Tokyo Godfathers
Gin est un alcoolique, Hana un travesti et Miyuki, une ado rebelle. Les trois SDF héritent dans la nuit de Noël d'un étrange fardeau qui les entraîne dans une aventure des plus rocambolesque. "Tokyo Godfathers" nous emmène dans une quête turbulente et pleine d'action dans les bas-fonds d'un monde interlope. Mais il ne s'agirait pas d'un conte de Noël, et encore moins d'un film d'animation japonais, si la dose nécessaire de magie ne veillait à ce qu'à la fin - au son de la Neuvième de Beethoven - le soleil se lève de nouveau à l'est. Avec verve, autodérision et sensibilité, "Tokyo Godfathers" réunit plusieurs genres en une seule histoire vraiment romanesque, contrastée par le réalisme du dessin qui confère aux rues encaissées de Tokyo tant de détails attachants qu'on aimerait arrêter, ne serait-ce qu'un seul instant, la roue du temps pour s'attarder entre les images et leurs multiples facettes. Une odyssée pleine d'énergies, d'aventures bizarres et de rebondissements des plus curieux. Tokyo Godfathers est une déclaration d'amour à la ville, truffée de merveilleuses allusions à Frank Capra, Charlie Chaplin et John Ford. La perfection narrative de ce conte se déroule dans l'un des paysages urbains animés les plus saisissants qui soient. Satoshi Kon transforme les péripéties de ces antihéros en une fresque particulièrement réjouissante.
Bandes dessinées et films d'animation au Japon
Certaines bizarreries statistiques sont si éloquentes que l'on ne peut s'empêcher de les colporter. Celles-ci par exemple: le Japon est le seul pays qui consomme plus de papier pour les bandes dessinées (mangas) que pour les livres et les besoins hygiéniques. Les histoires illustrées sont si populaires qu'elles servent de modèles aux films d'animation (animes). Depuis ses débuts dans les années cinquante, le cinéma d'animation a pris un tel essor au Japon qu'il compte aujourd'hui parmi les branches les plus importantes de l'industrie du divertissement asiatique. Sa constitution est unique: les films s'adressent en priorité aux adultes et couvrent un vaste spectre de genres que l'Occident a encore largement à découvrir.
Festivals & prix
Festival du film fantastique de Neuchâtel, 2004: Prix du public et Prix de la section "Nouveau cinéma asiatique".
Fiche technique
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Revue de presse
Satoshi Kons «Tokyo Godfathers» ist nicht nur einer der am schönsten gezeichneten und coolsten Animés der letzten Jahre, sondern auch eine der witzigsten Weihnachtsgeschichten, welche die Leinwand je sah.
Cineman
"Die entzückendste Tunte, die Almodovar nie erdichtet hat, ein raubeiniger Ex-Radchampion und eine Ausreisserin sind die 'Tokyo Godfathers' von Satoshi Kon, einem Meister des Anime, des wahren Kultkinos der letzten 15 Jahre. (...) Für seine Parodie von John Fords Krippenspiel-Western 'Three Godfathers' hat Kon Tokyo in Watteschnee gebettet und ein kubistisches Labyrinth
entworfen von Zufällen und Einfällen, Yakuza-Schiessereien und Haikus, in dem der Zuschauer sich zu gerne verliert - während das Protagonisten-Trio nach den Eltern eines Findelkindes sucht.
Kein Wunder, tanzen am Ende sogar die Wolkenkratzer."
NZZ, Andreas Maurer
«Mit Tokyo Godfathers stösst die Anime-Tradition in neue Dimensionen vor.»
Variety
«Eine einzigartig verquere und berührende Komödie.»
Wall Street Journal
«Tokyo Godfathers überzeugt durch seine chaplineske Komik wie durch die Eleganz seiner Bilder.»
La Tribune de Genève
«Mit Tokyo Godfathers öffnet sich der Animationsfilm einem neuen Realismus. Eine Kunst, die von nun an fähig ist, in der Liga eines Frank Capra oder Chaplin mitzuspielen.»
Le Temps
«Visuellement sublime, ce film est une vraie réussite qui fait de Kon un des grands de la 'japanimation'.»
La Liberté
«Un bijou d'animation nippone.»
L'Illustré
«Burlesque et irrévérencieux, Tokyo Godfathers vaut autant pour son comique chaplinesque que pour l'élégance de ses images. Le style de Satoshi Kon a d'ailleurs gagné en profondeur. Le réalisme poétique des décors, qui contraste avec le traitement plus fantasque des corps et des visages, en témoigne. C'est l'âme noire de Tokyo qu'a capturé l'artiste dans ses dessins. Sa vérité, même, peut-être? »
La Tribune de Genève
«Satoshi Kon semble nous entraîner vers un conte de Noël exemplaire. Ce n'est pas faux, mais avec du piment, des changements surprenants de tonalité, de la noirceur court-circuitée par l'humour, un morceau de bravoure et une pincée de magie. Surprenant.»
TV8
«Tokyo Godfathers ouvre l?animation sur un nouveau réalisme. Ce Tokyo des exclus, cadre d?un récit presque réaliste, donne incontestablement une nouvelle dimension à l?art du dessin animé japonais. Un art désormais capable d?aller fureter sur les terres de Frank Capra ou de Chaplin, sans niaiserie et avec une énergie que les adultes apprécieront plus facilement que les enfants.»
Le Temps
« Parabole tragi-comique, Tokyo Godfathers s?affiche sans conteste comme l'une des meilleures animations asiatiques de l'année. »
Le Courrier
"Ne réfléchissez plus, faites-nous confiance, laissez-vous étonner, vous allez rire, pleurer, rêver et très vite oublier que ce ne sont pas des acteurs en chair et en os qui vous donnent tant d'émotions mais, le savoir-faire d?un tout grand de l'animation."
Adeline Stern, Monciné
«Le film de Satoshi Kon, par son titre et son sujet, fait fortement référence à un des westerns les moins connus de John Ford, Three Godfathers (1948), paru en France sous le nom de Fils du désert. Trois cowboys découvrent une femme avec son enfant en plein désert et celle-ci, mourante, leur fait promettre de sauver son bébé. Nous y retrouvons donc un thème principal semblable. Le film de Ford est lui-même une reprise d?un film éponyme de 1918. Three Godfathers n'avait pas grand chose d'un western classique hollywoodien, avec ses fortes connotations religieuses et son esprit de conte de Noël, mais l?analogie avec Tôkyô Godfathers reste quand même assez lointaine sur la forme. En tout cas, le ton du film japonais est plus proche du film Trois hommes et un couffin de Coline Serreau.
Malgré un nombre de personnages réduit dans Tôkyô Godfathers, l'histoire reste centrée sur le passé et les problèmes de chacun, ainsi que sur leurs relations, et elle est vraiment bien fournie rien qu?avec ces éléments. Ce qui importe, c'est moins la course poursuite engagée pour découvrir les parents du bébé abandonné, que la formidable avancée que vont connaître les trois héros en quelques heures pour reprendre en main - ou ne pas reprendre - leur existence.
Avec Perfect Blue, son premier long métrage, Satoshi Kon nous avait servi un thriller noir et angoissant. Dans Tôkyô Godfathers, l'atmosphère est très différente et devient un vrai conte de Nöel. Certes, visuellement, en plein hivers et dans la misère de Tôkyô, les couleurs sont sombres dans ce long métrage de très grande qualité. De plus, le récit comporte les passages dramatiques dans le récit et le passé de nos trois sans abris est loin d?être rose, mais le tout est ponctué par d?excellentes scènes comiques. Le scénario met également en exergue les coups de chance et les hasards des rencontres, signes d?une manifestation divine évidente et optimiste en cet instant de Noël. Sans nier les moments d'émotion vécus en abordant des sujets graves, nous considérons que cette légèreté est très rafraîchissante et prime sur l'ensemble.»
Animint.com