Memorias del subdesarrollo
Fidel Castros Revolution war 1959 für viele Kubanerinnen und Kubaner die Erlösung von einem tyrannischen Regime, einer jahrzehntelangen Ausbeutung durch die USA und der Beginn von wesentlich mehr Freiheit und sozialer Gerechtigkeit. Sergio ist im Land geblieben, nicht aus Überzeugung, sondern aus Bequemlichkeit und ein bisschen Neugier. Seine Frau hat ihn und Kuba verlassen. Er verbringt seine Tage vorwiegend mit Träumereien und Selbstgesprächen, die er auf Tonband aufzeichnet, und er beobachtet die Veränderungen, die sich in seiner Umgebung abspielen, vom Balkon seiner edlen Hochhauswohnung aus. Hier versucht er nun auch, seine Memoiren zu schreiben, sich zu erinnern an die alte Zeit und die neue zu analysieren und zu verstehen. Das erweist sich als zunehmend schwierig,  und man schreibt erst das Jahr 1968.
Es gibt eine ganze Reihe von herausragenden Filmen von der Karibik-Insel, da zu den Vorzügen von Castros umstrittener Politik gehört, dass er das Kino als die wichtigste der Künste einstufte. «Memorias del subdesarrollo» gehört zu den grössten Filmen nicht nur Kubas sondern der Kinogeschichte überhaupt. Tomás Gutiérres Aleas, liebevoll Titòn genannt, ist später durch «Fresa y chocolate» einem grossen Publikum in aller Welt bekannt geworden. Sein ungemein vielschichtiger und subtiler Film ist eine der klügsten und tiefgründigsten Reflexionen über die kubanische Revolution, schillernd und rätselhaft wie sein Titel, ein Film, der ende der sechziger Jahre noch einmal mit aller Kraft offenbarte, was in der Siebten Kunst noch immer für ein Potenzial steckt und dass visuelles Erzählen halt schon etwas mit gestalteten Bildern zu tun hat und nicht nur mit abgefilmtem Theater. Noch heute besticht dieser Film in seiner Gestaltung und er macht daneben auch überdeutlich, wie klar die Probleme des kubanischen Systems eigentlich schon waren, zu einer Zeit, in der es selber sie noch hätte korrigieren und verbessern können.
Festivals & Auszeichnungen
Karlovy Vary International Film Festival 1968: Fipresci Prize
US Society of Film Critics Awards, 1974: Richard and Hilda Rosenthal Foundation Award
Credits
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Pressestimmen
«Ein fesselndes und zutiefst enigmatisches Meisterwerk, nun in glänzend restaurierter Fassung.» Tages-Anzeiger
«Exhumation d’un splendide film cubain des années 60, innervé par l’ébullition politique de l’immédiat après-guerre». Les Inrocks
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Tomás Gutiérrez Alea à propos de son film:
«Je me souviens que peu avant la Révolution, tout le monde (et je veux dire absolument tout le monde) pensait que notre île pouvait être transformée, d’un moment à l’autre, en une sorte de Suisse des Caraïbes. Nous possédions tout ce dont nous avions besoin: les hommes, les armes, l’enthousiasme, et l’opportunité de reconstruire notre pays à partir de ses ruines. C’est seulement plus tard que nous avons compris que nous étions un pays de paysans, dans lequel l’industrialisation prendrait plus de temps que prévu, que notre île était petite, pauvre et sous-développée. D’un seul coup, tout ce qui nous avait semblé à portée de main s’éloignait peu à peu.
La nouvelle réalité est radicale. Nous n’avions pas seulement besoin d’une nouvelle économie, d’une nouvelle politique et d’une nouvelle société. Nous avions besoin d’une nouvelle mentalité, et c’est ce qui va nous prendre plus de temps. A partir de maintenant, nous devons accepter qui nous sommes et continuer à lutter; ce que me ramène au concept de «sous développement», mais cette fois-ci, un sous-développement d’une nature morale et esthétique. Tous les jours, pour construire notre société, nous devons faire face à ceux que nous méprisons: ceux qui pensent qu’ils sont dépositaires de la Révolution, qui croient incarner la moralité socialiste, et qui ont, en réalité, seulement apporté la médiocrité et le provincialisme. Des bureaucrates, avec ou sans bureau, qui parlent au peuple comme à des enfants, qui nous dictent les comportements er les opinions à avoir. Et comme ces bureaucrates croient que le peuple n›est pas prêt à connaître toute la vérité, ils ont honte de lui, souffreunt d’un complexe d’infériorité national. J’espère, qu’avec mon film, j’ennuierai, je provoquerai, je bousculerai, tous ces prétendus bureaucrates.»