Kokuho – Le Maître du Kabuki
Après la mort de son père, Kikuo, 14 ans, est confié à Hanjiro, monstre sacré du kabuki. Avec Shunsuke, le fils du maître, il se consacre corps et âme à cette forme épique de théâtre traditionnel japonais. Au fil du temps, les deux apprentis évoluent de l’école aux plus grandes scènes, entre gloires et scandales, fraternité et rivalité. Auteur d’un récit mélodramatique d’une amplitude impressionnante, Lee Sang-il nous plonge dans l’univers charnel du kabuki et d’une quête artistique qui consume les amitiés les plus profondes. Une véritable expérience de cinéma où la sensualité le dispute à l’éblouissement.
Entre onnagata et yakuza
Au cours d’un récit fleuve qui s’étend de 1964 à 2014, le réalisateur japonais Lee Sang-il nous conte deux vies, celles de Kikuo et Shunsuke, destinés à devenir des joyaux du kabuki. Lorsque Kikuo perd son père, chef yakuza à Nagasaki, il est recueilli par Hanjiro, monument du kabuki, et devient son disciple aux côtés de Shunsuke, fils unique du maître. Une profonde amitié naît entre les deux adolescents qui se forment côte à côte pour atteindre les sommets de l’art ancestral, mais la rivalité s’insinue dans leur relation. Car seul l’un d’eux pourra remplacer Hanjiro et être honoré du titre de «Kokuho», qui qualifie un «trésor national vivant».
Inspiré du roman de Shuichi Yoshida et révélé à la Quinzaine des cinéastes à Cannes, Le Maître du Kabuki a dépassé les dix millions d’entrées au Japon. Il s’est hissé au deuxième rang des films japonais en prises de vues réelles les plus regardés de tous les temps et représente le pays aux Oscars. Au-delà de cette réussite, c’est la grâce qui saisit. Aux côtés du grand Ken Watanabe (Le Dernier Samouraï, Inception) brillent les jeunes stars Ryo Yoshizawa et Ryusei Yokohama. Tous deux se sont initiés pendant plus d’un an à l’art du kabuki, afin d’en incarner toute la force expressive. Il y a une qualité intemporelle dans leurs personnages masculins, qui bouleversent en interprétant des rôles féminins, les dénommés «onnagata» – tradition qui remonte au début du XVIIe siècle, à l’époque où les femmes furent interdites de kabuki pour des questions morales et politiques. Raffinés dans leur sensualité, offrant une représentation androgyne de l’altérité, ils expriment sur scène une fragilité magnétique, oscillant entre identité jouée et vérité ressentie.
Dans ce film épique, Lee Sang-il explore les enjeux de l’amitié, de l’amour et de la rivalité. Sous l’éclat des masques et des costumes, il dévoile la cruauté des sacrifices, des traditions et des hiérarchies, au cours d’une quête de perfection artistique s’effectuant envers et contre tout. Entre grâce et violence, onnagata et yakuza, Le Maître du Kabuki s’impose comme la fresque magnifique d’un art lyrique séculaire. Un chef-d’œuvre de beauté tragique, qui émeut et éblouit tout à la fois.
Festivals & prix
Cannes 2025: Quinzaine des cinéastes
Toronto International Film Festival
Busan Film Festival
Vancouver International Film Festival: Audience Award
Academy Awards 2026: Japan's Oscar submission for Best International Feature Film

Fiche technique
Voulez-vous montrer ce film?
Merci de remplir ce formulaire.
Merci de nous contacter
Revue de presse
«At the center of its superb cast, Ryo Yoshizawa and Ryusei Yokohama deliver exquisitely layered performances that interweave offstage characterization and onstage theatricality.» The Hollywood Reporter
«Le récit établit subtilement un parallèle entre leur relation et celle d’une histoire d’amour: une rencontre décisive, une connexion grandissante née de la rivalité, une rupture dramatique et la possibilité d’une réconciliation.» Asian Movie Pulse
«Lee Sang-ils mitreissendes, opulentes Drama bietet einen Einblick in die japanische Kunst des Kabuki-Theaters.» Screen Daily
«Kokuho révèle le parcours énorme et le défi d’une vie consacrée à la poursuite d’un objectif plus grand que soi.» Next Best Picture


















