Sans signe particulier

Magdalena s’inquiète, sans nouvelle de son fils Jesús, parti pour la frontière avec son ami Rigo. Accompagnée de Chuya, la mère de ce dernier, elle va à la ville s’enquérir auprès des autorités. Parmi les photos qu’on leur montre, elles reconnaissent Rigo, mais Jesús n’y apparaît pas. Magdalena décide alors de poursuivre ses recherches à la frontière. Si son fils est aussi mort, elle veut en être sûre.

Lire des articles sur les massacres de villageois qui sont perpétrés au Mexique, c’est une chose. Mais c’est autre chose que d’en voir les dramatiques conséquences humaines, sociales et économiques. C’est ce que nous propose Fernanda Valadez dans un premier film d’une puissance évocatrice rare. Avec une assurance assumée, la jeune réalisatrice nous emmène loin des films de «narcos» et de violence policière ou militaire. En se limitant à la recherche de Jesús par Magdalena, paradoxalement, Valadez nous livre un véritable thriller. Filmant au plus près, gros plans, caméra à l’épaule, Valadez fait monter la tension au fur et à mesure que l’on pénètre plus avant à l’intérieur des terres, qu’on semble quitter le monde des vivants, pour entrer dans un film apocalyptique, où chacun, homme ou femme, est une menace pour l’autre. Où la violence se cache dans des paysages idylliques, où derrière une gueule d’ange peut se révéler un monstre.

Sans signe particulier (Sin señas particulares) est aussi un récit de rencontres qui offrent des respirations bienvenues, où la compassion et la solidarité éclaircissent la nuit d’un Mexique qui semble en pleine décomposition. Olivia, femme médecin venue identifier le corps de son fils disparu depuis 10 ans, aide Magdalena à déchiffrer des formulaires administratifs abscons. Et ces femmes, à la frontière – peut-être des mères elles aussi – qui font taire leur méfiance pour donner de maigres indications à Magdalena. Il y a enfin la rencontre avec Miguel, jeune Mexicain refoulé des États-Unis qui retourne auprès de sa mère. Ensemble, ils feront un bout de chemin, partageront leur douleur et leur maigre nourriture. Mercedes Hernández est émouvante en Magdalena dont le personnage illumine un récit sombre parfaitement maîtrisé.
Martial Knaebel

Festivals & prix

Sundance Filmfestival 2020
Audience Award World Cinema Dramatic
Special Jury Award for Best Screenplay
San Sebastián International Film Festival
Horizontes Latinos Award
Spanish Cooperation Award
Morelia
Audience award
Best Actress Award
Best Film
Zurich Film Festival
Goldenes Auge, Bester Film
Torino
Special Jury Prize
Best Actress Award
Molodist International Film Festival
Grand Prix du Jury
Mooov Film Festival
Youth Award
PyeongChang International Peace Film Festival
Grand Jury Prize
Thessaloniki
Golden Alexander: Best Film
Stockholm
Best Debut Award
Best Director Award
Films From The South Festival
New Voices Award
Laceno d’Oro Italy
Audience Award
Gotham Awards
Best International Film

artwork

Fiche technique

Titre original
Sin señas particulares
Titre
Sans signe particulier
RĂ©alisation
Fernanda Valadez
Pays
Mexique
Année
2020
Scénario
Fernanda Valadez, Astrid Rondero
Montage
Fernanda Valadez, Astrid Rondero, Susan Korda
Musique
Clarice Jensen
Image
Claudia Becerril Bulos
Son
Omar Juárez Espino
DĂ©cors
Dalia Reyes
Production
Astrid Rondero, Fernanda Valadez, Jack Zagha, Yossy Zagha
Formats
Blu-ray, DCP
Durée
97 min.
Langue
Espagnol/d/f
Interprètes
Mercedes Hernández (Magdalena), David Illescas (Miguel), Juan Jesús Varela (Jesús), Ana Laura Rodríguez (Olivia), Laura Elena Ibarra (Chuya), Xicotentalt Ulluoa (Pedro)

Voulez-vous montrer ce film?

Merci de remplir ce formulaire.

Date(s) de projection Projection(s)
Organisation

Revue de presse

«Fernanda Valadez gibt den Menschen hinter den anonymen Geschichten ein Gesicht. Und das auf eine unaufgeregte Art und Weise.» SRF Kultur, Ann Mayer

«Sin señas particulares ist in seiner Balance aus Emotion und atemloser Spannung einer der beachtlichsten Erstlingsfilme des vergangenen Jahres – und beweist einmal mehr die Vitalität und ungebrochene Kreativität des gegenwärtigen mexikanischen Filmschaffens.» NZZ am Sonntag, Geri Krebs

«Plus qu’un voyage-enquête, Sans signe particulier tient de l’expérience envoûtante, entre anthropologie et mysticisme.» Le Courrier, Bertrand Tappolet

«Lentement, le plan s’élargit. Le naturalisme étouffant s’efface derrière le réalisme magique. On glisse du monde des frères Dardenne à celui de Carlos Reygadas.» Le Temps, Antoine Duplan

«Avec une économie des moyens remarquable, Fernanda Valadez installe une tension des plus efficaces. En jouant sur les ombres et les flous, la réalisatrice crée une ambiance inquiétante qui ne desserre jamais l'étau. En parallèle, elle prend le temps de capter les visages des ses protagonistes en plans serrés, comme dans un western de Sergio Leone.» La liberté, Olivier Wyser

«À la faveur d'un scénario de grande précision, Fernanda Valadez introduit subtilement plusieurs personnages sur la route de son héroïne (...) avant d'apparier de façon admirable cinéma du réel et fantastique.» Le Nouvelliste, Raphaël Chevalley

«Leise und kraftvoll erzählt, bleibt Sin señas particulares im ganzen Ausmass seiner Tragik nachhaltig im Gedächtnis haften.» Medientipp, Sarah Stutte

«Fernanda Valadez inszeniert das alltägliche Grauen in ihrem Heimatland souverän.» Wochenzeitung, Timo Posselt

«Filme über die Migration Mexiko–USA gibt es viele, doch Sin señas particulares zeigt das, was sich alltäglich jenseits der US-Südgrenze abspielt, in einem neuen Licht. Ein starker Erstling.» NZZ

«Ein Drama mit stillen, aber starken Bildern.» Züritipp, Gregor Schenker

«Fernanda Valadez verdichtet in ihrem Debüt Erfahrungen, die sie seit 2012 gemacht hat, und Recherchen zu einer emotionalen, sehr visuell erzählten Geschichte.» CH Media, Regina Grüter

«Mitreissend erzähltes dramatisches Roadmovie.» Cineman, Björn Schneider

«Berührendes Portrait einer Mutter, die nach ihrem Sohn sucht.» Radio 3fach, Gina Dellagiacoma und Ramon Juchli

«Dichtes, visuell starkes Drama.» outnow, Christoph Reiser

«Ein altes, trauriges Thema, für das die Regisseurin aber neue Bilder findet.» Bieler Tagblatt, Dominic Schmid

«Dieser furchtlose, magische, eindringliche und realitätsnahe Film startet als Reise und führt uns in eine filmische Welt, in der die Monster real sind.»Jury Zurich Film Festival

«Die Zukunft des Kinos: Sie liegt im künstlerischen Eigensinn junger Filmemacherinnen wie der Mexikanerin Fernanda Valadez.» Rex

«Ein bildstarker Mix aus Roadmovie, Frauenporträt und Thriller.» film-netz, Walter Gasperi

«Ein Film, der Gewaltszenen nur schemenhaft andeutet, aber umso stärkere Wirkung erzielt.» Textatur Filmblog, Rolf Breiner

«Ein Thriller voller Menschlichkeit: Der Spielfilm zeichnet sich durch ein meisterhaftes Drehbuch aus, das auf Melodrama und Polarisierung ebenso verzichtet wie auf morbide Selbstgefälligkeit.» RTS, Anne-Laure Gannac

«Der Film wurde von einem reinen Frauenteam gestaltet, das darauf verzichtet, explizite Gewalt zu zeigen. Die so beschriebene Realität wirkt umso stärker. Ein packender Thriller.» WorkWissen

«Sie macht durch die Augen einer Mutter die Kraft der Frauen sichtbar und vermittelt Hoffnung auf die Fähigkeit der Menschen, durch Solidarität und Mitgefühl eine humanere Welt aufzubauen.» Jury San Sebastiàn

«Ein selbstbewusstes, überzeugendes und unverwechselbares Regiedebüt.» Variety

«Ein visionäres Werk von ungemeiner Ausdruckskraft.» Sight & Sound

«In jeder Hinsicht beeindruckend vollendetes Kino.» Screen Daily

«Sin señas particulares speaks through wonderful photography and framing.» Filmexplorer, Giuseppe di Salvatore

«We should be seeing a lot more from Valadez for years to come, and contemporary Mexican cinema will be all the better for it.» The Hollywood Reporter

«A vivid, sun-scorched portrait of a country in crisis.» Film Threat

«Der Film ist sehr viel mehr als engagierte Sozialkritik: ein komplexes Werk mit Stil.» El País