The Light Thief - Svet-Ake
Svet-Ake, c'est d'abord une belle fable, qui nous émeut avec ce personnage attachant qu'est ce «Monsieur Lumière», sorte de Robin des plaines kirghizes. Une belle fable, parce qu'elle est simple et met en scène des personnages emblématiques, parce qu'elle nous parle de morale, presque à chaque séquence. Il y a, bien sûr, le héros, le «voleur» de lumière, qui estime que celle-ci devrait être à la portée de tous, même des plus pauvres. Il y a aussi Esen, le maire du village qui s'arcboute à défendre sa communauté contre les appétits des nouveaux riches venus de la ville.
En face d'eux, on trouve ceux qu'on pour-rait définir comme les tenants de la «marche vers le progrès», entendez par là vers le libéralisme économique où ceux qui ne peuvent, ou ne veulent, payer sont laissés de côté, voire bastonnés. Beksat, le candidat nouveau riche est de ces partisans du progrès, arrivant vertueux et la main sur le coeur, mais escorté d'assistants qui ressemblent plus à des mafiosi qu'à autre chose. Mansur, un ami d'enfance de Svet-Ake, cousin de Beksat, est nommé maire, à la mort d'Esen, alors que ses qualités sont plus spor-tives, c'est un cavalier émérite, que politiques. Sa naïveté serviront les desseins de son cousin.
Ainsi, Aktan Arym Kubat nous brosse, en quelques traits, le paysage d'une communauté qui pourrait bien être le Kirghizistan. Le réalisateur a su, en effet, exprimer en quelques plans épurés la réalité des campagnes de là-bas, donnant aux personnages une existence véritable qui permet aux spectateurs d'avoir une idée de la vie au Kirghizstan aujourd'hui. Cependant, on aurait tort de limiter le propos du film au seul Kirghizistan. Ne parle-t-il pas aussi d'énergie renouvelable, débat qui occupe aussi nos sociétés occidentales? Une petite perle cinématographique.
Martial Knaebel
Festivals & prix
Quinzaine des réalisateurs, Cannes
Piazza Grande, Locarno
Fiche technique
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Revue de presse
"C'est avec plaisir que l'on retrouve le cinéma de Aktan Arym Kubat, à la fois modeste et d'une belle netteté, tant par le style que par la morale. (...) Son avertissement à contre-courant, généreux et jamais ennuyeux, est un bel acte de courage, venu d'un pays connu pour la corruption de ses dirigeants."
Le Temps
"Un film à voir, à découvrir. Avec un réalisateur qui est lui-même acteur et scénariste. Frais et intéressant, sans prétention. Il nous narre la situation de gens dans des vallées, complètement abandonnés par le régime et à la merci de la corruption et des mafias qui s'étendent un peu partout."
RSR/Synopsis
"'L'autre dimension cinématographique': décidément le distributeur trigon-film mérite bien sont étiquette. Avec LE VOLEUR DE LUMIERE, du talentueux cinéaste kirghize Aktan Arym Kubat, il porte à la connaissance du spectateur occidental la vie dans la steppe du Kirghizstan."
Auxartsetc
"Film captivant grâce au personnage interprété avec humour et intelligence par le metteur en scène lui-même et aux splendides prises de vue mais aussi fascinant par son épaisseur sociopolitique."
Pasaj
"Emouvant de simplicité."
Cineman
"Ourlé d'un humour tendre et poétique, ce film révèle une grande richesse qui contraste avec la modestie de ses moyens."
La Croix
"Une comédie sympathique qui épingle les effets (pervers) de la modernité en Asie centrale, où le système D est la norme et où les édiles ont des airs de mafieux."
L'Humanité
«Leichtfüssig-erwärmende Unterhaltung vor ernstem Hintergrund aus Kirgisistan: Ein Elektriker bringt Licht ins Dunkel.»
MovieGuide
«Wie man die Menschen einbettet in die bestechende schöne Landschaft und dennoch die Last der Geschichte abwägt, führt der kirgisische Regisseur Aktan Arym Kubat in Svet-Ake vor. Der Film atmet einen inszenatorischen Einfallsreichtum, in dem die filmische Freiheit auch immer die andere meint.»
Neue Zürcher Zeitung
«Svet-Ake verbindet Komödie, Drama, Sozialkritik unf Ethnografie. Dazwischen gibt es viel Raum für Fragen, manchmal vielleicht mehr, als der engagierte und schön fotografierte Film aufwerfen wollte.»
Hannes Nüsseler
«The Light Thief ist ein langsamer Film mit spärlichen Dialogen und atemberaubenden Landschaftsaufnahmen. Es ist nicht nur ein Film über den zwiespältigen politischen Umbruch in Kirgisistan, wie er sich in jüngster Zeit auf Neue wiederholt: es ist ebenso ein Film über die Zwiespältigkeit in den Menschen selbst.»
Amnesty-Magazin, Lukas Lütscher
«Regisseur und Hauptdarsteller Kubat setzt Strom und Licht klug als Metaphern für Freiheit ein, mit der umzugehen Kirgisen erst lernen müssen. Ihm ist eine Comédie humaine gelunben, die sich mit lakonischem Bildwitz über Probleme seiner Heimat auf dem Weg von der Tradition in die moderne Zivilisation mokiert.»
NZZ am Sonntag, Christian Jungen
«Die parabelhafte, schlichte Geschichte über Vetternwirtschaft und Spekulation in der ehemaligen Sowjetrepublik lebt von ihrem melancholisch grundierten Humor.»
Tages-Anzeiger
«The Light Thief verbreitet das Licht der Liebe, der Treue, des Lebens und vor allem: des Lachens.»
Moviedatabase
«Svet-Ake ist kein spektakulärer Film, lässt einen aber gerade dadruch Empathie für die Figuren und ihre Welt entwickeln.»
WochenZeitung, Niklaus Schäfer
«Regisseur Aktam Arym Kubat, der auch die Hauptrolle spielt, gelingt der Tanz auf dem Seil, eine Geschichte mit viel Lokalkolorit universal zu erzählen.»
Reformierte Presse, Christine Stark
«Als eine Art Steppenversion von Robin Hood und Don Quixote lässt er einen Stromzähler auch mal rückwärts laufen und verwandelt so die sonst unbezahlbare Stromrechnung in eine überraschende Gutschrift. Nebenbei träumt er davon, aus Wind Energie zu gewinnen.» Reformierter Mediendienst
«Aktan Arym Kubat fängt das klare Licht im windigen Tal ein und die Sonne in Svet-akes Gesicht, und fast nebenher erzählt er von den globalen Umwälzungen, von Migration und vom Ausverkauf eines Landes.» Viennale