Good Men, Good Women
Une jeune femme, Liang Ching, aujourd'hui à Taipeh: rien que sa vie quotidienne entre nostalgie et solitude, son envie de vivre et sa vulnérabilité, la rapprochent de nous au fil de récits. Un inconnu la harcèle au téléphone. Il lui a volé son journal intime dont il lui faxe sans cesse des extraits. Dans le même temps, trois phases de vie traversent ses pensées: le présent, avec sa préparation pour jouer le rôle principal d'une fiction; ce même film qui raconte un épisode de la guérilla chinoise contre l'occupation japonaise durant la Seconde Guerre mondiale; et enfin le passé proche sur sa relation houleuse avec son bandit d'amant, dont la mort violente lui est rappelée par le mystérieux 'faxeur'.
Dans cette tranche de vie, avec son grand destin qui submerge l'individu et avec sa «petite» histoire privée sur la quête d'un peu de bonheur et de sécurité, Liang Ching s'identifie de plus en plus à l'héroïne de la résistance chinoise. Hou Hsiao Hsien se distingue en cela comme un réalisateur exceptionnel: d'une part, il prolonge la grande tradition classique du cinéma d'Extrême-Orient; d'autre part, il suscite auprès de toute une génération de jeunes cinéastes l'impulsion pour un renouveau. Exceptionnel, il l'est, non seulement par son habileté artistique, mais aussi par sa vision percutante qui lui permet de placer la vie de l'individu dans de plus vastes contextes, en regardant en quelque sorte derrière le miroir des événements.
C'est ainsi que Hou Hsiao Hsien jette tout par dessus bord ce qu'un scénario conventionnel impliquerait en détails inutiles, mais qui ne l'intéressent aucunement: ce qui lui importe avant tout est la forte présence émotionelle de Liang Ching, toute sa vie, mais dans l'instant immortalisé par la caméra, où plusieurs plans temporels se confondent. Ses images inoubliables respectent les personnages à bonne distance, et c'est justement pour cela que des émotions subtiles nous pénètrent profondément. Avec leurs multiples facettes, elle constituent une méditation sur l'homme, l'histoire et la nature, s'organisant en un tout virtuose et continuant à oeuvrer et résonner en nous pendant longtemps comme une composition musicale intériorisée.
Dans cette tranche de vie, avec son grand destin qui submerge l'individu et avec sa «petite» histoire privée sur la quête d'un peu de bonheur et de sécurité, Liang Ching s'identifie de plus en plus à l'héroïne de la résistance chinoise. Hou Hsiao Hsien se distingue en cela comme un réalisateur exceptionnel: d'une part, il prolonge la grande tradition classique du cinéma d'Extrême-Orient; d'autre part, il suscite auprès de toute une génération de jeunes cinéastes l'impulsion pour un renouveau. Exceptionnel, il l'est, non seulement par son habileté artistique, mais aussi par sa vision percutante qui lui permet de placer la vie de l'individu dans de plus vastes contextes, en regardant en quelque sorte derrière le miroir des événements.
C'est ainsi que Hou Hsiao Hsien jette tout par dessus bord ce qu'un scénario conventionnel impliquerait en détails inutiles, mais qui ne l'intéressent aucunement: ce qui lui importe avant tout est la forte présence émotionelle de Liang Ching, toute sa vie, mais dans l'instant immortalisé par la caméra, où plusieurs plans temporels se confondent. Ses images inoubliables respectent les personnages à bonne distance, et c'est justement pour cela que des émotions subtiles nous pénètrent profondément. Avec leurs multiples facettes, elle constituent une méditation sur l'homme, l'histoire et la nature, s'organisant en un tout virtuose et continuant à oeuvrer et résonner en nous pendant longtemps comme une composition musicale intériorisée.
Fiche technique
Titre original
Good Men, Good Women
Titre
Good Men, Good Women
Réalisation
Hsiao-hsien Hou
Pays
Taïwan
Année
1995
Scénario
Hou Hsiao-hsien
Montage
Liao Ching-song
Musique
Chen Hwai-en, Chiang Hsiao-wen
Image
Chen Hwaien
Son
Tu Du-che
Production
Team Okuyama, 3 H Films Production
Formats
35mm
Durée
108 min.
Langue
Mandarin/d/f
Interprètes
Annie Shizuka Inoh (Liang Ching/Chiang-Bi-yu), Lim Giong (Chung Haotung), Jack Kao (Ah Wei), Vicky Wei (Schwester von Liang Ching), King Jieh-Wen (Schwager von Liang Ching), Tsai Chen-nan (Ah Nan), Lan Bo-chow (Hsiao Dao-ying), Lu Li-chin (Madame Hsiao), Kao Ming (Lee Nan-feng)