Satin Rouge

de Raja Amari, Tunisie, 2002
DVD

Lilia est pour tous une «femme rangée», une mère ordinaire. Elle vit à Tunis avec sa fille Salma, adolescente, qu'elle élève seule depuis la mort de son mari. Par un concours de circonstances et pour protéger sa fille qu'elle croit à la dérive, Lilia se rend un soir dans un cabaret, le «Satin Rouge». Un monde nouveau s'ouvre alors à elle, attirant et inquiétant à la fois: celui de la nuit, de la danse et des plaisirs. Elle ne peut s'empêcher d'y retourner et se retrouve, au fil des nuits, «danseuse de cabaret». A travers la danse, elle redécouvre ses désirs enfouis sous des années de devoirs. Elle va basculer de l'exemplaire mère de famille, qu'elle n'est plus tout à fait, à la femme de la nuit qu'elle n'est pas encore vraiment.

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Fiche technique

Titre original
Satin Rouge
Titre
Satin Rouge
RĂ©alisation
Raja Amari
Pays
Tunisie
Année
2002
Scénario
Raja Amari
Montage
Pauline Dairou
Musique
Nawfel el Manaa
Image
Diane Baratier
Son
Frédéric de Ravignan
Costumes
Magdalena Garcia Caniz
Production
Nomadis Images/Tunis
Formats
35mm, DVD
Durée
99 min.
Langue
Arabisch/d/f
Interprètes
Hiam Abbass, Hend El Fahem, Maher Kamoun, Monia Hichri, Faouzia Badr, Nadra Lamloum

Documents

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Organisation

Revue de presse

«La force du film est sa précision, son sens de la gradation. La réalisatrice adopte tout l'éventail des valses-hésitations de Lilia, la lenteur de son adoption d'un comportement parallèle clandestin.» Les Inrockuptibles

«Satin rouge brocarde l'hypocrisie de la société tunisienne où le possible n'a de valeur que s'il est caché, vécu dans la honte. La surveillance des voisins entre eux est pointée du doigt, de même que les pesanteurs des traditions. Le film valorisant par contraste le petit monde froufroutant des danseuses du ventre attifées comme des prostituées. La liberté du film, jusque dans les cènes de sexe, ne cesse d'étonner, de même que le rendu sans pittoresque du quotidien à Tunis.» Didier Péron, Libération

«Raja Amari filme avec douceur et bienveillance ce lent retour à la vie, avec une attention touchante aux détails: une broderie que l'on délaisse, une boucle de cheveux qui s'échappe...Elle tisse une douce scénographie épurée des liens nouveaux qui unissent Lilia au monde.» Les cahiers du cinéma

«Il n'est pas sûr que l'on puisse parler de subversion (ou de provocation) envers le rigorisme du monde arabe. C'est plutôt de progression logique qu'il s'agit là. Au lieu de se cogner la tête contre les quatre murs où elle est enfermée et seule, la jeune veuve fuit. Et en fuyant, elle se trouve, s'extériorise, exprime sa nature profonde, au mépris des conventions.» Les Inrockuptibles