Rafiki
Toutes deux collégiennes, Kena et Ziki ont souvent l’occasion de se croiser bien que ne venant pas du même milieu. Toutes leurs différences n’empêchent pas que les deux filles ressentent une forte attirance l’une vers l’autre. Délicatesse, simplicité et, surtout, sincérité, telle est l’approche qu’a choisie Wanuri Kahiu pour traiter d’un sujet tabou dans son pays.
Portrait d’une jeunesse pop
Kena se verrait bien infirmière dans le futur, bien que ses notes pourraient lui laisser espérer une entrée à l’université. Travailleuse, elle aide son père dans son échoppe. Celuici est candidat progressiste aux élections municipales dans lesquelles il est opposé au père de Ziki, homme d’affaires fortuné. Les regards que s’échangent les deux adolescentes ne laissent place à aucun doute sur les sentiments et l’attirance qu’elles éprouvent l’une pour l’autre. Comment vont-elles faire face à leur famille, leur voisinage, dans un pays où l’homosexualité est punie de prison?
Tirée de la nouvelle «Jambula Tree», de l’Ougandaise Monica Arac de Nyeko, Rafiki – qui signifie ami, ou amie, en swahili –, se déroule à Nairobi, dans un quartier d’habitations de classe moyenne où la vie se passe surtout à l’extérieur. Kena y circule en skateboard, joue au foot avec les garçons. Les jeunes se retrouvent à des buvettes à même la rue. C’est dans ces moments de convivialité adolescente que Kena et Ziki croisent les regards. Si le sujet du film est bien cette relation entre les deux filles, et l’opposition qu’elle rencontre, la réalisatrice n’oublie pas de soigner l’environnement du récit. Nairobi et son effervescence y sont vivantes grâce à la caméra de Christopher Wessels, et aussi aux personnages annexes qui sont tous parfaitement ébauchés et incarnés par des acteurs plus que convaincants. Il y a aussi de quoi être touché par la délicatesse dont fait preuve la réalisatrice pour nous raconter cette histoire d’amour: on sent très bien l’envie, non pas de choquer, mais de pousser le spectateur à l’accepter telle qu’elle est. Et ces filles telles qu’elles sont. Couleurs pop, musique pop, en fait Rafiki déborde de la joie de vivre de l’adolescence. Envers et contre tout.
Martial Knaebel
Festivals & prix
Cannes Un certain regard 2018
Everybody's Perfect - Geneva international queer film festival: Prix du public - Perfect Award
Bratislava International Film Festival: Winner Public Prize
Carthage Film Festival: Best Actress, Best Music Score
Chicago International Film Festival: Winner Silver Q-Hugo
Lucas - International Festival of Films for Children and Young People: Bridging The Borders Award & Youngster Award
Valladolid International Film Festival
São Paulo International Film Festival
Sydney Film Festival
Oslo Films from the South Festival
Durban International Film Festival
Fiche technique
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Revue de presse
«Afro-Bubblegum ist der Name für fröhliche Geschichten aus Afrika. Regisseurin Wanuri Kahiu aus Kenia will so die Klischees vom leidvollen Kontinent bekämpfen.» Tages-Anzeiger
«Rafiki ist ein sehr mutiger, nötiger, augenöffnender Film, der mit gutem Beispiel vorangeht und einen Beitrag zur Bekämpfung von Homophobie darstellt. Der Film hat diese traumhafte Wirkung, wie viele gute Filme sie haben.» Amnesty Magazin
«Rhythmisch, farbig, jung und frisch: Der Kino-Film Rafiki vermittelt Lebensfreude und die Besonderheit der ersten Liebe auch durch farbige Wäsche, die zwischen den Häusern trocknet. Diese kenianischen Filmemacher denken nicht schwarz-weiss.» Regina Grüter, Luzerner Zeitung
«Rafiki trägt viel Hoffnung in sich. Angesichts der rechtlichen und gesellschaftlichen Situation von Homosexuellen in Kenia und der Reaktion der Behörden, die den Film verbieten wollten,m uss der Regisseurin der Mut, eine solche Geschichte positiv zu erhählen, hoch angerechnet werden.» Alice Galizia, WoZ
«Ein poppiger Augenschmaus mit mitreissend-packendem Drive.» Doris Senn, Filmbulletin
«Es steckt hier viel jugendliche Energie und Hoffnung drin, und das kann man ja auch gut gebrauchen.» Züritipp
«Ein schöner, kraftvoller Film mit politischem Zündstoff.» Mathias Heybrock, Annabelle
«Ein fesselndes Drama von hockaktueller Brisanz, getragen vom titelgebenden Frauenpaar, das der Zuschauer von der ersten Sekunde an ins Filmherzchen schliesst.» Lola Funk, Maximum Cinema
«Die Geschichte von Ziki und Kena leistet einen extrem wichtigen Beitrag zur Sichtbarkeit der Community. Rafiki ist nicht nur visuell sehr bunt, sondern zeigt eben auch die Regenbogenwelt zweier junger, schwarzer Frauen aus Nairobi. Herzzerreissend und wunderschön zugleich.» David Rosenthal, Milchbüebli
«Fröhlich, leichtfüssig und politisch. Wanuri Kahiu ist eine der neuen starken Frauenstimmen aus Afrika. Mit ihrem erfrischenden und bunten Spielfilm landete sie beim Publikum am Filmfestival von Cannes einen Hit, auch im musikalischen Sinn: Der Soundtrack stammt samt und sonders von angesagten Musikerinnen aus Kenia.» Aaku, Aargauer Zeitung
«Eine stürmische Liebesgeschichte mit kunterbunten Bildern, intensiven Farben und teilweise fast schon künstlerischen Aufnahmen vom kenianischen Alltag.» Irina Blum, cineman.ch
«Nicht jeder Film, der von zwei ausgeflippten Girls handelt, verdient automatisch besondere Aufmerksamkeit. Rafiki schon.» Hanspeter Stalder, der-andere-film.ch
«J'ai été touché par la grâce des deux jeunes comédiennes, qui sont formidables.» RTS La Première
«Moderne, joyeux, optimiste et tendre.» Le Monde
«On aime sa fougue, sa fièvre pop qui rappelle les couleurs flashy et acidulées des débuts de Sofia Coppola ou Xavier Dolan – la gravité en plus.» Les Inrocks
«Un drame fort et émouvant, baigné de couleurs flashy.» Le Parisien
«Lively, brightly performed film impossible not to celebrate - Both actresses are naturally, beguilingly expressive.» Variety
«A dynamic, smoothly-executed tale of impossible love that brings fresh energy.» Screen International
«A groundbreaking romance aims to change Kenyan hearts and minds.» The Guardian
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