grösse und seiner inneren Leidenschaft.» Züritipp

«Guzmán schafft ein filmisches Essay mit fantastischen Bildern von Wüste und Firmament.» Programmzeitung, Alfred Schlienger

«Guzmán hat mit seiner doppelten Bewegung in die Vergangenheit einen meisterhaften Essay geschaffen.» Katholischer Mediendienst

«Nostalgia de la Luz die Frage nach dem Verhältnis des Menschen zum Kosmos, zur Wiederkehr des Kleinen im Großen, des Mikrokosmos und des Makrokosmos, ist transzendent, ohne metaphysisch zu werden und verbindet über die Topografie der Wüste im Norden Chile die Frage nach unserem Verhältnis zur Vergangenheit und zur Gegenwart, der Unendlichkeit des Weltraums und die Aufarbeitung der jüngeren traumatischen Vergangenheit Chiles. Nostalgia de la Luz ist ebenso poetisch wie politisch, lebt von seinen beeindruckenden Landschaftsaufnahmen, den faszinierenden Bildern des Weltalls und der Kraft seiner Protagonisten.» Deutschlandradio

«Un film totalement inattendu, qui contourne le genre pour mieux le mener vers  des sommets de poésie. Ce film n’est pas seulement le chef-d’oeuvre de Guzman,
il est un des plus beaux essais cinématographiques qu’on a vus depuis longtemps.» Le Monde

«Ein bewegender Film, gerade in seiner getra­genen Erzählweise.» Tip Berlin


«Ein Essay-Film, der seinen Namen verdient. ...Guzmán verwebt geschickt Erzählstränge und Motive, fängt betörende Bilder von Wüste und Weltall ein, verknüpft sie zu beeindruckenden visuellen Metaphern und stellt mehr Fragen, als er Antworten parat hat.» Kultiversum