Ta Dona

by Adamo Drabo, Mali, 1991
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Ta dona is the story about a young forest ranger and his life in the African country of Mali in the 1990s. He's a young Bambara man, an employee in Mali's Ministry of Rivers and Forests, searching for an ancient herbal remedy for childbirth, a plant with mythical healing powers. The secret knowledge he is trying to achieve, he wants to use for the people's good. He sees that his work holds the key to the future of his country (through reforestation) and he dislikes the short-sighted, money-grubbing ways of his superiors. He has a much better relationship with local villagers than with his agency's bosses. It's an indictment of the widespread corruption in Africa's elitist governments.

Festivals & awards

FESPACO Ouagadougou 1991
Prix spécial enviroment, Bester Debütfilm
Preis der afrikanischen Filmkritik, Preis der OAU

Cannes, 1991
Eröffnungsfilm Un certain Regard

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Credits

Original Title
Ta Dona
Title
Ta Dona
Directed by
Adamo Drabo
Country
Mali
Year
1991
Screenplay
Adamo Drabo
Film Editing
Rose Evans Decraene
Soundtrack
Banzoumana Sissoko, Orchestre Badema
Cinematography
Lionel Cousin, Mamadou F. Coulibaly
Sound
Khalil Thera
Production
Kora Films und CNCP Bamako
Formats
35mm
Runtime
113 min.
Language
Bambara/d/f
Cast
Fily Traore (Sidy), Djemeba Diawara (Koro, Tochter des Abgeordneten), Ballamoussa Keita (Fakoro, Chef der Jäger), Abdou Samake (Fakoros Sohn), Arouna Diarra (Bablé, Chef von Farabougou), Mamadou Fomba (Fabou, Sidys Freund), Djibril Kouyate (Samou, der Abgeordnete), Samby Karambe (Heilerin), Fatoumata Touré (Oumou, Frau des Abgeordneten)

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Organisation

Press voices

«'Ta Dona' apparaît comme une sorte de parcours initiatique où celui qui reçoit l'enseignement n'est pas seul à grandir: chacun peut s'enrichir du savoir des autres s'il n'est pas avare de ses propres connaissances. Ce film passionnant - il permet une meilleure compréhension des événements récents - est construit comme un tableau. Il progresse par touches successives: des images, des scènes, apparemment sans lien, finissent par composer une représentation très précise de l'environnement géographique, social et mental dans lequel évoluent les Maliens aujourd'hui.»
Le Monde Diplomatique

«Incorporating dashes of local color into a contemporary tale of ancient mysticism and modern corruption, Ta Dona strikes an appealing balance between old and new.»
Variety

«Ta dona en bambara, signifie «au feu». Un feu que l’oracle a prédit dans un village sud-saharien. Un feu inévitable parce que souvent déclenché par une population mal informée. Le réalisateur Adama Drabo raconte, dénonce et éduque tout à la fois.
Ancien instituteur convaincu que le cinéma est le meilleur vecteur pour toucher une population souvent illettrée, il le fait avec beaucoup de générosité, de talent et d’esprit, et un immense amour pour son pays. Sous prétexte de conte, il s’élève en faux
contre l’affirmation d’un de ses personnages .Grâce à lui, nous faisons une savoureuse excursion en pays bambara avec des comédiens doués, truculents et malicieux.»
Premiere

«This exciting film is composed like a painting, one stroke after another. Images and scenes reveal a very precise portrait of the geographic, social and intellectual environment of present-day Mali.»
Le Monde

«Pour moi qui suit un enfant de la ville, ces dix années dans le monde rural ont été un choc et une révélation.Ma formation me portait à considérer comme négatives les valeurs de la société rurale.Puis j’ai demandé à recevoir l’initiation et, avec le temps, j’ai compris bien des choses. J’ai appris que ce monde est détenteur de grande richesses, que c’est là que se trouve la vraie force du pays. Pourtant il m’a fallu beaucoup de temps encore pour comprendre que cette force est bloquée, entravée. Un environnement socio-économique implacable ne permet pas aux ruraux de se réaliser. Il y a véritablement un génie de ce peuple, mais son développement est freiné, bâillonné par le système -politique, administratif, économique- mis en place. Il faut donc travailler à libérer cette force et pour la libérer, il faut des hommes comme Sidy, des hommes qui ont deux cultures en eux, la traditionnelle et la moderne. Et par rapport à la culture occidentale, la dernière à être ingurgitée, il faut que l’individu retourne à ses sources. C’est en se ressourçant, en s’imprégnant de la vie du village, qu’il peut porter ses deux cultures au même niveau et mettre ses forces en symbiose.Une fois bien assimilées les deux cultures, on peut les gérer et une dynamique qui mène l’individu à se dépasser se met en place. Ça devient un moteur qui lui permet d’entreprendre des actions d’une ampleur universelle, profitables à l’ensemble de la communauté humaine, comme la recherche du septième canari. La tradition pousse à la recherche, la modernité introduit le doute et la capacité de critiquer. La tradition permet à Didy d’entrer en profondeur dans sa société et de retrouver la vertu du septième canari, la science moderne lui apprend à doser le médicament. Cependant, alors que Sidy et les villageois s’enrichissent mutuellement en conjuguant leurs savoirs et leurs ressources, la corruption règne chez les puissants qui magouillent et détournent le bien public à qui mieux mieux. En fait, malgré leur formation et leurs moyens -économiques et intellectuels- , ce sont des hommes qui ne sont pas arrivé à assimiler les deux cultures. La modernité a pris le dessus et ils ont oubliés la part la plus profonde d’eux-même. Sans le support de la tradition, ils ne pensent plus qu’à s’enrichir et leur vie se réduit à une poursuite effrénée et toujours insatisfaite de biens matériels. Chez nous aujourd’hui, quel que soit le champ d’activité, la démarche de Sidy peut être opérationnelle. Ce n’est pas la seule -je ne suis pas prophète-, mais c’est une proposition que je fais. Je suis un cinéaste qui vit dans son temps. Je fais partie intégrante de cette société. Je l’observe, je lis, je m’informe, je recoupe, j’analyse. Je tente d’imaginer l’avenir et, à travers ce film, je propose à la réflexion du public ce qui me paraît pouvoir nous faire avancer.»
Adama Drabo