Les Graines du figuier sauvage

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Téhéran, au début du mouvement «Femme, vie et liberté». Iman prend ses fonctions au tribunal révolutionnaire et son épouse rappelle à leurs filles d’être désormais irréprochables. Mais l’arme de service d’Iman vient à disparaître et la paranoïa s’installe. Après Le diable n’existe pas, Ours d’or à Berlin, Mohammad Rasoulof livre un magistral drame à suspense, en prise directe avec l’actualité, multirécompensé à Cannes.

Iman vient d’être nommé juge d’instruction au tribunal révolutionnaire de Téhéran. Pour lui et son épouse Najmeh, cette promotion tant attendue est synonyme d’ascension sociale. Pour leurs filles, Rezvan et Sana, cela veut surtout dire se conformer encore plus strictement aux exigences de respectabilité. Mais la nouvelle fonction d’Iman, destinée à valider arbitrairement les condamnations à mort, peut être dangereuse. On lui a donc confié une arme de service, pour sa sécurité et celle de sa famille. Alors que s’intensifie la colère de la rue au lendemain de l’assassinat de Mahsa Amini, Iman découvre que son arme a disparu...

Le 16 septembre 2022, la jeune étudiante Mahsa Amini a été arrêtée pour un voile soi-disant mal ajusté et battue à mort. Son assassinat a déclenché des manifestations violemment réprimées. Dans son nouveau film, Mohammad Rasoulof reprend les images réelles de ces exactions et les incorpore à son drame familial. Le cinéaste scrute ainsi en profondeur un foyer qui se délite: tandis que les parents veulent croire au discours officiel, les enfants se transmettent la vérité sur leur téléphone. Titré en référence au figuier des pagodes, arbre sacré dont les racines étranglent leur plante-hôte pour se dresser librement, Les Graines du figuier sauvage est une dénonciation sans concession et un hommage au mouvement «Femme, vie, liberté». Mais l’art du réalisateur va bien plus loin. Révélant le délire des interrogatoires, offrant des courses-poursuites impressionnantes et un récit de plus en plus paranoïaque, il nous entraîne dans un thriller implacable, miroir d’un système totalitaire qui s’enlise face à la puissance et à l'intelligence des femmes en lutte.

Festivals & prix

Cannes 2024
Prix spécial du Jury
Prix FIPRESCI de la Critique internationale
Prix du Jury œcuménique
Prix François Chalais
Prix des Cinémas art et essai

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Fiche technique

Titre original
The Seed of the Sacred Fig
Titre
Les Graines du figuier sauvage
RĂ©alisation
Mohammad Rasoulof
Pays
Iran
Année
2024
Scénario
Mohammad Rasoulof
Montage
Andrew Bird
Musique
Karzan Mahmood
Image
Pooyan Aghababaei
Son
Philipp Kemptner, Hassan Shabankareh
DĂ©cors
Amir Panahifar
Production
Mohammad Rasoulof, Amin Sadraei, Jean-Christophe Simon, Mani Tilgner, Rozita Henduanian
Durée
168 min.
Langue
Farsi/e+f
Interprètes
Misagh Zare (Iman), Soheila Golestani (Najmeh), Mahsa Rostami (Rezvan), Setareh Maleki (Sana)

Events

Mohammad Rasoulof au Festival de Locarno

Les Graines du figuier sauvage

Première suisse

En présence du réalisateur

Dimanche 11 août, 21h30

Piazza Grande, Locarno

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Organisation

Revue de presse

«Un film d’une ampleur, d’une complexité et d’une modernité exemplaires.» RTS

«Schlicht brillant inszeniert. Ein sehr starkes Drehbuch mit einem Sinn für Dramaturgie und Atmosphäre wie auch hervorragende Darsteller und – insbesondere – Darstellerinnen machen diesen Film zu einem höchst beklemmenden Thriller-Drama.» Outnow, Simon Eberhard

«Un film puissant qui a le poids d’une Palme d’or.» Le Temps

«Ein hochaktueller, aber doch zeitloser, immens kraftvoller und intensiver Film, bei dem man vor Spannung immer wieder in seinem Kinosessel nach vorne rutscht.» Filmstarts

«Mohammad Rasoulof garde, à 52 ans, le panache des rebelles. Ses films sont des coups de poing, des thrillers politiques, qui vous attrapent par surprise.» Le Monde

«Grandios gespielt und in zurückgenommener Optik mit bedeutsamen visuellen Akzenten gezeichnet, seziert Mohammad Rasoulofs messerscharf geschliffene Fanatismus-Fabel die monströsen Mechanismen religiöser Radikalisierung und konspirativer Komplizenschaft.» MovieBreak

«À Téhéran, une famille se divise autour du mouvement Femme, vie, liberté. Puis l’histoire vire au thriller, en exprimant, toujours, la foi que le cinéaste place dans la jeunesse. Explosif.» Télérama

«Der Film verdichtet, dramatisiert und kondensiert die Vorkommnisse in Rasoulofs Heimat derart konzentriert, unterfüttert die familiäre Konstellation mit so viel psychologischer Tiefe und Glaubwürdigkeit und inszeniert das Geschehen derart dicht und spannend, dass man den Figuren und Entwicklungen atemlos folgt und die stattliche Laufzeit von beinahe drei Stunden in keiner Sekunde spürt – so sehr zieht der Film sein Publikum in den Bann.» Kino-Zeit

«C’est un jaillissement volcanique qui se produit sous nos yeux, comme un cri de colère qui signifie nous n’acceptons plus votre violence, nous voulons être maîtres de nos destins.» Le Bleu du miroir

«An act of true courage and artistry.» RogerEbert

«A thriller of propulsive skill and blunt emotional force, marrying the muscularity of an action film to the psychological intensity of a chamber drama.» New Yorker

«An elegant warning to the Iranian regime.» Sight & Sound

«With livid, thinking-person’s thriller The Seed of the Sacred Fig, director Mohammad Rasoulof responds to his own imprisonment in 2022 by examining Iranian tensions within the context of a well-placed Tehran family.» Variety

«The Seed of the Sacred Fig is a mighty tribute to the filmmaker’s many countrywomen who continue to risk it all in the fight for their lives.» Vanity Fair