En attendant le bonheur - Heremakono
Nouadhibou, eine Kleinstadt an der Küste Mauretaniens, ein Ort des Transits. Abdallah besucht vor seiner Abreise nach Europa noch einmal seine Mutter. Er sitzt in seinem Zimmer mit dem ebenerdigen Fenster und beobachtet das Leben auf der Strasse als Fremder, da er die lokale Sprache nicht spricht. Fixiert auf Europa bleibt er zunächst distanziert. Aber im Lauf der Zeit nähert er sich einigen Bewohnerinnen und Bewohnern der kleinen Stadt an, beginnt, sich für sie und ihr Leben zu interessieren. Soll er überhaupt noch fortgehen oder doch nicht? Abderrahmane Sissako schildert in ruhigen und wunderschönen Bildern das Leben in dieser afrikanischen Kleinstadt, zeigt ihre Menschen mit grosser Sympathie und subtilem Humor. Und er behandelt sein immer wieder kehrendes Thema vom Fortgehen oder Hierbleiben.
6 Biennale des Cinémas Arabes, Paris:
Grand Prix Institut du Monde Arabe
Pusan 2002
Fespaco 2003, Ouagadougou: Grand prix du cinéma africain
Festivals & Auszeichnungen
Cannes 2002, Un certain regard6 Biennale des Cinémas Arabes, Paris:
Grand Prix Institut du Monde Arabe
Pusan 2002
Fespaco 2003, Ouagadougou: Grand prix du cinéma africain
Credits
Originaltitel
En attendant le bonheur - Heremakono
Titel
En attendant le bonheur - Heremakono
Regie
Abderrahmane Sissako
Land
Mauretanien
Jahr
2002
Drehbuch
Abderrahmane Sissako
Montage
Nadia Ben Rachid
Kamera
Jacques Besse
Ton
Antoine Ouvrier, Alioune Mbow
Kostüme
Majida Abdi
Ausstattung
Joseph Kpobly, Laurent Cavero
Produktion
Duo Films
Formate
35mm, DVD
Länge
95 Min.
Sprache
Hassaniya, Bambara, Französisch/d/f
Schauspieler:innen
Khatra Ould Abdel Kader (Khatra), Maata Ould Mohamed Abdeid (Maata), Mohamed Mahmoud Ould Mohamad (Abdallah), Nana Diakité (Nana), Fatimetou Mint Ahmeda (Soukeyna), Makafing Dabo (Makan), Nèma Mint Choueikh (Chanteuse)
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Pressestimmen
«Avec des plans gorgés d'espace, de lumière et de patience, avec également
beaucoup d'humour (arme fatale des cinéastes en colère), Sissako transmet
une vision infiniment subtile des rapports Nord-Sud.»
Les Inrockuptibles
"Il n'y a pas besoin d'histoires pour leur donner vie, puisque justement Heremakono, expression malienne qui se traduit par "en attendant le bonheur", saisit ces êtres dans l'attente. Nouadhibou reste une ville mauritanienne, dont l'identité est rappelée par d'innombrables détails, mais le regard d'Abderrahmane Sissako transforme la cité en un monde où le temps obéit à d'autres règles, où l'attente et l'élaboration des désirs et des rêves occupent plus l'esprit et les corps que l'accomplissement.Le film est fait de scènes délicatement juxtaposées, dont l'addition par le montage prend un sens à la fois cohérent et changeant, comme un paysage se transforme au fil des heures du jour. Parfois, il suffit d'un geste pour faire la séquence : une jeune femme voilée de rose traverse une route presque recouverte par le sable devant une voiture arrêtée à une barrière.
A ces instants fugaces répondent de longues séquences comiques, qui montrent les difficultés qu'il y a à faire plier l'artisanat électrique aux habitudes du lieu. Maata et son apprenti sont d'une infinie patience, d'une ténacité à toute épreuve, indifférente à l'échec comme à la réussite. Leur travail occupe un peu de temps ; leurs lumières, de pauvres ampoules, dissipent un peu de nuit, mais l'obscurité ne renonce jamais. La gravité non plus, qui fait sans cesse tomber les papiers qu'un chauffeur de taxi collectif essaie de faire tenir à son pare-soleil. Enfin, le film est cerné par la mer et par le désert. Du rivage, on voit les carcasses d'immenses cargos échoués là par des armateurs qui préfèrent laisser leurs déchets aux pauvres. La mer a aussi amené des gens, vivants - comme ce Chinois qui courtise une belle de Nouadhibou en chantant son amour sur un karaoké - ou morts - comme ce cadavre amené par les flots. Dans les dunes, on peut marcher des heures sans avoir la sensation de s'être déplacé."
Thomas Sotinel, Le Monde
«Tout respire le cinéma dans Heremakono, un cinéma du regard, posé de manière à faire naître l�harmonie ou le burlesque, découpé en saynètes délimitées dans leur juste durée, cadré avec les couleurs et les angles qui se laissent oublier, tout en impressionnant la mémoire d�une manière indélébile. Les films de Sissako sont le plus bel hommage qu�on puisse rendre à l�élégance africaine.»
Antoine de Baecque, Libération
«Les gestes, chercher de l'eau, faire à manger, balayer, nettoyer, indéfiniment remettre à sa place le panier qui tombe dans le taxi collectif, donnent un rythme que scandent les vagues de l'océan ou les envolées de sable du désert. De cet endroit qui ne doit rien au folklore villageois et aux farces et attrapes de certains films africains, touché au contraire (au sens d'abîmé) par la société industrielle qui a laissé ses épaves qu'on voit flotter dans le port, lieu à la fois vierge et délabré, le cinéaste révèle l'aspect contemplatif.(...) Nous sommes pauvres mais nous avons autre chose. C'était déjà le message ironique et un peu désabusé du précédent film de Sissako, La vie sur terre. Nous attendons, mais cette attente nous permet de voir ce qui compte, de rire et de pleurer, et, paradoxalement, de vivre dans l'instant et de lui trouver du goût, car attendre c'est aussi espérer.»
Guy-Th. Bedouelle, Choisir (Fribourg)
«Le bonheur se trouve-t-il ailleurs ? Sissako se garde bien de répondre, nous abandonnant à notre rêverie. Au contraire de tant d'autres cinéastes, lui au moins nous a vraiment ouvert une lucarne sur le monde.»
Norbert Creutz, Le Temps
beaucoup d'humour (arme fatale des cinéastes en colère), Sissako transmet
une vision infiniment subtile des rapports Nord-Sud.»
Les Inrockuptibles
"Il n'y a pas besoin d'histoires pour leur donner vie, puisque justement Heremakono, expression malienne qui se traduit par "en attendant le bonheur", saisit ces êtres dans l'attente. Nouadhibou reste une ville mauritanienne, dont l'identité est rappelée par d'innombrables détails, mais le regard d'Abderrahmane Sissako transforme la cité en un monde où le temps obéit à d'autres règles, où l'attente et l'élaboration des désirs et des rêves occupent plus l'esprit et les corps que l'accomplissement.Le film est fait de scènes délicatement juxtaposées, dont l'addition par le montage prend un sens à la fois cohérent et changeant, comme un paysage se transforme au fil des heures du jour. Parfois, il suffit d'un geste pour faire la séquence : une jeune femme voilée de rose traverse une route presque recouverte par le sable devant une voiture arrêtée à une barrière.
A ces instants fugaces répondent de longues séquences comiques, qui montrent les difficultés qu'il y a à faire plier l'artisanat électrique aux habitudes du lieu. Maata et son apprenti sont d'une infinie patience, d'une ténacité à toute épreuve, indifférente à l'échec comme à la réussite. Leur travail occupe un peu de temps ; leurs lumières, de pauvres ampoules, dissipent un peu de nuit, mais l'obscurité ne renonce jamais. La gravité non plus, qui fait sans cesse tomber les papiers qu'un chauffeur de taxi collectif essaie de faire tenir à son pare-soleil. Enfin, le film est cerné par la mer et par le désert. Du rivage, on voit les carcasses d'immenses cargos échoués là par des armateurs qui préfèrent laisser leurs déchets aux pauvres. La mer a aussi amené des gens, vivants - comme ce Chinois qui courtise une belle de Nouadhibou en chantant son amour sur un karaoké - ou morts - comme ce cadavre amené par les flots. Dans les dunes, on peut marcher des heures sans avoir la sensation de s'être déplacé."
Thomas Sotinel, Le Monde
«Tout respire le cinéma dans Heremakono, un cinéma du regard, posé de manière à faire naître l�harmonie ou le burlesque, découpé en saynètes délimitées dans leur juste durée, cadré avec les couleurs et les angles qui se laissent oublier, tout en impressionnant la mémoire d�une manière indélébile. Les films de Sissako sont le plus bel hommage qu�on puisse rendre à l�élégance africaine.»
Antoine de Baecque, Libération
«Les gestes, chercher de l'eau, faire à manger, balayer, nettoyer, indéfiniment remettre à sa place le panier qui tombe dans le taxi collectif, donnent un rythme que scandent les vagues de l'océan ou les envolées de sable du désert. De cet endroit qui ne doit rien au folklore villageois et aux farces et attrapes de certains films africains, touché au contraire (au sens d'abîmé) par la société industrielle qui a laissé ses épaves qu'on voit flotter dans le port, lieu à la fois vierge et délabré, le cinéaste révèle l'aspect contemplatif.(...) Nous sommes pauvres mais nous avons autre chose. C'était déjà le message ironique et un peu désabusé du précédent film de Sissako, La vie sur terre. Nous attendons, mais cette attente nous permet de voir ce qui compte, de rire et de pleurer, et, paradoxalement, de vivre dans l'instant et de lui trouver du goût, car attendre c'est aussi espérer.»
Guy-Th. Bedouelle, Choisir (Fribourg)
«Le bonheur se trouve-t-il ailleurs ? Sissako se garde bien de répondre, nous abandonnant à notre rêverie. Au contraire de tant d'autres cinéastes, lui au moins nous a vraiment ouvert une lucarne sur le monde.»
Norbert Creutz, Le Temps