Khook
Hasan, cinéaste iranien, est sur une liste noire et ne peut plus tourner. Situation déjà pénible pour quelqu’un sûr de son talent. Et voilà qu’un psychopathe se met à décapiter ses collègues, semblant l’ignorer, lui, qui est le meilleur... Et moi, et moi? Maniant l’humour avec un sens certain de l’absurde, Mani Haghighi occupe définitivement une place à part dans le cinéma iranien, pour le plus grand plaisir du spectateur, de la spectatrice. Surréalisme à l’Iranienne.
Lorsqu’on évoque le cinéma iranien en Europe, c’est le plus souvent le réalisme et un cinéma minimaliste qui vient à l’esprit des critiques. Eh bien, Mani Haghighi est en train, film après film, de casser toutes ces conventions associées au cinéma de son pays. On rencontre le ventripotent Hasan, accoutré d’un agressif t-shirt à la gloire d’AC/DC, lors du vernissage d’une exposition. Il vient d’apprendre qu’un quatrième cinéaste vient d’être assassiné, un ami à lui. Mais ce n’est pas là son problème immédiat: Shiva, son actrice fétiche et sa maîtresse, lassée d’attendre, va le «trahir» en allant jouer dans un film du bellâtre Saïdi. Pour Hasan, c’en est trop: son bannissement qui n’en finit pas, le psychopathe qui continue de l’ignorer, et maintenant Shiva... Il retourne chez sa mère qui le consolera en lui promettant que l’assassin, en fait, garde le meilleur pour la fin!
Des scènes ubuesques à la Buñuel, des dialogues et des situations qu’on pourrait croire sortir d’un film de Woody Allen et, pour couronner le tout, des répliques à la logique très «Monty Pythonienne». C’est un véritable festival que nous propose Mani Haghighi – qui n’hésite d’ailleurs pas à «s’exécuter» lui-même. Khook (Cochon en farsi) est une comédie surréaliste qui tire sur tout ce qui bouge autour de la caméra. Bien sûr, les autorités de censure en prennent pour leur grade et sont défiées – relations hommes-femmes libérales, bals costumés, musique de hard rock, etc., mais les milieux artistiques de Téhéran, du cinéma en particulier, ne sont pas épargnés non plus: ainsi le tournage ubuesque d’un spot publicitaire, dirigé par un Hasan qui y voit une occasion de remontrer son talent, pour une marque d’insecticide. C’est jouissif, drôle et ici le charme de la bourgeoisie (du cinéma) n’est pas du tout discret.
Martial Knaebel
Festivals & prix
Berlinale - in Competition
Festival International du Film Grolandais de Toulouse: Meilleur film, Amphore d'Or
SITGES – International Fantastic Film Festival of Catalonia: Best actor (Hasan Majuni)
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Revue de presse
«Eine Knaller-Satire: Das iranische Kino ist poetisch, es kann aber auch grell sein, wie die messerscharfe Satire «Khook» beweist. Der Film sprüht vor witzigen Einfällen, mutiger Erzählkunst und liefert verblüffende Bilder aus dem Iran. Und: In ein, zwei stillen Szenen kommt auch die Poesie nicht zu kurz. Ein Ereignis!» Mathias Heybrock, Annabelle
«Eine satirische Tour de force voller Einfälle. «Khook» ist ein unverschämt vergnüglicher Film. Grelle Mediensatire und surreale Werbeclip-Ästhetik prallen aufeinander, der Verfolgungswahn des Film noir trifft auf Musical-Einlagen und Slapstick. Ein gelungener Filmstreich.»» Michael Sennhauser und Hannes Nüsseler, SRF
«Die iranische Komödie «Khook» (Schwein) ist eine abgründige Psychostudie über eine zutiefst gekränkte Künstlerseele und das ewige Kind im Manne.» Neue Zürcher Zeitung
«Neben witzigen Dialogen und einer Prise Crime, besticht die geniale Hauptfigur des Regisseurs Hasan – und trägt so den ganzen Film.» Franziska Merz, Maximum Cinema
«Eine schonungslose, spitzbübische Satire, nicht ohne Selbstironie, deftigen Scherzen und bitteren Seitenhieben auf die sozialen Medien.» Rolf Breiner, cineman
«Saumässig lustig.» Irene Genhart, Luzerner Zeitung
«Haghighi erreicht einen bitteren Sieg.» Filmbulletin, Philipp Stadelmaier
«Es gibt einige wunderbare Momente in dieser Satire von Mani Haghighi («A Dragon Arrives!»), der sich lustig macht über die Filmindustrie und das zerbrechliche Ego von Künstlern – und sich dabei auch selbst auf die Schippe nimmt.» Gregor Schenker, Züritipp
«Mit Khook wagt sich ein iranischer Film an den Start, der den europäischen Erwartungen nach, was iranisches Kino ausmachen würde, diametral zuwiderläuft. Der Film ist ein wahrer Anspielungsreigen, der in iranischen Kinos an mehreren Stellen für spontanen Applaus sorgen würde.» Thierry Frochaux, P.S.
«Wie zuvor schon A Dragon Arrives zeugt auch Khook davon, dass das iranische Kino zunehmend Genreelemente aufgreift, die das Autorenkino, das man seit Jahrzehnten aus dem Iran kennt, ergänzen. So besteht denn kein Zweifel daran, dass der Iran noch eine Weile lang zu den aufregendsten Kinematografien der Gegenwart gehören wird.» Die TagesZeitung
«"Warum muss das iranische Kino ein Fremdenführer durch unser Land sein?", fragte der Filmemacher auf der Berlinale-Pressekonferenz. Er findet es ermüdend, dass der Westen immer nur sehen wolle, "wie stark wir unterdrückt werden." Mit seiner Darstellung von mutigen Frauen, einem Hard-Rock-liebenden Filmemacher und einer Bevölkerung, die süchtig nach Social Media ist, trägt "Schwein" sicherlich zur Veränderung dieser Wahrnehmung bei.» Deutsche Welle
«Der Film macht aus der Identitätskrise des Künstlers eine überbordende, wilde bis wüste Komödie, die in einigen Momenten an den grossen Federico Fellini erinnert.» Südstadt
«Eine knallige vieldeutige Groteske über Kunst, Zensur und den ganz alltäglichen Wahnsinn.» rbb24
«Regisseur Mani Haghighi bricht mit so ziemlich allen Konventionen, die das iranische Kino gross gemacht haben.» Deutsche Welle