Dunia – Kiss Me Not on the Eyes

de Jocelyne Saab, Egypte, 2006
Image de

Etudiant la poésie soufie et la danse orientale au Caire, Dunia est à la recherche d’elle même et aspire à devenir danseuse professionnelle, à l’instar de sa mère disparue. Lors d’un concours, elle rencontre le Dr. Beshir, homme de lettres et illustre penseur soufi. Elle goûtera avec lui au plaisir des mots dans ses recherches sur l’extase dans la poésie soufie et découvrira dans ses bras le plaisir des sens. Mais un autre prétendant fait pression. Dunia l’épousera sans aucun désir. Il lui faudra affronter la tradition, qui a détruit sa capacité au plaisir, pour pouvoir libérer son corps et danser avec son âme. L’histoire se déroule en Egypte au moment où «Les Mille et une Nuits» sont interdits pour cause de pornographie.
Le film fait référence à la poésie, la danse et la musique, qui sont des racines partagées par tous les Etats arabes. Il parle du passage à l’âge adulte, de l’affirmation de l’identité, de la place de l’individu et de ses valeurs dans une société pré-moderne. Ce sont des expériences que connaissent aujourd’hui toutes les couches des diverses sociétés arabes. Le film fait aussi référence à la mutilation génitale féminine, autant pour la dénoncer que pour aborder la notion d’excision culturelle et intellectuelle.
De ses acteurs immanquablement beaux à la manière de filmer privilégiée par la réalisatrice, le film dessine une Egypte qui campe à mi-chemin entre ses évidences crues et ses idéaux.

Festivals & prix

Prix du public & Prix des Jeunes, Fribourg, 2006
Best Actress Silver Screen Award, Singapore 2006
Preis der Provinz Milano, Milano 2006
Bester Film, Algarve 2006
Prix du jury du Meilleur Scénario 2003
Prix Atelier d'Écriture des Journées Cinématographiques de Carthage

artwork

Fiche technique

Titre original
Dunia – Kiss Me Not on the Eyes
Titre
Dunia – Kiss Me Not on the Eyes
RĂ©alisation
Jocelyne Saab
Pays
Egypte
Année
2006
Scénario
Jocelyne Saab
Montage
Claude Reznik
Musique
Jean-Pierre Mas, Patrick Leygonie
Image
Jacques Bouquin
Son
Faouzi Thabet
Costumes
Rabih Kayrouz
DĂ©cors
Jocelyne Saab
Production
Jocelyne Saab
Formats
35mm, DVD, DCP
Durée
112 min.
Langue
Arabisch/d/f
Interprètes
Hanan Turk (Dunia), Mohamed Mounir (Beshir), Aida Riad (Inayate), Sawsan Badr (Arwa), Fathi Abdelwahab (Mamdouh), Walid Aouni (Sufimeister / le maître Sufi), Nashwa Al Arabi (Yasmine), May Al Shandi (Jamalate)

Voulez-vous montrer ce film?

Merci de remplir ce formulaire.

Date(s) de projection Projection(s)
Organisation

Revue de presse

Freiheit, Sinnlichkeit und Liebe: Nach BAB'AZIZ ein weiblicher Tanz aus dem pulsierenden Kairo. Ein weibliches Plädoyer für eine andere Sinnlichkeit. In DUNIA erzählt die Libanesin Jocelyne Saab schwebend leicht von den Träumen, Wünschen und Erfahrungen einer jungen Frau inmitten eines pulsierenden Kairos und voller Tanz und Musik. «Ein grosser Stimulus fürs Auge»

Variety

«Arabischer Film feiert das Reich der Sinne.»

Swissinfo

«Etudiante en poésie soufie et en danse orientale au Caire, Dunia est à la recherche d'elle-même et aspire à devenir danseuse professionnelle. Un parcours identitaire aux enjeux élevés, mais rendu parfaitement accessible par la beauté des images et de l'interprétation.»

LIVE, Genève

«Ein grosser Stimulus fürs Auge.»

Variety

«Mit viel Mut führt die Filmemacherin zum Erwachen des Körpers und des Tanzes.»

Espace

La danseuse mutilée et le poète rendu aveugle tenteront tous deux de reconquérir leurs sens bafoués, de retrouver « leur centre » et de surmonter leur traumatisme par une présence au monde encore plus intense et par une sensualité décuplée.

Josianne Bodart Senn, sociologue, FĂ©d. Sage-femme

«Dunia est une belle introduction à la compréhension d'une culture terriblement réduite par les médias autant qu'un appel sans amiguité au respect de toutes les femmes.»

Africultures

«Das hat mit dem Thema der Frauenbefreiung zu tun. Die Selbstverwirklichung der Frau, die Sinnlichkeit, das Verlangen, das sind universelle Themen. Es geht im Film auch um die Beschneidung des Geistes und dies hat der ganzen arabischen Welt derart provoziert.» J

ocelyne Saab

«Mit viel Mut führt die Filmemacherin zum Erwachen des Körpers und des Tanzes.»

Der Bund, Fred Zaugg

«Il faut dire que derrière ses allures de mélodrame flamboyant dans la grande tradition du cinéma égyptien, «Dunia» aborde un thème aussi sensible et délicat que le désir féminin et sa négation la plus brutale, l'excision. Cela lui a valu des attaques féroces de la part des milieux intégristes qui n'ont pas supporté qu'une femme, de surcroît étrangère (elle est d'origine libanaise) s'attaque à des sujets aussi tabous. Et ils ont décidé de tout faire pour empêcher la sortie du film, qui a pourtant obtenu le feu vert de la censure et a été acheté par la télévision nationale égyptienne. Pourtant, «Dunia» n'a rien d'un film militant ou provocateur. C'est au contraire une oeuvre d'une grande délicatesse, un hymne à la beauté et à la sensualité d'un Orient des Mille et Une Nuits face à l'oppression et au désir mutilé.»

La Liberté