La Hija Cóndor

Clara grandit dans les Andes, au sein d’une communauté quechua vivant au rythme des chants sacrés et traditions ancestrales. La jeune femme a été recueillie bébé par une vieille sage-femme respectée, dont elle est devenue l’assistante. Elle a donc appris les mélodies mystérieuses qui, depuis des générations, accompagnent les mères en couches et protègent la vie naissante. Sa voix est pure et puissante.

Hélas, un vent nouveau souffle sur les montagnes. Les médecins envoyés par le gouvernement débarquent au village, dénonçant les accouchements traditionnels. Les récoltes ne permettent plus de se nourrir. La jeunesse est attirée par les villes. Tiraillée entre sa culture et l’attrait de l’ailleurs, Clara quitte son foyer...

Grâce à ce film tourné dans des paysages absolument sublimes, Álvaro Olmos Torrico nous plonge dans un univers où la terre est mère nourricière, Pachamama, et où les sage-femmes en sont les messagères. À travers le départ de Clara, le cinéaste bolivien décrit par la bande les conséquences de la mondialisation et du réchauffement climatique pour les communautés autochtones. Tout en faisant poindre l’espoir, son film se mue en quête d’identité, entre tradition et modernité, et évoque des émotions universelles d’appartenance et de passage à l’âge adulte.