So Long, My Son

de Xiaoshuai Wang, Chine, 2019

Yaojun et sa femme Liyun vivent dans un petit port du sud de la Chine. Manifestement, ils portent le souvenir d’une douleur profonde que le temps n’a pas atténuée. Wang Xiaoshuai embrasse les quarante dernières années qui ont marqué la Chine à la suite de ce vieux couple toujours en deuil de son enfant disparu. La petite histoire pour mieux comprendre la grande, et vice-versa.

En raison de la politique de l’enfant unique, voulue par les autorités chinoises, Liyun fut obligée d’avorter lorsqu’elle se trouva enceinte une deuxième fois. Mais l’opération s’est mal passée entraînant la stérilité de la jeune femme. La perte de son garçon, mort noyé, en fut d’autant plus ressentie par le couple qui décida de quitter sa cité industrielle du nord pour s’installer dans une petite bourgade côtière au sud du pays.

A partir de cette intrigue plutôt mince, Wang Xiaoshuai construit – mot choisi à dessein – une chronique sociale qui nous fait remonter jusqu’à la fin de la révolution culturelle pour arriver à la Chine d’aujourd’hui, en passant par les années 90 et l’apparition du capitalisme à la chinoise. Cependant, il n’y a pas de chronologie, les différentes périodes s’imbriquent et s’immiscent sans crier gare, en fonction d’événements ou d’incidents qui font remonter les souvenirs du couple. Ce choix de mise en scène qui pourrait donner un récit touffu, difficile à suivre, est au contraire limpide grâce à la maîtrise formelle dont fait preuve le réalisateur. Émouvants dans l’expression retenue de leur chagrin, Yaojun (Wang Jingchun) et Liyun (Yong Mei) s’effacent souvent, laissant aux événements historiques la place qu’il faut pour que le spectateur comprenne les drames qui se déroulent sous ses yeux. Là se trouve la réussite de So Long, My Son (Di Jiu Tian Chang – en français Adieu, mon fils), dans un récit qui, au bout du compte, nous permet de ressentir le coût social, payé par le peuple chinois, des soubresauts de la Chine contemporaine. Dans un récit qui ne manque pas de surprises, Wang Xiaoshuai insère avec talent la «petite» histoire de Yaojun et Liyun dans la «grande» histoire de leur pays. L’une illustrée par l’autre qui, en retour, explique le drame de la première.

Festivals & prix

Berlinale 2019
Silver Bear for best actress - Yong Mei
Silver Bear for best actor - Wang Jingchun

Uruguay International Film Festival
Audience Award, Special Jury Award

Brussels International Film Festival
Grand Prix
Asian Film Critics Association Awards 2020
NETPAC Award Best Actor & Best Actress
Best Screenplay; Best Supporting Actress
China Film Critics Association Award 2019
China Film Critics Award
Chinese Film Media Awards 2019
Best Actor Jingchun Wang
Faro Island Film Festival 2020
Golden Carp Film Award: Best Ensemble Performance
Film by the Sea International Film Festival 2019
Golden Rooster Awards 2019
Golden Rooster Best Actor & Best Actress
Best Screenplay
Guangzhou Student Film Festival 2019
Hamilton Behind The Camera Awards 2019
Best Screenplay
Iqiyi TV and Movie Awards 2019
Jury Award Best Actor
Minsk International Film Festival 2019
Best
Oslo Films from the South Festival 2019
Philadelphia Film Festival 2019
San Sebastián International Film Festival 2019
Shanghai Film Critics Awards 2020
Film of Merit Top Ten Films
Sir Movie Cultural And Entertainment Industry Award 2019
Jury Award Best Leading Actor Jingchun Wang
Toronto International Film Festival 2019
Uruguay International Film Festival 2019
Audience Award, Special Jury Award

artwork

Fiche technique

Titre original
So Long, My Son
Titre
So Long, My Son
RĂ©alisation
Xiaoshuai Wang
Pays
Chine
Année
2019
Scénario
A Mei, Wang Xiaoshuai
Montage
Lee Chatametikool
Musique
Dong Yingda
Image
Kim Hyun-seok
Son
Qi Siming, Fu Kang
Costumes
Pang Yan
DĂ©cors
Lv Dong
Production
Liu Xuan, Wang Xiaoshuai, Yang Wei, Wang Hai, Han Jianv
Formats
Blu-ray, DCP
Durée
180 min.
Langue
Mandarin/d/f
Interprètes
Qi Xi (Shen Moli), Yong Mei (Wang Liyun), Wang Jingchun (Liu Yaojun), Wang Yuan (Liu Xing), Du Jiang (Shen Hao), Ai Liya (Li Haiyan), Xu Cheng (Shen Yingming), Li Jingjing (Gao Meiyu), Zhao Yanguozhang (Zhang Xinjian)

Voulez-vous montrer ce film?

Merci de remplir ce formulaire.

Date(s) de projection Projection(s)
Organisation

Revue de presse

Bonus:

«Episch und emotional: Dieser Film feiert ein Fest der Gefühle.» Michael Sennhauser, SRF Kultur

«Geschickt verwebt Regisseur Wang das Kleine und das Grosse, springt in den Zeiten und Orten. Zu Beginn glaubt man, nichts zu verstehen, am Ende möchte man die Familie nicht mehr ziehen lassen.» Züritipp

«Ein zutiefst menschlicher Film, der auf sehr einfache, unaufgeregte Art und Weise die Überschneidung von Privatsphäre und Öffentlichkeit aufzeigt. So Long, My Son ist einfaches, authentisches, anspruchsvolles, intimes und episches Kino – und das alles zur selben Zeit.» Cineman

«Das Melodram – und So Long, My Son ist ein berührendes, nie sentimentales Melodram – lebt von unerwarteten Verstrickungen und Enthüllungen unerhörter Begebenheiten. Mit grosser Sensibilität wirft Wang Xiaoshuai, einer der Protagonisten des Kinos der Sechsten Generation, Fragen danach auf, wie weiterleben kann, wer Kinder verloren hat, und wie diejenigen damit zurechtkommen, die sich dafür verantwortlich fühlen. (...) Weil viele Dinge nicht lautstark durchdekliniert, sondern nur leise angedeutet werden, und weil Wang Ellipsen einstreut und die Dialoge oft lakonisch hält, kann man So Long, My Son getrost als das Gegenteil von kulturindustrieller Unterforderung bezeichnen.» Julian Hanich, Filmbulletin

«Ein episches Fresko, das vor politischem Hintergrund seine Menschen nie aus den Augen verliert. Ein kolossales und doch sehr intimes Kinowerk. Virtuos springt Regisseur Wang Xiaoshuai zwischen den Zeiten, am Ende fügen sich die Puzzlesteine zu einem grandiosen Werk.» Rolf Breiner, textatur

«Familienepos, welches die tiefen Narben unter der Oberfläche der scheinbar bruchlosen chinesischen Erfolgsgeschichte spürbar macht.» arttv

«Du grand art ne relevant pas de l’action, mais de la réflexion.» Valérie Lobsiger, auxartsetc

«Grosses episches Kino! - Wir haben uns daran gewöhnt, dass episches Kino von Sternenkreuzern, Superhelden und Schlachten in Mittelerde handelt; wir haben das Epische durch das Monströse ersetzt. Mit „So Long, My Son“ kehrt die epische Form ins Kino zurück. Drei Stunden lang sehen wir Menschen bei ihrem Alltag zu, ihrem Glück und ihren Verlusten, ihrem Ringen um Würde und um den Trost der Gemeinschaft, und während wir dem Spiel der Darsteller folgen, saugt sich unser Bildgedächtnis mit Partikeln der Wirklichkeit voll, in der die Geschichte spielt: ein Hafenort in der Provinz Fujian, ein Arbeiterviertel im Norden, ein Stausee, ein schmuckloses Grab auf einem Hügel über dem Häusermeer. Was Wang Xiaoshuais Film schafft, kann keine Streaming-Serie leisten, denn er entwirft in einem einzigen Atemzug eine Welt, wo die Serien nur hechelnd von Station zu Station hüpfen.» Andreas Kilb, Frankfurter Allgemeine Zeitung

«'So Long, My Son' porträtiert die Kontingenz der politischen Umstände in Verquickung mit den Zufällen des Schicksals auf einzigartige Weise – und mit grosser schauspielerischer Kraft. Wang erzählt vom Unwillen, sich unter gleich welche Wechselfälle zu beugen, vom Frieden, den man mit der Vergangenheit manchmal schließen muss, und von dem, was inmitten aller Turbulenzen an Verantwortung, Zuneigung oder gar Liebe möglich ist.» Tagesspiegel

«Eine grosse Familiengeschichte, die von Chinas jüngerer Geschichte und von einem allgemeingültigen Humanismus erzählt.» Deutschlandfunk

«Er hat eine Grösse und Tiefe, die fast jedem anderen Film fehlte.» Berliner Zeitung

«Einer der schönsten Filme des Jahres. Der herzzerreissendste.» Paris Match

«Yong Mei ist wunderbar. Aber der grösste Trumpf ist Wang Jingchun. Es liegt an seiner einfachen Menschlichkeit, dass uns der Film so ins Herz trifft, vor einem ruhig erzählten Finale, das das vielleicht glücklichste Happy End in der jüngsten Geschichte des Kinos ist.» Variety

«Eine grosse humanistische Fabel, kondensiert und komprimiert im Schicksal zweier Familien. Ein Meisterwerk.» Kinozeit

«Une poignante tragédie familiale, mêlant l’intime et le politique.» Le Monde

«En trois heures, Wang Xiaoshuai aura su prendre le spectateur par la main et le cœur pour, petit à petit, lui permettre de pénétrer dans le tourbillon émotionnel d’un récit dont on ressort profondément ébranlé.» Le Temps, Stéphane Gobbo

«Une puissance poétique miraculeuse, une fresque bouleversante de la Chine.» Cineman

«Un long métrage en tout point réussi, subtilement interprété, émouvant, édifiant, supérieurement écrit et filmé.» Les Fiches du Cinéma

«L’un des plus beaux films de l’année. Le plus déchirant.» Paris Match

«Wang Xiaoshuai sonde leurs cœurs avec une infinie délicatesse.» Le Journal du Dimanche

«Un drame profondément bouleversant qui s'étend sur plusieurs générations et explore les effets à long terme, sur un petit cercle d'amis, de la politique chinoise de l'enfant unique.» Variety

«So Long, My Son est une merveille. Porté par des acteurs exceptionnels et dont la transformation à différents âges s'avère parfaitement crédible, il aborde la question du deuil, du pardon, de l'amitié et du couple avec pudeur et une infinie finesse. Certaines séquences atteignent des sommets d'émotion.» Le Parisien

«Une fresque familiale bouleversante.» Télérama

«Un formidable mélodrame autour d’une tragédie familiale qui dessine en creux les évolutions de la Chine moderne.» Première

«Servie par une mise en scène élégante et épurée, cette vaste peinture s’incarne grâce à des comédiens inspirés, Yong Mei et Wang Jingchun, justement récompensés à la dernière Berlinale.» Le Journal du Dimanche

«So Long, My Son, émouvant mélodrame familial et fresque historique optimiste.» Slate

«Une poignante ode à la vie.» Causette

«Rares sont les films dont la mise en scène et l’écriture sont à ce point proches de la perfection.» AvoirAlire

«Une parfaite combinaison entre film grand public et sensibilité d'auteur, un mélo plein de larmes, empli d'une dignité qui irrigue tous ses personnages.» Marie Claire