Muna Moto
N'Dome aime Ngando. Mais le jeune homme ne parvient pas à réunir la dot nécessaire au mariage et demande l'aide de son oncle. Mais celui-ci s'éprend de la jeune femme qui lui donnera, espère-t-il, l'enfant qu'il attend vainement de ses premières épouses. Il paie donc la dot, mais pour lui-même. De désespoir, la jeune femme se donne alors à l'homme qu'elle aime, mais ce geste ne décourage nullement l'oncle qui l'épousera en la sachant enceinte. Le vrai père, N’Dome, viendra, trois ans plus tard, reprendre son enfant. Voilà la trame de ce qui aurait pu donner un drame bien mélo. Les nombreuses récompenses obtenues par MUNA MOTO dans des manifestations internationales montrent qu’on trouvait là une mise en scène particulièrement originale pour l’époque. En effet, point de récit linéaire puisque le film commence à l'avant-dernière scène de l'histoire, quand le père enlève son enfant, en pleine fête du N'Gondo à Douala. Puis tout est construit en de multiples flash-back qui s'emboîtent les uns dans les autres, mêlés de projections oniriques sur un rythme très lent, de sorte que le spectateur passe de la réalité à l'imaginaire sans perdre le fil. Davantage évocation que récit épique MUNA MOTO donne une grande vérité à cette relation, ce qui stigmatise encore plus l'égoïsme et la bassesse de certains protagonistes et l'usage malveillant de certaines traditions. Cependant, MUNA MOTO ne se limite pas au thème étroit du couple ou de la dot. C'est toute une société qui se voit ; en particulier sont visés ceux qui, s'appuyant sur l'argent, exercent le pouvoir à quelque niveau qu'ils soient.
BONUS
Rencontre avec Jean-Pierre Dikongué à Bologna 2019
Festivals & prix
Winner of First Prize FESPACO, 1976;
First Prize International Catholic Organization of Cinema - Ouagadougou;
First Prize Festival International du Film de l'Ensemble Francophone - Geneve;
Silver Tanit, Journées cinématographiques de Carthage;
George Sadoul Prize
Festivals
Official Selection Venice Film Festival;
São Paulo International Film Festival
Fiche technique
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Revue de presse
«Obwohl dieser Film in gewisser Weise durch die Konventionen des Filmemachens, auf denen er beruht, eingeschränkt ist, bleibt er das Werk eines inspirierten Regisseurs, der sein politisches Material wahrschein-lich mit einem raffinierteren Ansatz angegangen wäre, wenn die Zensur unter dem Ahmadou-Ahidjo-Regime nicht so streng gewesen wäre. Natürlich ist Muna Moto nicht nur eine Polemik gegen das Mitgift-System, sondern auch und vielleicht vor allem ein Essay über die Macht in Schwarzafrika. (...) Auch die Tatsache, dass die drei Ehefrauen steril sind, ist eindeutig als Symbol gemeint. In vielerlei Hinsicht repräsentiert der Charakter von N’gando (ganz zu schweigen von N’domé!) ein jüngeres Afrika, das nach einer besseren Zukunft strebt, trotz der Auswirkungen einer unverarbeiteten kolonialen Vergangenheit und einer neokolonialen Gegenwart, die eine beängstigende Hürde darstellen.»
Guy Hennebelle, «Écran», Juli 1976