The Village Next to Paradise

de Mo Harawe, Somalie, 2024

Dans un village appelé Paradis, au cœur du désert de Somalie, Mamargade, père célibataire, cumule les boulots de fortune pour offrir à son fils Cigaal une vie meilleure. Dans leur humble demeure, ils sont rejoints par Araweelo, la sœur de Mamargade, qui vient de divorcer et aimerait ouvrir son propre atelier de couture. Malgré la guerre civile au loin et les frappes aériennes qui tombent de nulle part, la famille se débrouille sereinement au quotidien. Tout premier film somalien sélectionné à Cannes, The Village Next to Paradise nous entraîne dans un émouvant et très élégant récit choral, où l’espoir demeure, envers et contre tout!

En Somalie, dans le village de Paradis battu par les vents, Mamargade, son fils Cigaal et sa sœur Araweelo se débrouillent et mènent une vie plutôt sereine. Lui enchaîne les petits boulots, notamment fossoyeur, qu’il exerce dans le respect des morts et des traditions, quand il n’est pas contraint de convoyer des marchandises. Araweelo, elle, vient de divorcer avec courage et rêve d’ouvrir un atelier de couture. Cigaal, le petit garçon, semble heureux. Il aime raconter des rêves et des histoires à ses camarades. Hélas, son école doit fermer, et son père décide de l’envoyer dans un pensionnat pour lui offrir une éducation qui lui ouvrirait les portes d’un avenir plus prometteur. À travers le quotidien de cette famille atypique, c’est le portrait de tout un pays en quête de renouveau qui se dessine.

Avec son premier long-métrage, sélectionné à Cannes Un Certain Regard, Mo Harawe signe un récit choral à trois voix, à la fois pudique, attachant et interprété avec une rare justesse. Le cinéaste somalien inscrit cette histoire dans le contexte de son pays miné par d’incessants conflits, dont la dureté apparaît en toile de fond. Grâce à l’élégance de sa mise en scène et à une photographie de toute beauté, il insuffle au film un éclat, une lumière, qui résonne comme une promesse, celle d’une autre Somalie possible. Car, sans les infrastructures défaillantes, les groupuscules terroristes et les frappes militaires de l’Occident, ce pays pourrait bien être un paradis. Avec son regard profondément humain, The Village Next to Paradise est une œuvre sobre, empreinte de douceur et d’espoir.

Festivals & prix

Cannes 2024: Un Certain Regard
Chicago International Film Festival: Gold Hugo, New Directors Competition
Munich Film Festival: CineCoPro Award – Honorable Mention
Sarajevo Film Festival: Best Actress
Viennale: Best Austrian Film
Marrakech International Film Festival: Special Jury Award
Cork International Film Festival: Best Film

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Fiche technique

Titre original
The Village Next to Paradise
Titre
The Village Next to Paradise
Réalisation
Mo Harawe
Pays
Somalie
Année
2024
Scénario
Mo Harawe
Montage
Joana Scrinzi, aea
Image
Mostafa El Kashef
Son
Willis Abuto, Anne Gibourg, Guadalupe Cassius, Christophe Vingtrinier
Costumes
Sarah Ismail
Décors
Nuur Abdulkadir
Production
Sabine Moser & Oliver Neumann
Formats
DCP
Durée
133 min.
Langue
Somali/d/f
Interprètes
Ahmed Ali Farah (Mamargade), Anab Ahmed Ibrahim (Araweelo), Ahmed Mohamud Saleban (Cigaal)

Au cinéma

Fribourg

12 juillet 2025
18:30
Korso 3 Michel Ritter
13 juillet 2025
18:30
Korso 3 Michel Ritter
14 juillet 2025
18:30
Korso 3 Michel Ritter
15 juillet 2025
21:00
Korso 1 Heleen Wubbe
15 juillet 2025
18:30
Korso 3 Michel Ritter

Neuchâtel

13 juillet 2025
10:15
Apollo 3

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Image du film «The Village Next to Paradise»
Tribune

Fragements d'espoir aux quatre vents

Il était une fois en Somalie, dans un village battu par les vents, les trajectoires croisées de trois personnages. Tantôt fossoyeur, tantôt convoyeur de marchandises obscures, Mamargade enchaîne les petits boulots pour survivre. Auprès de lui vivent Cigaal, son jeune fils, et Araweelo, sa sœur en instance de divorce. Lorsque l’école du village ferme ses portes, Mamargade envoie ...

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Revue de presse

«Les cieux pâles, les teintes ocres de la terre, les intérieurs sombres où percent de maigres rayons de lumière: tout dans l’image traduit une forme de poésie, un monde suspendu entre rudesse et douceur.» Ciné-Feuilles, Kim Figuerola

«Sinnliches Debüt: Mo Harawe zeichnet ein bemerkenswertes Bild seiner ehemaligen somalischen Heimat.» Filmbulletin, Michael Pekler

«Tout est juste, les dialogues comme les silences, le tout relié de façon poétique par un élément omniprésent et essentiel: le vent.» RTS La Première, Vertigo, Isaure Hiace

«Momenten der Zärtlichkeit und des Zusammenhalts verleiht Harawe eine eigene Wertigkeit, die neben der schroffen Realität eines Landes im Bürgerkrieg nicht verloren geht.» Filmexplorer, Hannes Wesselkämpfer

«Un premier long-métrage impressionnant de maîtrise, où la douce chronique d’une vie de famille recomposée se mêle à l’état des lieux d’un pays en crise.» Les Inrocks

«Eine stille, grosse Botschaft.» Seniorweb, Hanspeter Stalder

«Un magnifique premier long-métrage, où Mo Harawe célèbre la dignité obstinée de son peuple.» Le Courrier, Mathieu Loewer

«Das liebevolle Porträt einer ungewöhnlichen Familie.» arte

«The Village Next to Paradise a presque valeur de manifeste. Pour un 7art vraiment africain, loin des clichés occidentaux.» Le Temps, Norbert Creutz

«Der Stolz rührt nicht von Errungenschaften her, sondern nährt sich aus dem Dasein.» P.S. Zeitung, Thierry Frochaux

«Précision dans l’écriture, splendeur des images, délicat traitement des métaphores, ce Village aux portes du paradis, par son sens des cadrages comme par son attention aux personnages, révèle un grand cinéaste venu d’un pays où le cinéma fait peu parler de lui. L’une des révélations de la saison.» 24 Heures, Pascal Gavillet

«Une chronique somalienne à portée universelle, âpre et stoïque.» Le Bleu du Miroir

«Ein notwendiger Film.» Bäckstage, Thomas Hügli

«Chaque protagoniste porte en lui une histoire d’une telle humanité qu’elle en est bouleversante.» Aux arts etc... Valérie Valkanap

«Man könnte an ausnahmslos jeder willkürlich gewählten Stelle anhalten und sich ein Foto davon als Plakat ausgedruckt in der Wohnung aufhängen, so toll ist der Film anzusehen.» Outnow, Nora Nater

«Voici une perle cinématographique! Avec son premier film The Village Next to Paradise, le réalisateur somalien Mo Harawe nous plonge dans un monde rempli de beauté et de dureté à la fois.» Color My Geneva, Virginie Hours

«Ein selbstbewusstes und poetisches Debüt, dessen politische Dringlichkeit in den Zwischentönen liegt.» Der Standard

«La tendre histoire d’une famille et d’un pays qui gardent espoir, envers et contre tout. Doux et réparateur!» Le Quotidien jurassien, Vincent Adatte

«An intimate look at the lives of a Somalian makeshift family, who, despite their struggles, view each other as fully human.» IndieWire

«À l’extérieur, une lumière naturelle sublime les paysages – entre les dégradés de bleu de la mer et du ciel, et les tonalités de jaune du désert et du soleil. Ce contraste lumineux se prolonge dans les jeux d’ombre à l’intérieur, conférant à certaines scènes un aspect pictural.» j:mag, Malik Berkati

«On mesure par tous les angles l’exploit du premier film somalien en sélection à Cannes (Un Certain Regard), tourné avec une équipe locale malgré l’inexistence totale d’infrastructures cinématographiques. On mesure sa force et sa beauté.» Libération

«Harawe unterläuft eine typisch westliche Perspektive auf ‚Afrika‘ und bietet einen intimen Einblick in das Leben eines somalischen Dorfes.» Kurier

«Ein politischer Film, der nicht laut werden muss – und gerade dadurch Hoffnung macht: durch seinen zarten, liebevollen Blick auf die Figuren und ihr Miteinander.» Diagonale-Spielfilm-Jury

«The Village Next to Paradise orients itself around a quiet optimism and surprising humor that mirror real life.» The Hollywood Reporter

«A film that quietly seeps into the audience’s consciousness and lingers.» Variety