All We Imagine as Light
Dans son film récompensé par le Grand Prix au Festival de Cannes, Payal Kapadia raconte l’histoire de Prabha, Anu et Parvati, toutes trois employées dans un hôpital de la ville tourbillonnante de Mumbai. Grâce à son approche à la fois réaliste, sensorielle et lyrique, la cinéaste indienne pose notre regard sur la condition des femmes de son pays. En quête d’amour, ses héroïnes magnifiques font preuve d’une grande sororité et se révèlent à elles-mêmes, allant ainsi à l’encontre du déterminisme social si marquant en Inde.
Premier long-métrage indien présenté à Cannes depuis trente ans, un paradoxe pour un pays où sont produits tant de films, All We Imagine as Light a été justement récompensé par le Grand Prix. Dans cette œuvre au si beau titre, Payal Kapadia nous plonge dans la vie de Prabha, Anu et Parvati. Infirmière cheffe, la première est une femme sérieuse et consciencieuse, qui a dû se résigner à un mariage arrangé avec un homme dont elle est sans nouvelles. Elle aussi infirmière, la deuxième aime en secret un jeune issu d’une famille musulmane, une relation impossible dans l’Inde conservatrice d’aujourd’hui. Toutes deux viennent en aide à Parvati, veuve et locataire dans un immeuble qui doit être démoli pour faire place à un complexe de luxe réservé aux plus hautes castes.
Avec Prabha en son centre, ce film lumineux fait se miroiter ces trois femmes d’âges différents dans le quotidien de Mumbai. Les traditions, décisions familiales et clivages de classes pèsent de tout leur poids sur Prabha, Anu et Parvati, qui pourtant font preuve d’une grande force. Leur relation aux hommes, tous absents, inaccessibles ou disparus, laisse en effet la place à une sororité puissante, à rebours du déterminisme social si écrasant en Inde. Ancrée dans la ville, nocturne mais nimbée de couleurs, la fiction épouse alors leur résilience sentimentale et matérielle. Le film exprime une véritable régénérescence dans une société marquée par le contrôle social et familial, où l’amour devient acte de révolte lorsqu’il se révèle enfin possible.
Festivals & prix
Festival de Cannes 2024: Grand Prix
Sydney Film Festival: Official Competition
Shanghai International Film Festival: International Panorama
Durban International Film Festival: Best Feature Film
Fiche technique
Events
All We Imagine as Light de Payal Kapadia
Dès le 1er décembre en avant-premières
Cinéma CityClub, Pully
Au cinéma
Airolo
Pully
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Les lumières de Mumbai
Dans «All We Imagine as Light», son deuxième long-métrage récompensé du Grand Prix au Festival de Cannes 2024, Payal Kapadia raconte l’histoire de trois femmes employées dans un hôpital de la tourbillonnante ville de Mumbai. Grâce à son approche à la fois réaliste, sensorielle et lyrique, la réalisatrice indienne pose notre regard sur la condition féminine de son pays en ...
Revue de presse
«Une chronique indienne intime et lumineuse.» Télérama
«Dieser berührende Film, ein wahrhaftiger Lichtblick, zeigt, was Kino sein kann: Alles, was wir uns als Licht vorstellen.» Katja Nicodemus, Die Zeit
«Un formidable film de sororité, à la fois épuré et sensuel.» Elle
«Ein glühendes Porträt urbaner Beziehungen und unerwarteter Schwesternschaft, das den Wettbewerb in Cannes erleuchtete.» Variety
«Une boucle parfaite qui sonde la capacité des êtres à sécher leurs larmes, à panser leurs plaies, sans oublier ni regretter pour qui et pour quoi battait leur cœur.» Les Inrocks
«Dreamlike and gentle modern Mumbai tale is a triumph.» The Guardian
«Payal Kapadia enveloppe la ville dans une prodigieuse palette de rouge et de bleu.» Le Monde