Hana Yori mo Naho
HANA, une délicatesse japonaise
Hirokazu Kore-eda sait surprendre son monde. Le spectateur cinéphile se souvient certainement de NOBODY KNOWS et de AFTER LIFE, réflexions poétiques et cinématographiques sur la vie et la mort. Si la poésie est toujours présente dans son dernier film HANA, le ton, lui, n'a plus rien de dramatique.
Qu'on en juge: le héros, Soza, est un jeune samouraï qui n'a rien d'un spadassin, perdu dans une époque de paix où ces soldats ne trouvent plus de maître à servir. Plutôt que de venger son père, il lorgne sur une jeune veuve, sa voisine, et préfère mettre en scène (comique) des duels qu'il ne sait pas pratiquer ou enseigner l'écriture à la marmaille qui l'entoure. Il vit dans un taudis en compagnie de pleutres souillons et buveurs qui sauront pourtant l'aider à sauver la face devant sa famille impatiente de voir la vengeance s'accomplir.
Aller voir HANA ne relève que du plaisir: celui de voir une farce où Soza nous rappelle le jeune Buster Keaton énamouré et gaffeur. L'atmosphère même du village est une référence amusée au chef d'oeuvre de Kurosawa, LES SEPT SAMOURAIS. Une musique endiablée à la viole de gambe ajoute au burlesque des scènes où respirent la joie de vivre, en dépit de la misère de l'époque décrite avec force détails.
Ce film est le cadeau d'un réalisateur qui sait manier les genres, sautant de l'un à l'autre avec un égal bonheur. Il est aussi une délicatesse savoureuse, un pied de nez à une production cinématographique mondiale de plus en plus formatée, car il nous redonne le goût des belles choses.
Martial Knaebel
Festivals & prix
Nikkan Sports Film Awards: Best new actor San Sebastian Filmfestival
Fiche technique
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Revue de presse
«Vom japanischen Meister der Menschlichkeit» «Die Zeit der Samurai, der Rache und des Hasses ist vorbei. Die Quartierbewohner feiern die alten Traditionen zwar noch mit dramatischem Strassentheater aber zurgleich mit viel Ironie und Menschlichkeit. Kore-eda stellt die Samurai-Tradition und eine traditionelle Geschichte von 46 treuen Ronins, also Samurais, welche ihren Lehensherrn verloren haben, mitten in das Leben der Quartierbewohner. Er vermischt Geschichten und Geschichte, so wie sich das im alltäglichen Leben abspielt. Es geht um Veränderungen in dem Film um Lernen und um das Überkommen von sinnentleerten Verpflichtungen wie ritueller Rache. Der Film sei seine Reaktion auf die Spannungen, welche unsere Welt seit dem 11. September 2001 zu ertragen habe, sagt Kore-eda. Hana mori no hao ist ein Film, in dem diejenigen schwach werden, welche sich traditionellerweise der Stärke verschrieben haben.Und die gemeinhin Schwachen, die Menschen im Quartier, beweisen ihre Stärke gemeinsam mit Ironie und Witz und immer wieder mit grossem Gelächter. Ein wunderbarer Film ist das, und einmal mehr ein Mutmacher von Hirokazu Kore-eda, der ganz nebenbei noch einmal seine Meisterschaft mit Kinderdarstellern unter Beweis stellt.» Michael Sennhauser, Radio DRS «Dieser Film ist nicht eine Geschichte vom Übergang ins Erwachsenenalter, in der das Schwache im Kontakt mit der Wirklichkeit stark würde. Es ist eine Be-stätigung des Schwachen, das schwach bleibt. Der Sinn von ‹Schwäche› ist ja immer abhängig vom Kontext und Um-feld.» Hirokazu Kore-eda «Welches Genre er auch wählt, Kore-eda versteht es immer, sein Thema auf originelle Weise zu präsentieren. Das macht ihn zu einem der besten Regisseure des aktuellen japanischen Kinos.» www.cineasie.com «Eine überraschende Komödie in Kostümen. Nach Nobody Knows wahrt Hana einen leichten Ton voller Fantasie.» Les Cahiers du Cinéma «Eine japanische Delikatesse.» Martial Knaebel, Festivalmacher «In «Hana» («Kirschblüte») entführt uns der japanische Regisseur Hirokazu Kore-eda, der mit «Nobody Knows» zuletzt ein ebenso berührendes wie bildschönes Werk über elternlose Kinder geschaffen hat, in die japanische Gesellschaft an der Schwelle vom Spätmittelalter zur Neuzeit. Mit den Mitteln der Burleske – typisierten Figuren, deftigem Humor, volkstümlich-fröhlicher Musik – erzählt er von einem scheinbaren Antihelden, der sich mit Hilfe eines Theaterstücks den Respekt der dörflichen Gemeinschaft verschafft.» Nicole Hess, Independant Pictures «Früher als die durch den Wind fallende Kirschblüte, geht mein Leben zu Ende Verzweifelt sehne ich mich nach dem vergehenden Frühling.» Fürst Naganori Asano «Kore-eda aborde les thèmes qui lui sont chers sous un jour plus optimiste que ses précédents films. Bref, quel que soit le genre, il ne renonce jamais à illustrer ses idées de manière originale. C'est ce qui en fait l'un des meilleurs réalisateurs japonais contemporainsl. » cineasie.com «Une surprenante comédie en costumes. Après Nobody Knows, Hana conserve un ton léger, fantaisiste, qui sert le propos même du scénario. » Les Cahiers du Cinéma De la difficulté d'être samouraï Hana se déroule dans le Japon médiéval du début du 18ème siècle. Excepté certaines relations restreintes avec des marchands chinois et hollandais, le Japon vit en autarcie et connaît une longue période de paix. Sa fonction première étant de combattre, le samouraï perd de son importance. Son statut social change. Sa philosophie devient superflue. Les temps sont durs. L'histoire des 47 rônins Kore-eda superpose subtilement l'intrigue principale de son film avec l'un des plus populaires récits de l'histoire du Japon, celui des 47 rônins. Après la condamnation de leur chef au suicide rituel, ceux-ci décidèrent de le venger et planifièrent leur attaque pendant plus d'une année. Ils furent condamnés au seppuku (hara-kiri) pour meurtre. « Ce film n'est pas une histoire sur le passage à l'âge adulte dans laquelle le faible deviendrait fort au contact de la réalité. C'est une affirmation du faible qui reste faible. Le sens de 'faiblesse' dépend toujours du contexte et de l'entourage.» Hirokazu Kore-eda