Le sel de la mer
Née à Brooklyn, d’origine palestinienne, Soraya s’apprête à réaliser son plus grand pojet: s’installer en Israël, sur les terres que sa famille a dû quitter en 1948. Semée d’embûches, sa route croise celle d’Emad, un jeune Palestinien qui n’aspire, quant à lui, qu’à s’envoler pour le Canada. Ensemble, ils traversent un pays paralysé et transgressent les interdits pour se rendre au bord de la Méditerranée, symbole de leurs rêves de liberté...
Sélectionné Cannes à Un Certain Regard, le premier long-métrage de la réalisatrice palestinienne Annemarie Jacir dévoile le double visage d’un pays profondément déchiré. Hautement autobiographique, Le sel de la mer contient toute la rage des revendications identitaires et territoriales de son auteure. Road-movie ou pèlerinage, la frontière qui sépare les illusions de la réalité s’avère perméable et ne cesse de résonner à travers les aspirations contraires des personnages: d’un côté le retour et de l’autre le départ. En résulte un pamphlet pour la liberté dont le constat amer et douloureux ne fait qu’en raviver la nécessité.
Festivals & prix
• CANNES – OFFICIAL SELECTION
Un Certain Regard, 2008
• FIRST PRIZE – BEST FILM
Sguardi Altrove Film Festival, Italy 2009
• FIPRESCI PRIZE – INTERNATIONAL CRITICS AWARD
International Federation of Film Critics, 2008
• BEST FEATURE FILM
Olympia Film Festival, 2010
• SPECIAL JURY PRIZE
Osians Asian & Arab Film Festival, 2008
• BEST FIRST FILM
Traverse City Film Festival, 2009
• SPECIAL JURY PRIZE
Oran International Festival of Arab Cinema, 2009
• AUDIENCE CHOICE AWARD
New Orleans International Human Rights Film Festival, Patois 2010
• RANDA CHAHAL PRIZE
Journées Cinématographiques de Carthage, 2008
• BEST SCREENPLAY
Dubai International Film Festival, 2008
• BEST OF FEST SELECT
Minneapolis St. Paul International Film Festival 2009
• AUDIENCE CHOICE AWARD
Houston Palestine Film Festival, 2009
• AUDIENCE CHOICE AWARD - BEST FEATURE
Chicago Palestine Film Festival, 2009
• BEST FILM
Cairo Refugee Film Festival, 2009
• BEST ACTRESS (Suheir Hammad)
Amal EuroArab Film Festival, 2009
• AUDIENCE CHOICE RUNNER UP
Toronto Palestine Film Festival, 2008
•PALESTINE'S OFFICIAL OSCAR ENTRY
FOR BEST FOREIGN-LANGUAGE FILM, 2008
• SOPADIN FINALIST
Grand Prix Best Screenplay, 2007
• CINEMA IN MOTION PRIZE, 4 AWARDS
San Sebastian Film Festival, 2007
Select Festivals:
• London Int. Film Festival -– Official Selection
• Tribeca Film Festival – Official Selection
• Pusan Int. Film Festival – Official Selection
• Rio de Janeiro Int. Film Festival – Official Selection
• Festival Nouveau Cinema MontrÈal – Official Selection
• Thessaloniki IFF – Official Selection
• Palm Springs IFF – Official Selection
• Durban Int. Film Festival – Official Selection
Fiche technique
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Revue de presse
«C’est un film magnifique.» Le Monde Diplomatique online
«Natürlich ist dieser Film jetzt zusätzlich aktuell, aber sehenswert war er schon vorher: Eine Amerikanerin mit palästinensischen Wurzeln reist nach Ramallah, um Geld ihres Grossvaters abzuheben. Damit beginnt eine Reise zu den Wurzeln, die immer wieder die Wunden des Landes aufzeigt. Manchmal thesenhaft, oft aber poetisch, beschreibt die Regisseurin die Situation. Besonders überzeugend: Hauptdarstellerin Suheir Hammad, die im Hauptberuf Slam-Poetin ist.» SonntagsZeitung
«Jacirs erster Langspielfilm entstand unter schwierigsten Bedingungen. Sie nennt es ein Wunder, dass er überhaupt zustande gekomen ist.» WochenZeitung
«Die Regisseurin und Drehbuchautorin Annemarie Jacir schafft in ihrem ersten langen Spielfilm ein unter die Haut gehendes Bild von der Absurdität der Situation, der die Leute aus und in Palästina ausgesetzt sind: Sie leben in einem Staat, der nur als Rumpfstaat existiert und einem anderen Staat, Israel, auf Gedeih und Verderb ausgeliefert ist.» Cineman
«Die 25jährige Regisseurin erzählt die Geschichte vor dem Hintergrund ihrer eigenen Herkunft. Dabei ist aber nicht die aktuelle Kriegs-Gewalt in Nahost hier Thema, sondern die Willkür der Macht im alltäglichen Ausnahmezustand. Das erlebten die Filmemacher während der Dreharbeiten in Palästina und Israel am eigenen Leib. Salt of This Sea besticht durch eindrücklich fotografierte Landschaften und die überzeugenden schauspielerischen Leistungen der Hauptdarsteller.» SF, Kino aktuell
«Dass es Annemarie Jacir gelingt, selbst in hitzigen Szenen nicht den Emotionen zu erliegen, spricht für ihre souveräne Regie.» Elisabeth Feller, AZ
«Ich glaube nicht an die Trennung von Menschen, an Mauern, Checkpoints und Grenzen.» «Ich denke, es ist auch für die Israeli wichtig, dass diese Vergangenheit aufgearbeitet wird.» «Ich weigere mich zu akzeptieren, dass es naiv ist zu glauben, dass Israeli und Palästinenser in einem Land zusammen leben können.» Annemarie Jacir im Gespräch «Ein berührender Erstling.» Les Inrockuptibles
«Eine berührende Hymne an die Freiheit und an die Liebe.» Studio
«Das Roadmovie durch olivenbaumgesäumte Strassen weist dokumentarische Elemente auf, ist aber auch eine zarte Liebesgeschichte. Der Film meidet Klischees, ohne auf einen Schuss Romantik zu verzichten.» Highlight der Woche L'Illustré
«Mit Erfolg in Cannes gezeigt, sticht Salt of this Sea als unbequemer Film hervor, zu gleichen Teilen von Wut, Utopie und Ohnmacht genährt. Anders gesagt, ein authentischer palästinensischer Film von wunderbarer Ehrlichkeit.» Le Temps
«Ein mehr als nötiger Film, der auf seine Art nach der Dringlichkeit einer Lösung in Israel und Palästina schreit.» Pariscope
«Remarqué à Cannes, Le sel de la mer d'Annemarie Jacir confirme sa singularité de film malséant, animé à parts égales par la colère, l'utopie et l'impuissance. Autrement dit, un vrai film palestinien, d'une belle honnêteté. - Le film apporte la preuve de son honnêteté dans la séquence de Jaffa. Découvrant «sa» maison habitée par une jeune Israélienne qui les accueille avec générosité, la colère de Soraya bute sur une autre forme d'impuissance: celle à être forcément dans le juste. Qu'exiger dès lors de plus que la reconnaissance d'un tort historique?» Le Temps
«On ne le devine pas en voyant Le sel de la mer, où elle joue, mais Suheir Hammad n'est pas actrice. Elle est poète, elle dit ses textes devant le public et participe à des représentations de slam. Elle a grandi dans le quartier new-yorkais de Brooklyn et ne parlait qu'un arabe rudimentaire quand la Palestinienne Annemarie Jacir, qui préparait Le sel de la mer, son premier film, lui a demandé d'en être l'interprète principale.» Le Monde
Five stars: «Avec des comédiens très impliqués personnellement, est tout autant le premier long métrage d’une femme de cinéma que le cri de colère, intime et politique, d’une Palestinienne.» Juliette Bénabent, Télérama
«C'est cet attachement à la terre de ses aïeux qu'évoque ici Annemarie Jacir, en se plaçant toujours du côté de l'humain et non de la théorie. Ce road-movie que Soraya entame avec un Palestinien qui rêve de fuir est un hymne touchant à la liberté, à la transgression des lois et à l'amour d'un pays à (re) construire.» Studio Magazine, Thierry Cheze
«Annemarie Jacir échappe pourtant aux pièges de l'agit-prop grâce à son personnage. Soraya est belle, émouvante dans sa colère et sa frustration. A ce moment l'osmose entre réalisatrice, personnage et actrice produit ses pleins effets. Annemarie Jacir filme Israël avec un mélange d'émerveillement et de colère que Suheir Hammad confère à Soraya.» Le Monde
«Présenté à Cannes cette année dans la section Un Certain Regard, ce film réalisé par une jeune Palestinienne est un cri de colère. Les fouilles, la suspicion des autorités, les conditions de vie sur les territoires, l’injustice et l’inégalité, Anne-Marie Jacir filme son pays avec et dans une colère. Une rage même, qui atteint son paroxysme lors d’une magnifique mais éprouvante séquence entre Soraya et une Israélienne qui pourtant l’accueille fraternellement dans la maison de ses grands parents, mais dans laquelle Soraya ne voit qu’une occupante. Un film plus que nécessaire qui crie à sa façon l’urgence de trouver une solution en Israël, en Palestine.» Pariscope, Arno Gaillard
«En faisant ce film j'ai le sentiment de reprendre une partie de mon histoire, ce qui m'a été enlevé brutalement en 1948 en étant enlevé à mes ancêtres. Ce film est ma voix personnelle, intime, celle de ma famille, de mon village, de mon peuple. C'est la voix de tout réfugié qui veut retrouver ses droits. Je suis né à Jaffa (comme Soraya, dans le film, NDLR), qu'on appelait avant 1948 la "fiancée de la mer"... 80% en ont été détruits et le reste est occupé par des Israéliens. Aujourd'hui je vis à Haïfa.» Saleh Bakri, acteur
«Le village d’Emad, Dawayma, n’existe plus; celui que nous avons filmé s’appelle Souba, il était seulement partiellement démoli. Il y a plus de cinq cents villages qui ont été complètement rasés en 1948-1950. Petit à petit, je découvrais les restes du village. Je crois que j’en ai retrouvé une cinquantaine, et nous avons décidé de filmer à Suba. Mais le choc pour moi est en relation avec un documentaire que j’avais tourné dans des camps de réfugiés au Liban. Beaucoup des réfugiés étaient d’un village du nom de Safouri. Ils en parlaient, de l’importance de la terre, alors qu’ils vivaient depuis trois-quatre générations dans ce camp, juste du béton et des murs.» Annemarie Jacir «Je suis née dans un camp en Jordanie il y a trente-cinq ans. Mes parents avaient été forcés de quitter la Palestine d'avant 1948 et y avaient été conduits. J'étais petite quand nous sommes arrivés à New York, mais j'ai des souvenirs du camp et de Beyrouth. J'ai encore de la famille dans les camps en Jordanie.» Suheir Hammad, poète et actrice