Memorias del subdesarrollo
Following the revolution, Sergio, an upper middle-class Cuban from Havana finds himself alone when his wife and the rest of his family flee the island to settle down in Miami. Struggling to adjust to the new situation, to the seclusion and the new class relationships, he continues to live his life, goes through a few pathetic love stories, yet is unable to conceal the background that seems so much at odds with the new order.
Festivals & awards
Karlovy Vary International Film Festival 1968: Fipresci Prize
US Society of Film Critics Awards, 1974: Richard and Hilda Rosenthal Foundation Award
Credits
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Press voices
«Ein fesselndes und zutiefst enigmatisches Meisterwerk, nun in glänzend restaurierter Fassung.» Tages-Anzeiger
«Exhumation d’un splendide film cubain des années 60, innervé par l’ébullition politique de l’immédiat après-guerre». Les Inrocks
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Tomás Gutiérrez Alea à propos de son film:
«Je me souviens que peu avant la Révolution, tout le monde (et je veux dire absolument tout le monde) pensait que notre île pouvait être transformée, d’un moment à l’autre, en une sorte de Suisse des Caraïbes. Nous possédions tout ce dont nous avions besoin: les hommes, les armes, l’enthousiasme, et l’opportunité de reconstruire notre pays à partir de ses ruines. C’est seulement plus tard que nous avons compris que nous étions un pays de paysans, dans lequel l’industrialisation prendrait plus de temps que prévu, que notre île était petite, pauvre et sous-développée. D’un seul coup, tout ce qui nous avait semblé à portée de main s’éloignait peu à peu.
La nouvelle réalité est radicale. Nous n’avions pas seulement besoin d’une nouvelle économie, d’une nouvelle politique et d’une nouvelle société. Nous avions besoin d’une nouvelle mentalité, et c’est ce qui va nous prendre plus de temps. A partir de maintenant, nous devons accepter qui nous sommes et continuer à lutter; ce que me ramène au concept de «sous développement», mais cette fois-ci, un sous-développement d’une nature morale et esthétique. Tous les jours, pour construire notre société, nous devons faire face à ceux que nous méprisons: ceux qui pensent qu’ils sont dépositaires de la Révolution, qui croient incarner la moralité socialiste, et qui ont, en réalité, seulement apporté la médiocrité et le provincialisme. Des bureaucrates, avec ou sans bureau, qui parlent au peuple comme à des enfants, qui nous dictent les comportements er les opinions à avoir. Et comme ces bureaucrates croient que le peuple n›est pas prêt à connaître toute la vérité, ils ont honte de lui, souffreunt d’un complexe d’infériorité national. J’espère, qu’avec mon film, j’ennuierai, je provoquerai, je bousculerai, tous ces prétendus bureaucrates.»