Le Cambodge est un pays aux rêves brisés. Il n'y a plus de théâtre, plus de salle de spectacle. Les arts traditionnels et populaires sont en train de disparaître à leur tour, face à la concurrence de la télévision. Mais ils existent encore des artistes. Dépositaires d'une tradition qu'ils ne peuvent transmettre, faute de structures, de soutien financier et de lieux de spectacle, ils sont condamnés à vivre dans la misère, ou à monter des spectacles exotiques pour les touristes.
Au Cambodge on naît Artiste (les familles perpétuent des lignées de danseurs, de comédiens, de chanteurs), et on le reste. Ni les guerres, ni les massacres, ni la sauvagerie de l'économie "ultra-libérale" ne peuvent altérer leur foi, ce qui les rend en même temps particulièrement vulnérables et lucides. Aujourd'hui ils n'ont plus la parole. L'idée centrale du film, est de rassembler des comédiens autour d'un projet emblématique de la réalité que nous vivons : quelque chose se décompose en nous, tout part en lambeaux, la dignité, l'identité... car nous sommes en train de perdre la mémoire.
Titre original | Les Artistes du théâtre brûlé | ||
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Titre allemand | Les Artistes du théâtre brûlé | ||
Titre français | Les Artistes du théâtre brûlé | ||
Autres titres | Les Artistes du théâtre brûlé | ||
Réalisation | Rithy Panh | ||
Pays | Cambodge | ||
Formats | 35mm, DVD | ||
Scénario | Agnès Sénémaud, Rithy Panh | ||
Montage | Marie-Christine Rougerie | ||
Musique | Marc Marder | ||
Image | Prum Mesa | ||
Production | Catherine Dussart Productions (CDP), arte France Cinéma | ||
Durée | 87 Min. | ||
Langue | Khmer/d/f | ||
Acteurs |
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"une oeuvre forte et pathétique, tournée dans des conditions précaires. Pas précisément le genre de film pour s'éclater un samedi soir, mais un bon moyen de mesurer l'absurdité des idéologies." Ciné-Feuilles
"C'est celle du théâtre Preah Suramarith, inauguré en 1966 seulement, paradoxalement épargné par les Khmers rouges, mais qui brûla en 1994 en pleins travaux de restauration. Orphelins de leur instrument de travail, une poignée de comédiens y survivent tant bien que mal, tandis qu'autour d'eux s'érigent centres commerciaux, casinos et bars à karaoké. C'est ici que Rithy Panh a planté ses caméras pour réaliser Les Artistes du théâtre brûlé, passionnant film à mi-chemin entre documentaire et fiction." Le Temps
"Dans ce film, Rithy Panh rélève avec une émotion brute et à la fois ciselée la force de résilence en action dans chaque tentative d'oeuvre d'art. Loin des théories psychanalytiques, mais ancré dans le réel de l'existence." 24 Heures
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