Monos

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Un groupe d’adolescents est chargé par l’Organisation de garder une otage états-unienne dans les montagnes colombiennes. Entre jeux de gosses et jeux de guerre, la frontière peut vite être franchie. Avec son deuxième film, Alejandro Landes nous propose une expérience sensorielle intense dans un document brut habité d’une étonnante et paradoxale beauté.

Ils ont été enrôlés par l’Organisation, ils n’ont pas plus de 15 ans, portent des noms de code qui ne reflètent en rien leur véritable personnalité. Leur mission : garder une otage et… une vache laitière, empruntée à des paysans soutenant la guérilla. Ils ont une mission d’adultes, mais ils jouent comme des gamins et des gamines qu’ils sont encore. Leurs jeux les mèneront au drame. D’abord un improbable bunker, au sommet d’une montagne, puis la jungle luxuriante, le décor est aussi un personnage central de Monos, celui qui sera tour à tour un allié, ou un ennemi du groupe. Les cadres précis et travaillés du cameraman Jasper Wolf magnifient la nature qui encerclent les adolescents, plans larges sur les hauteurs, plus serrés et envahissants dans la jungle où le groupe s’est réfugié. La musique de Mica Levi participe, elle aussi, pleinement au film, ajoutant à la dimension fantasmatique du déroulement du récit. Si les citations sont nombreuses, que ce soit Apocalypse Now de Coppola, ou Delivrance de Boorman, Alejandro Landes propose quelque chose d’autre, un document brut sur la désintégration d’une troupe d’adolescents jouant aux hommes (ou aux femmes) – qu’on peut rapprocher de l’imposant Lord of the Flies (1963) de Peter Brook – et perdant pied lorsque les premières difficultés apparaissent. Document brut aussi parce que les jeunes acteurs – non professionnels – sont totalement habités par leurs personnages, exprimant formidablement leur violence et leur fragilité. L’action de Monos semble poursuivre sa propre logique – en fait, celle des enfants –, que Alejandro Landes semble laisser se développer en roue libre, d’où des développements qui prennent souvent le spectateur à contre-pied, où les gardiens deviennent victimes et les victimes bourreaux. La guerre ne laisse jamais indemne.
Martial Knaebel

Bonus:
Conférence de presse Berlinale 2019

Festivals & prix

Sundance Filmfestival 2019
Special Jury Prize World Cinema

Berlinale 2019
Panorama

Transilvania Film Festival
Transilvania Trophy, Best Film

Festival Internacional de Cine de Viña del Mar
Prix Gran Paoa du Meilleur film, Prix de la presse spécialisée

BFI London Film Festival
Best film 2019

Palm Springs International Film festival 2020
Ibero-American Award

Art Film Festival 2019
Blue Angel Best Film

Black Movie Film Festival 2020

Buenos Aires International Festival of Independent Cinema 2019
Best Original Score   

Cartagena Film Festival 2019 Audience Award Best Colombian Film

Colombian Cinema Award Mejor Película Colombiana

Ghent International Film Festival 2019 Georges Delerue Prize Best Music

Goya Awards 2020
Nomination Best Iberoamerican Film

Haifa International Film Festival 2019
Carmel Award Special Mention

Imagine Film Festival, NL 2019

Miskolc International Film Festival 2019
CICAE Jury Prize   

Lima Latin American Film Festival 2019

Ljubljana International Film Festival 2019
FIPRESCI Prize Best Film

London Film Festival 2019
Best Film    

Montclair Film Festival (MFF) 2019
Narrative Feature Competition   

Montréal Festival of New Cinema 2019

Newport Beach Film Festival 2019
Jury Award Best Film

Odessa International Film Festival 2019
Golden Duke Best Director

San Sebastián International Film Festival 2019
Best Film

Santiago International Film Festival - SANFIC 2019
Best Director  

Stockholm Film Festival 2019

Sundance Film Festival 2019
World Cinema Dramatic Special Jury Award   

Sydney Film Festival 2019

Thessaloniki Film Festival 2019

Toulouse Latin America Film Festival 2019
Prix CCAS    

Transatlantyk Festival: Lodz 2019

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Fiche technique

Titre original
Monos
Titre
Monos
Réalisation
Alejandro Landes
Pays
Colombie
Année
2019
Scénario
Alejandro Landes, Alexis Dos Santos
Montage
Yorgos Mavropsaridis, Ted Guard, Santiago Otheguy
Musique
Mica Levi
Image
Jasper Wolf
Son
Javier Farina, Lena Esquenazi
Costumes
Johanna Buendía
Décors
Daniela Schneider
Production
Alejandro Landes, Fernando Epstein, Santiago Zapata, Cristina Landes
Formats
Blu-ray, DCP
Durée
102 min.
Langue
Spanisch, Englisch/d/f
Interprètes
Sofía Buenaventura (Rambo), Moisés Arias (Patagrande), Julianne Nicholson (Doctora), Karen Quintero (Leidi), Laura Castrillón (Sueca), Deiby Rueda (Pitufo), Julián Giraldo (Lobo), Paul Cubides (Perro), Sneider Castro (Bum Bum), Wilson Salazar (Kurier)

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Organisation

Revue de presse

«Der kolumbianisch-ecuadorianische Regisseur Alejandro Landes entwickelt einen Sog, dem man sich kaum entziehen kann.» Timo Posselt, WoZ

«Ein rauschhafter Überlebenskampf zwischen Sturzflut und Moskitoschwarm.» Moviepilot

«Alejandro Landes schuf mit Monos ein spannendes, ästhetisch intensives und allgemeingültiges Gleichnis des Lebens im Krieg.» Hanspeter Stalder, Der andere Film

«Der Film Monos verbindet stimmungsvoll Drama und Überlebensthriller. - Am meisten überrascht die Lust am visuellen Experiment, das Gespür für Muster und Farben. Alejandro Landes inszeniert das surreal Rauschhafte als Funktion von adoleszenten Kriegsspielen, driftet aber nie zu sehr ab, schliesslich sieht «Monos» noch in den Traumbildern superstylish aus.» Pascal Blum, Tages-Anzeiger

«Eine rätsel- und rauschhafte Variation auf Goldings «Lord of the Flies». Ein Film der vieles offen lässt, und genau deshalb fasziniert.» Michael Sennhauser, SRF

«Gerade in seiner Abstraktion offenbart Alejandro Landes' Film etwas über die Bedingungen einer globalen Jugend in einer Welt ohne Morgen. Der Film erforscht die Finsternis der heutigen Welt, deren diverse Kinder in jedem Sinne Soldaten sind, Kindersoldaten, die gegen eine Bedrohung kämpfen, die ebenso abstrakt wie konkret ist.» Philipp Stadelmaier, Filmbulletin

«Die unberührte Natur erscheint in den spektakulären Tableaus nicht als Idyll, das die zunehmende Verrohung kontrastiert, sondern lauert wie eine sich ständig wandelnde Bedrohung im Hintergrund: als gewaltiger Bergrücken, vor dem die Kinder zu winzigen Silhouetten werden; als dichter Dschungel, der sie einschliesst – und letztlich als reissender Strom, der sie gänzlich verschlingt.» Karsten Munt, NZZ

«Mit Abstand die schönsten Landschaftsbilder, die ich dieses Jahr im Kino gesehen habe. Eine unglaublich packende und mitreissende Stimmung.» Gina Dellagiacoma, Radio 3fach

«Dieser überwältigend spannende und tief verrückte Thriller des kolumbianischen Filmemachers Alejandro Landes ist das Beste, was ich in diesem Jahr in Berlin gesehen habe: etwas zwischen Apocalypse Now, Lord of the Flies und El abrazo de la serpiente.» The Guardian

«Im Kinofilm «Monos» steigt eine jugendliche Guerillatruppe in die Niederungen der Anarchie ab. Ein explosiver Thriller aus Kolumbien.» Lory Roebuck. Aargauer Zeitung

«Ein reissender Bildstrom. Angelehnt an William Goldings Roman ‹Lord of the Flies›, versetzt ‹Monos› die bekannte Geschichte um Teenager fernab der Zivilisation in den Kontext des kolumbianischen Rebellenkriegs.» Andri Erdin, Maximum Cinema

«Ein bildgewaltiger, filmischer Fiebertraum von seltener Eindringlichkeit.» Urs Hangartner, kulturtipp

«Erschütterndes Porträt über die Dysfunktion einer jugendlichen Guerillagruppe. Alejandro Landes und Co-Autor Alexis Dos Santos haben einen packenden Überlebens-Thriller gestaltet. So spärlich die Erklärungen für das Geschehen, so drastisch die dargestellten Emotionen.» art tv

«Irgendwo zwischen «Herr der Fliegen», «Apocalypse Now» und «Der Schamane und die Schlange» liegt «Monos», und doch entwickelt er seine ganz eigene kraftvolle Faszination.» Sarah Stutte, Medientipp

«Visuell unglaublich authentisch, mit einer ungewöhnlich eindringlichen Tonspur, indirekt-direkt eine Anklage gegen jegliches, sinnloses Kriegsgeschehen.» Benny Furth

«Auch wenn Monos einer dieser wirklich raren Filme ist, die pulsieren, beben, als wären sie lebendig, ein grosses Biest, das auf der Leinwand hervorbricht, randalierend vorüberzieht und die ZuschauerInnen atemlos zurücklässt, darüber rätselnd, was sie da wohl gerade getreten haben mag, so findet er seine Bedeutung doch im Hier und Heute, im Konkreten.» Alexandra Seitz

«Un des films les plus extraodinaires de l'année.» Sight & Sound

«Un film captivant, parfois hypnotisant, dans lequel les notions de bien et de mal sont moins évidentes que le désir urgent de rester en vie.» Screen International

«Kino-Fiebertraum mit atemberaubender Bildsprache.» Uncut

«Ein ungezähmtes Biest von einem Film, das furchtlos über die Leinwand jagt. Von der ersten Einstellung ziehen die eindrucksvollen Bilder von Kameramann Jasper Wolf den Zuschauer in seinen Bann.» Cineman

«Ce film halluciné repose sur le charisme fou de ses jeunes interprètes, dont les regards intenses ou hagards suffiraient à dire le drame de ces âmes damnées.» Le Courrier, Mathieu Loewer

«C’est une expérience viscérale qui suit le parcours de quelques enfants soldats, errant dans la jungle comme hors du temps et hors du monde.» Le Polyester

«Le cinéaste dessine le portrait d’une jeunesse intemporelle qui résonne avec notre présent où la révolte peut être vécue pour sa violence même, au-delà de toute idéologie.» Libération

«Monos dépeint un monde qui revient à son point de départ: l’instinct primitif. À partir de cette lecture, Alejandro Landes réussit son coup.» Cineman

«La grande réussite de Monos tient dans ses images sublimes qui envoûtent et dans le rythme frénétique de son récit.» 20 Minutes

«Monos est un film d'action lent (...) dont les images - comme ces plans aquatiques qui viennent sublimer le récit - nous poursuivent encore longtemps après la projection.» Le Temps


Alejandro Landes:

«Le film est né de plein de sources différentes. Il y a la brume de guerre particulièrement dense du monde d’aujourd’hui, où les lignes de combat semblent si floues et les alliances changent si rapidement. La longue, très longue guerre civile en Colombie et les peurs profondes qui entourent le processus de paix. Les films de guerre comme Apocalypse Now, mais qui ici seraient racontés par ma génération et d’un pays comme la Colombie. Et puis il y a les choses que vous lisez au lycée comme Sa majesté des mouches de William Golding ou Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad, dont le pouvoir allégorique transcende les époques, les conflits ou les pays. Ces deux romans restent dans votre subconscient, comme un totem ou un tatouage. C’est pourquoi l’image la plus emblématique de Sa majesté des mouche, la tête du cochon, figure aussi dans Monos en tant qu’hommage.»