Yeelen
Ein SchlĂĽsselfilm Afrikas
Der junge Nianankoro steht an der Schwelle zum Erwachsensein und soll deshalb mit dem Wissen und den Fähigkeiten vertraut gemacht werden, die es ihm ermöglichen, die ihn umgebenden Kräfte zu beherrschen. Sein Vater ist ein mächtiger Magier, der mit allen Mitteln verhindern will, dass ihm sein Sohn ebenbürtig wird. Er wäre sogar bereit, ihn zu töten. Nianankoros Mutter verhindert dies und schickt ihren Sohn auf eine Reise, auf der er jenes Wissen erwerben soll, das es ihm erlauben wird, seinem Vater selbständig gegenüberzutreten.
Yeelen ist ein visionärer Film über den Weg des Erwachsenwerdens, ein Film von einer inneren Schönheit, die sich nicht einfach mit Worten beschreiben lässt, voller Tiefe, Innigkeit und sanftem Humor. Yeelen ist auch einer der wichtigsten und nachhaltigsten Filme des afrikanischen Kinos. Er hatte schon bei seiner ersten Präsentation in den 80er Jahren in Cannes Aufsehen erregt und dem westafrikanischen Filmschaffen zu besserer Wahrnehmung im Norden verholfen. Yeelen begeistert noch heute beim Entdecken wie beim Wiedersehen, noch immer bestechen die Bilder Cissés, taucht man ein in die archaisch anmutende Geschichte, in der es nicht zuletzt um die Wahrnehmung geht und um das Sehen.
Walter Ruggle
Festivals & Auszeichnungen
Festival de Cannes 1987
Prix du Jury
Bergamo Film Festival
Goldene Rose
Preis der Europäischen Gemeinschaft Brüssel
Credits
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Pressestimmen
«Kürzlich habe ich Yeelen des afrikanischen Regisseurs Souleymane Cissé gesehen. Der Film hat mich umgehauen.»
Martin Scorsese
In einer präkolonialen Zeit angesetzt, führt Yeelen durch eine unendlich weite, in ihrer Schönheit einmalige Landschaft und ist tief verwurzelt in der Kultur der Bamana, der grössten Volksgruppe Malis.»
CinemAfrica Filmpodium ZĂĽrich
«Souleymane Cisse recreates the premodern world of the Bambara culture, where the only hint of the industrial age is the presence of a black-smith.»
New York Times
«Arguably the best-known African film and one of the most visually stunning films ever made anywhere in the world.»
Africa-In-Motion
«A masterwork of metaphysical realism ... His perspective, however, is political: the underlying subject of the story - concerning a shaman’s mortal pursuit of his son, who is endowed with similar powers - is the abuse of power and the price of resistance, however legitimate.»
The Newyorker
«Die Bilder der unbarmherzig und doch erhaben erscheinenden Natur, die grossartig mit den inneren Befindlichkeiten der Protagonisten korrespondieren, machen Yeelen – Das Licht zu einem aussergewöhnlichen visuellen Erlebnis, dessen kraftvolle Ruhe eine ansprechende Spiritualität transportiert.»
kinozeit, Marie Anderson
«C’est pour cette tragique confrontation entre les valeurs Bien/Mal, pour cette violence de l’action toujours intimement liée à la beauté, pour cette esthétique parfaitement maîtrisée de l’image, qu’il faut connaître Yeelen, film repère dans l’histoire du cinéma africain.»
Sophie Marsallon, Université Paris
«Une légende intemporelle faisant bonne mesure de fétiches ancestraux et d’incantations magiques. Des esprits bénéfiques ou maléfiques s’y manifestent. Des animaux sacrés y sont invoqués. Le ciel et la terre y sont pris à témoin. Joué par des comédiens captivants, surtout Issiaka Kane (Nianankoro), c’est un film où des personnages mystérieux évoluent dans des décors étranges. Où compte chaque attitude, chaque geste, chaque regard. Où les silences pèsent autant que les mots. Réalisé avec une rigoureuse limpidité, par le cinéaste malien Souleymane Cissé, Yeelen (la lumière) s’ouvre sur l’image d’un lever de soleil. Le spectacle est éblouissant.»
Le Canard enchaîné, Jean-Paul Grousset
«Yeelen est un film magique, d’une beauté intense, achevée. Un film de violence et de sagesse. Il ne ressemble à aucun autre et raconte le combat sans merci entre un père et son fils, entre le pouvoir et le savoir, entre les Bambaras et les Peuls. La mort est au bout, mais aussi Yeelen, la lumière. C’est une longue traque initiatique, peuplée de rois et de guerriers, semée d’embûches et de sacrifices. Une femme qui se croit stérile accouche d’un enfant prédestiné, les chiens soudain marchent à l’envers, les arbres s’enflamment spontanément, les armes ont des pouvoirs exorbitants. Fou et surprenant, parfois d’un burlesque métaphysique, Yeelen entraîne dans un monde – préhistorique ou postnucléaire – un autre espace, un autre temps. S’il a tant séduit à Cannes, c’est qu’il est à l’évidence tout autre chose qu’un film « en voie de développement.»
Le Monde, Danièle Heymann
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Souleymane Cissé:
«Il est temps de montrer notre continent avec dignité et noblesse. Notre culture n’a rien à envier à celle des autres. Et nous, cinéastes, avons un rôle primordial à jouer : corriger l’image que le regard des autres nous a renvoyée pendant des lustres. Le sujet de Yeelen est la saga des Bambara mais aussi la connaissance, ce que l’homme fait du savoir qu’il acquiert.»
«Ma façon de vivre, c’est de croire en l’avenir; si j’étais fataliste, je ne serais pas cinéaste. Rien ne me poussait à faire du cinéma. C’est moi qui l’ai choisi. Je voulais voir les choses et les faire voir. Quand on a cette curiosité, on ne peut pas être fataliste.»