Whisky
C'est l'histoire de deux frères possédant chacun une fabrique de bas et chaussettes... Celle de Jacobo, l'aîné, à Montevideo, est vétuste et proche de la fermeture, celle de Herman, au Brésil, moderne et florissante. Herman a une famille, Jacobo, vieux garçon taciturne et bourru, habite seul depuis la mort de sa mère. Tous les matins, sa fidèle assistante Marta, à la fois contremaître, secrétaire, conseillère et faiseuse de tasses de thé, l'attend devant l'atelier pour l'ouverture rituelle du rideau de fer. Le quotidien de Jacobo et Marta est fait de répétitions, de petites habitudes rassurantes qui se passent de mots. Lorsque Herman annonce sa visite après de longues années d`absence, Jacobo demande à Marta de se faire passer pour sa femme, pour une raison qui n'est jamais clairement énoncée. Elle va s'acquitter de cette tâche avec son efficacité habituelle, peaufinant la mise en scène et passant peu à peu du stade d'ombre sans âge à celui de charmante quinquagénaire. Les jeux sont dès lors ouverts.
Point d'éclats de voix ni de coups de théâtre dans le second long-métrage des deux réalisateurs uruguayens Pablo Stoll et Juan Pablo Rebella. A Montevideo, comme dans la station balnéaire déserte où Herman invite son frère Jacobo et son assistante Marta à passer quelques jours, l`hiver est froid, gris et pluvieux. Les personnages, plus très jeunes, ne sont ni riches, ni pauvres, ni vraiment beaux, ni franchement laids. Dans une atmosphère silencieuse, lourde de non-dits, on pénètre par petites touches dans l`univers intime des deux frères et de cette femme, aussi étrangère à l'un et qu'à l'autre, qui vont s'efforcer de jouer le jeu de la famille, multipliant les situations absurdes.
« L'histoire de Whisky est tout à fait vraisemblable, ça pourrait arriver dans le monde réel », souligne Juan Pablo Rebella. Ce quotidien terne et monotone est filmé de manière sensible et parfaitement crédible. Dès lors, on s'intéresse très vite aux moindres gestes des personnages, on guette la plus petite ébauche d`un changement dans leurs relations, d'une évolution d`un univers mental jamais explicite. La caméra immobile un choix affirmé par les réalisateurs permet l'exploration minutieuse des possibilités de chaque image et laisse le temps de goûter les petites cocasseries qui émaillent le récit. Un film sur l'incapacité à communiquer, à briser l`ordre des choses, qui promène le spectateur sur le fil ténu d'un humour délicat.
Festivals & prix
Oscars 2005:
Uruguays offizieller Vorschlag für die Oscar-Nominierung als bester ausländischer Film //
Cannes 2004:
Prix du Regard Original und Preis der internationalen Filmkritik (FIPRESCI) //
Havanna Filmfestival 2004:
Premio Coral fiction, Premio Glauber Rocha (Besondere Erwähnung), Premio Universidad de La Habana //
Thessaloniki International Film Festival 2004:
Preise für das beste Drehbuch und die beste Hauptdarstellerin //
Tokyo International Film Festival 2004:
Tokyo Grand Prix für den besten Film, Best Actress Award für die Hauptdarstellerin //
Lima Latin American Film Festival 2004:
Preise für das beste Drehbuch und die beste Hauptdarstellerin //
Huelva Latin American Film Festival 2004:
Preis für den besten Film //
Sundance-NHK International Filmmakers Award for Latin America für das beste Drehbuch.
Fiche technique
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Revue de presse
«Whisky - ein Meisterwerk.»
Basler Zeitung
«Der Film gehört mit zum Originellsten, was uns in letzter Zeit aus Lateinamerika erreicht hat.»
NZZ Ticket
«Die Uruguayer Juan Pablo Rebella und Pablo Stoll beweisen mit ihrer zweiten gemeinsamen Regiearbeit visuellen Stilwillen und Gespür für die leise Komik unspektakulärer Situationen. Dabei sind ihre Protagonisten so extrem wortkarg, dass sie einem Aki-Kaurismäki-Film entstammen können. Trotzdem (oder deswegen) verfolgt man ihre Ver- und Entwicklungen amüsiert und hingerissen.»
Züritipp
«Mit «Whisky» ist ein wohltuend stiller Film entstanden, der vieles bis zum Schluss unausgesprochen lässt - und ZuschauerIn mit einem Funken Hoffnung zurücklässt.»
Cineman
«Man schaut und ist berührt und mit dem Leben versöhnt.»
Sonntagszeitung
«Dass die jungen Regisseure (beide sind 1974 geboren) dem vermeintlich tristen Thema soviel hintergründigen Humor abgewinnen, liegt nicht zuletzt am wunderbaren Darstellertrio, das einem auch nach Filmende noch lange im Kopf herumgeistert.»
Zisch Luzern
«Ein kleiner, äusserst liebenswürdiger Film: «Whisky» beschreibt einen uruguayischen Alltag, der etwas durcheinander gerät. Whisky» ist eine Mischung aus raffiniertem Erzähl-Kino mit Wendungen und einer Milieu-Studie.»
20Minuten
«Ein kleines Wunder voller Schonungslosigkeit und Menschlichkeit, in welchem diskrete Regieführung und Einfallsreichtum miteinander wetteifern. Eine der schönsten Überraschungen zum Jahresende.»
Le Point
«Whisky propulse l'Uruguay sur la carte du cinéma mondial. (...) Sur les traces de Mike Leigh, de Jim Jarmusch et d'Aki Kaurismäki (on pense aussi au joli "Historias minimas" de l'Argentin Carlos Sorin), il se situe à ce point nodal où existentialisme, tendresse et humour noir se rejoignent, écartant comme par miracle le spectre de l'ennui. A peine trente ans tous deux, Juan Pablo Rebella et Pablo Stoll signent là un deuxième long métrage impressionnant de maîtrise.»
Le Temps
«Discrétion et humour foudroyant, extraordinaire humanité des personnages, Whisky navigue entre le rire et l'émotion diffuse. Un film qui pourrait être le cousin sud-américain de la famille Kaurismäki.»
Le Monde
«Pablo Stoll et Juan Pablo Rebella, le binôme montant du cinéma uruguayen, sont les champions du je ne sais quoi et du presque rien.»
Figaroscope
«Une usine de chaussettes, un patron fatigué, une employée allumée. Un irradiant ovni uruguayen.»
Télérama
«Après « 25 Watts », Juan Pablo Rebella et Pablo Stoll transposent leur humour décalé et leur sens de l'absurde dans l'univers mutique et routinier du patron d?une manufacture de chaussettes de la banlieue de Montevideo. Désemparé par la visite de son frère, qu'il n'a pas vu depuis des années, Jacobo demande à son assistante de se faire passer pour son épouse le temps du séjour de son frère. Intrigue minimaliste, jeux sur la durée et la répétition, sens du détail comique, le cinéma de Rebella et Stoll déploie un burlesque mélancolique irrésistible.»
Le Nouvel Observateur