Charachar
Depuis des générations, Lakhinder et ses ancêtres ne connaissent qu'un métier: la capture des oiseaux. Mais une passion s'impose à lui le jour où son petit garçon enterre un volatile mort et plante un «arbre aux oiseaux» sur cette tombe. Lakhinder commence alors à s'éprendre toujours plus des oiseaux qu'il retient dans ses filets, Après le décès de cet enfant unique, cette passion le possède totalement: il relâche ses proies pour vivre leur envol comme l'image de son propre bonheur, de sa propre liberté.
L'attitude de Lakhinder heurte son entourage qui ne le comprend ni ne l'accepte. Sari, sa femme, se sentant délaissée, le quitte pour un autre. Lakhinder se décide à tout abandonner. Lui et ses oiseaux ne font plus qu'un et, à l'abri de leurs ailes, il se réalise pleinement lui-même, libéré et réconcilié avec la vie et la nature. Et peut-être aussi avec son fils mort qu'il revoit en rêve. Poésie envoûtante, table onirique éblouissante, «Charachar» symbolise notre rapport à la réalité, notre quête de l'harmonie: entre ce que nous faisons et ce que nous sommes; entre ce que nous aimons faire et ce que nous aimerions être; entre nos contraintes matérielles et les valeurs humaines liées à un idéal de liberté.
Festivals & prix
Meilleur scénario indien 1994- Prix spécial du Jury et Prix du Public, Festival de Fribourg, 1995, Grand Prix du Festival de Fukuoka 1995.
Fiche technique
Voulez-vous montrer ce film?
Merci de remplir ce formulaire.
Merci de nous contacter
Revue de presse
L'art de saisir l'essentiel, rappelant en cela le bouddhisme zen, distingue Dasgupta des autres réalisateurs indiens. Ses scénarios ne contiennent que les informations les plus nécessaires. C'est à la caméra qu'il laisse le soin de développer le sujet du film.
The Telegraph
Buddhadeb Dasgupta nous ouvre à deux mondes: la vie d'un oiseleur, dans sa lutte quotidienne pour survivre, et son univers intérieur, où liberté et renoncement lui importent plus que son gagne-pain. Peu de réalisateurs sont parvenus comme Daguspta à exprimer de manière si convaincante et si poétique, le conflit entre matérialité et spiritualité. Aucun autre parmi les films les plus récents, n'est pourvu d'un langage si limpide et ne nous touche si profondément.
The Times