Dodeskaden

de Akira KUROSAWA, Japon, 1970
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Dans un bidonville à la périphérie de Tokyo, le quotidien d'un groupe de laissés pour compte qui essaient désespérément de survivre. Un père sans logis qui rêve d'une maison avec son fils, une jeune fille violée et abusée par son oncle. - Au milieu de tous ces gens, un garçon qui s'imagine lui-même conducteur de tramway. Tous ont besoin de rêves et d'espoirs pour tenir dans ce milieu misérable. Dodeskaden fut le premier film à être tourné en couleur par le réalisateur. Son talent de peintre donne ainsi sa pleine mesure. Réalisé avec peu de moyens, et rapidement, le film peut être considéré comme crucial dans la carrière du réalisateur. Un film où il montrera, comme il ne l'avait jamais fait, son amour pour les sans grades et les oubliés du succès économique nippon. Un film aussi à l'esthétique résolument révolutionnaire. L'échec du film à sa sortie affecta profondément le réalisateur qui tenta même de se suicider et mit longtemps à se remettre à tourner.

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Fiche technique

Titre original
Dodeskaden
Titre
Dodeskaden
Réalisation
Akira KUROSAWA
Pays
Japon
Année
1970
Scénario
Akira Kurosawa, Hideo Oguni, Shinobu Hashimoto
Montage
Reiko Kaneko
Musique
Tôru Takemitsu
Image
Yasumichi Fukuzawa, Takao Saitô
Son
Hiromitsu Mori
Costumes
Miyuki Suzuki
Décors
Shinobu Muraki, Yoshirô Muraki
Production
Akira Kurosawa, Yôichi Matsue
Formats
Blu-ray, DCP
Durée
140 min.
Langue
Japanisch/d
Interprètes
Yoshitaka Zushi (Roku-chan), Kin Sugai (Okuni), Toshiyuki Tonomura (Taro Sawagami), Shinsuke Minami (Ryotaro Sawagami), Yûko Kusunoki (Misao Sawagami)

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Revue de presse

«Zum dritten Mal taucht der Regisseur von Engel der Verlorenen und Nachtasyl hinab in die Niederungen und Slums ausufernder Gigantenstädte. Sein Leitstern: Auch Dostojewski habe die Augen vor dem Leid nicht verschlossen. Was Kurosawa zwischen Wellblechhütten, Autowracks und Schutthalden entdeckt und besingt, sind Erniedrigte und Chancenlose: die weggeworfenen, vergessenen, in den Wahnsinn oder ins Groteske getriebenen Existenzen des japanischen Wirtschaftswunders. Dodes’ka-den, ein Film, den Nippons Kritik der 1960er Jahre nicht wahrhaben und wahrnehmen will, eine verrückte, zwischen Expressionismus, Melo und Kabarett taumelnde ‹Collage›: Trümmerhaufen aus Episoden und Handlungssplittern, absurden Einaktern, Kyogen-Einlagen, sentimentalen Kapitelfetzen, Vaudeville-Schnipseln und traurigen, tragischen Abfallsdramen des Lebens, in denen auch die Farben ausser Rand und Band geraten sind. Die Elendsviertel schillern wie Chemieabwässer, der Boden oszilliert, die Schatten im Gesicht des sterbenden Jungen leuchten grün.» (Harry Tomicek, Programmheft Österreich. Filmmuseum)