Melaza
Monica et Aldo vivent à Melaza, un village cubain, où comme beaucoup ils mènent une vie des plus modestes. Tous les matins, ils empruntent, main dans la main, la rue principale du village pour se rendre à leur travail : Monica est gardienne de l’usine désaffectée de Rhum et Aldo est instituteur. MELAZA est une belle histoire d’amour, simple et émouvante, avec en toile de fond la routine d’un jeune couple cubain, héros du quotidien, confronté au manque de ressources et aux galères de l’île. Les décors sont magnifiques, les acteurs touchants.
Pour s’en sortir avec leurs deux maigres salaires, Aldo et Mónica ont des combines, comme de «prêter» leur maisonnette à une amie prostituée. Cela leur vaudra une amende de la police car il n’ont pas le permis de louer leur chambre. Pour trouver la somme, colossale comparée à leur revenu, Aldo se lancera dans un trafic tout aussi interdit et dangereux: transporter et vendre de la viande à La Havane. Il faudra se souvenir de ce nom, Carlos Lechuga, car son premier film, Melaza, est une véritable perle qui ne cesse de nous surprendre tout au long de ses quatre vingt minutes.
D’une histoire déjà vue mille fois – un couple se battant pour survivre dans un pays en proie à des difficultés économiques insurmontables – , avec une mise en scène en apparence rudimentaire, voire austère, Lechuga arrive à nous prendre à contre-pied au milieu du plan le plus évident. Cela commence dès la première scène: un couple fait l’amour dans un hangar, la caméra les observe de loin, en toute discrétion pourrait-on dire. Une fois fini, les deux se lèvent, s’habillent et s’en vont… le matelas sous le bras. Cette scène, racontée, n’a l’air de rien car il faut la «voir» pour se rendre compte de son effet. Et n’est-ce pas là qu’on trouve la vocation du cinéma? Ajouter, grâce à l’image et au mouvement, de la poésie à la réalité, à la banalité, du quotidien. En d’autres termes, le réalisme poétique qui définit si bien le cinéma latino-américain et qu’on découvre presque à chaque coin de plan dans Melaza. A cette poésie, Lechuga ajoute l’humour qui surgit des pas de côté, ou de fausses digressions d’un récit en fait simplissime. Au bout du compte, il se dégage de Melaza un sentiment de tendresse qui petit à petit imprègne le film, comme si la douce torpeur des nuits cubaines pénétrait jusque dans nos salles.
Festivals & prix
Première mondiale au 34ème Festival International du Nouveau Cinéma Latinoaméricain de La Havane.
Film Festival de Rotterdam (Bright Future 2013)
Miami
Panama 2013.
Fiche technique
Voulez-vous montrer ce film?
Merci de remplir ce formulaire.
Merci de nous contacter
Revue de presse
«Carlos Lechuga, der junge Poet unter den Filmern Kubas, besingt auf humorvolle Art die Liebe zu seinem Land: Sie muss neu erfunden werden, wie Rimbaud das einst forderte.» Tageswoche
«Regisseur und Drehbuchautor Carlos Lechuga zeigt in seinem ersten Langspielfilm ein ländliches Kuba, das man so noch kaum im Kino gesehen hat.» Neue Zürcher Zeitung
«Wunderschön erzählt der Film die Geschichte eines Paares, das es trotz widriger Umstände schafft, liebevoll miteinander umzugehen und sich Freiräume zu schaffen.» RonOrp Zürich
«Lechugas Film beeindruckt dank schlichter Bilder und der ironischen Leichtigkeit, mit der das bittersüsse Schicksal des Liebespaars geschildert wird.» Züritipp
«In den präzis gewählten statischen Bildern schwingt oft eine groteske Komik mit. Einen ehrlicheren Film haben wir aus Kuba lange nicht mehr gesehen.» Programmzeitung, Alfred Schlienger
«Lechuga vermittelt uns wertvolle Einblicke in ein Land und seine Bevölkerung, die wir so noch nie gesehen haben. Immer wieder eröffnet uns sein lakonischer Humor auf überraschend leichtfüssige Art den bitteren kubanischen Alltag.» Aargauer Zeitung, Lory Roebuck
«Nachdenklich-amüsanter Liebesfilm aus Kuba in Zeiten des wirtschaftlichen Stillstands.» 20 Minuten
«Der überraschende Humor spricht Bände über die menschliche Belastbarkeit und Freude, überhaupt am Leben zu sein.» Marilyn Ferdinand, Chicago Filmfestival
«Lechugas eindrücklicher Erstling ist auch ein Film über die Liebe. Wie sie lebt und gelebt werden kann, wenn’s an allen Ecken und Enden eng und kein Platz ist für Wünsche und Träume.» Niels Walter
«Mit dem Liebesfilm Melaza kündigt sich eine Renaissance des kubanischen Kinos an.» NZZ am Sonntag
«Sein Debütspielfilm ist eine poetisch-melancholische Ballade, die mit still-präzisen und eindringlich langsam inszenierten Bildern von der Kraft der Liebe erzählt und aus der Perspektive der ländlichen Provinz das Porträt eines Landes in Agonie zeichnet.» Rhein-Neckar-Zeitung
«Auf Kuba findet eine neue Generation von Filmemachern ihren Weg.» New York Times
«Der talentierte Filmemacher Carlos Lechuga erzählt seine kritische Geschichte mit Humor und zurückhaltenden Dialogen, während er uns auf eine Reise zu den Schönheiten des ländlichen Kubas mitnimmt.» Filmfestival Rotterdam
«Einst Achse der Prosperität und Mantra eines Lebensstils, sind die Ruinen der Zuckermühlen heute die stillen Zeugen des Überlebenskampfs jener, die am Ende der wirtschaftlichen Produktionskette stehen.» Cubadebate
«Eine Liebesgeschichte, die trotz amüsantem Grundtenor existenzielle Fragen aufwirft.» Kulturtipp
«Eine eindringliche Milieustudie aus Kuba, die man so noch nie gesehen hat.» Filmfestival Mannheim