Ndeysaan - Le prix du pardon
Le village de pêcheurs est recouvert d'un étrange brouillard depuis des lustres. Aucune prière, aucun sacrifice n'arrête cette malédiction. Mbanick, le fils du marabout mourant, ose défier les esprits et rend le soleil au village. Mbanick peut alors déclarer son amour à Maxoy. Yatma, son meilleur ami et son rival, fou de douleur, ira jusqu'au meurtre. Pour lui, une autre malédiction commence.
L'intérêt de cette histoire, c'est qu'elle montre que les caractères ne sont pas posés, ni déterminés une fois pour toute. Maxoy, par exemple, passe de la haine à la compréhension et de la vengeance à l'amour. Elle finit par admettre le crime de Yatma, car il est la preuve tragique de son amour. «La mémoire africaine ancienne, typique des sociétés à culture orale, enregistrait une scène dans tous les détails et la restituait ensuite telle quelle, sans la résumer, comme un film qui se déroule. Cette remarque d'Amadou Hampâté Bâ explique le choix d'un narrateur et ce que cela implique pour la forme.
Ce film tient à respecter cette tradition orale mais en lui donnant une équivalence cinématographique et tout comme le griot, il mélange trivialité et symbolisme, souci du détail et métaphore.»
Mansour Sora Wade
Festivals & prix
Prix du Public, Fribourg 2002