Les Herbes sèches
Samet enseigne dans un village perdu en Anatolie, mais espère être muté à Istanbul. Alors qu’il se retrouve en mauvaise posture à la suite d’une plainte, il rencontre Nuray, une jeune professeure engagée. Dans Les Herbes sèches, pour lequel l’actrice Merve Dizdar a reçu le Prix d’interprétation à Cannes, Nuri Bilge Ceylan sonde les tréfonds de l’humanité grâce à sa mise en scène sertie de génie.
Devenu prof de dessin, Samet est affecté dans un village de l’Est de la Turquie. Il aurait préféré devenir artiste et poursuit son propre travail en photographiant les gens. Tandis qu’il espère sa mutation à Istanbul, où il pourrait jouir de plus de reconnaissance, le voici confronté à de graves accusations, qui visent aussi Kenan, son collègue, colocataire et ami. Tous deux font alors la connaissance de Nuray, une enseignante et ancienne activiste qui ne les laisse pas indifférents.
Suivant l’arrivée de Samet dans une petite école plantée dans la neige, Nuri Bilge Ceylan déploie son récit à travers les échanges de son personnage avec son entourage, où il sème des bribes d’ambiguïté parmi les dialogues. Ponctuant son film de portraits photographiques à la fois superbes et déchirants, le cinéaste décrit par la bande les inégalités de classes et l’hypocrisie de l’intelligentsia que représentent le corps enseignant et les fonctionnaires. À l’école, chacun·e ne cherche qu’à se protéger de l’Autre et d’une institution sans doute corrompue, ce qui dévoile un individualisme forcené. Dans un second mouvement, l’intrigue se resserre sur la sidérante Nuray: sa solidarité et son engagement s’opposent à l’attitude supérieure de Samet, qui se considère pourtant comme progressiste et bienveillant. En le faisant évoluer vers un certain pessimisme au gré d’une mise en scène d’une fluidité hors normes, Ceylan en tire un personnage tchékhovien, dont on éprouve la vacuité face à l’immensité sublime des paysages et des forces féminines qui l’entourent. Du grand art!
Festivals & prix
Cannes Film Festival 2023, en compétition: Prix d'interprétation féminine
Chicago international Film Festival
Jerusalem Film Festival
International Cinematographers' Film Festival Manaki Brothers: Golden Kamera 300
Fiche technique
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Revue de presse
«Ein behutsamer Film, der nicht nach dem Richtigen oder Falschen schreit.» NZZ, Patrick Holzapfel
«On est là au cœur même de ce qu’est le cinéma: du vrai fabriqué avec du faux, qui saisit les grands enjeux d’une époque.» Le Temps, Stéphane Gobbo
«En tissant les innombrables fils d’un simple individu, Nuri Bilge Ceylan livre au final une tapisserie complexe qui a valeur de chef-d’œuvre.» 24 Heures, Boris Senff
«Die Konversationsdramen des Türken Nuri Bilge Ceylan verlangen Geduld, belohnen aber mit einem Kinoerlebnis sondergleichen: Es kommt einem vor, als habe man wirklich am Leben dieser Figuren teil.» Tages-Anzeiger | Züritipp, Pascal Blum
«Faire cohabiter la proximité et la distance, l’immersion et le doute, voilà l’un des tours de force d’une œuvre dont on ressort mélancoliques, curieux et interloqués.» Cineman, Colin Schwab
«Un film porteur d’un malaise grandissant, qui certes nous échappe longtemps, mais nourrit pleinement notre curiosité.» La Septième Obsession
«Avec une histoire en apparence centrée sur l’intime et la désillusion d’un personnage, Nuri Bilge Ceylan brosse un tableau intime de la société et des rouages politiques qui la font tourner.» j:mag, Malik Berkati
«About Dry Grasses ist ein von humanistischen Grundsätzen geleitetes, schonungslos menschliches Meisterwerk.» Aargauer Zeitung, Silvia Posavec
«Le Turc Nuri Bilge Ceylan signe l’un de ces films-fleuves fascinants de complexité dont il a le secret.» ARCinfo, Vincent Adatte
«Plongée dans une région de la Turquie où règne pauvreté morale et matérielle, méditation sur le bien, le mal et ces aléas de la vie qui abîment nos âmes incertaines, Les Herbes sèches confirme que Nuri Bilge Ceylan reste bien le portraitiste hors pair de la condition humaine.» L’Obs
«Les Herbes sèches évolue ainsi sur la corde raide entre complexité et ambiguïté. Seule Nuray y échappe, campée avec conviction par l’intense Merve Dizdar, couronnée à Cannes pour ce rôle magnifique.» Le Courrier, Mathieu Loewer
«Ein faszinierender Film [...] Mit bestechenden Aufnahmen, langen Dialogen und dezent, aber schön eingesetzter Musik zeichnet Nuri Bilge Ceylan ein vielschichtiges Bild des Lebens fernab von Urbanität.» Outnow, Simon Eberhard
«Long et dense, le cinéma du réalisateur turc se mérite. Celui qui s’y aventure aura toutes les chances de s’y voir confronté au sublime.» L’Echo, Steven Wagner
«Neuvième long métrage de Nuri Bilge Ceylan, Les Herbes sèches achève en apothéose un cycle de trois films consacrés à trois âges de la vie d’intellectuels condamnés à attendre un sursaut du destin dans des régions reculées de Turquie.» Positif
«Ceylan kann ein Meister der Überraschungen sein. So gemächlich das Erzähltempo, so unerwartet ist oft, was als Nächstes passiert.» Die Wochenzeitung, Barbara Schweizerhof
«Non pas que la misanthropie de Samet soit évacuée, mais elle est ramenée par Ceylan à l’état d’épiphénomène dans des cycles cosmiques bien plus vastes. Ainsi vont les passions et les rancœurs humaines: balayées par le vent.» Le Monde
«Ein schonungsloses Porträt der Conditio humana in ihrer ganzen Verworrenheit.» Filmbulletin, Dominik Fischer
«Der Film bringt vieles von dem wieder zum Blühen, was die vorherigen Filme Ceylans so grossartig machte. Die Lakonie der Landschaften, kontrastiert zu elaborierten, wilden, sehr theoretischen Dialogen über den Sinn des eigenen Lebens und die eigene Haltung.» SRF Kultur, Michael Sennhauser
«Es liegt an der herausragenden Leistung der Darsteller, dass man gerne Zeit mit den Figuren verbringt. Abgerundet wird das Ganze von den eindrücklichen Naturaufnahmen einer kargen Landschaft, die einen trotz aller Kargheit zum Träumen bringen.» Cineman, Teresa Vena
«Liebesgeschichte, philosophischer Essay und Bestandsaufnahme des Lebens in der geografischen Peripherie in einem.» NZZ am Sonntag
«Ungemein dicht, intensiv und aufregend. Wer sich auf diesen Autor einlässt, wird reichlich belohnt.» Seniorweb, Hanspeter Stalder
«Ein bildstarker und tiefsinniger Film, in dem Merve Dizdar als leidvolle, gleichwohl unverzagte Lehrerin ein Hoffnungszeichen setzt.» Textatur, Rolf Breiner
«Der Film fragt frei nach Adorno, ob und falls ja, wie ein richtiges Leben im falschen möglich ist.» P.S. Zeitung, Thierry Frochaux
«In getragenem Rhythmus und bestechender Bildsprache durchleuchtet der türkische Meisterregisseur in langen, aber messerscharfen Dialogen die Charaktere der Protagonist:innen und ihre Widersprüchlichkeiten.» Filmnetz, Walter Gasperi
«Ein anatolisches Wintermärchen.» arttv.ch
«Ein weiteres Meisterwerk des bekanntesten türkischen Filmregisseurs.» Luzerner Zeitung
«Un film à la fois très sombre sur l’humanité et d’une beauté époustouflante.» Elle
«Der Film hat etwas Fesselndes in seiner wortreichen, tiefgründigen Art.» The Guardian
«Les Herbes sèches vient confirmer une évolution de la mise en scène de Nuri Bilge Ceylan, qui a gagné en élasticité formelle et de ton.» Les Cahiers du cinéma
«Ceylan hatte schon immer einen scharfen Blick für filmische Bilder, atemberaubend, wie er die Winterlandschaft einfängt.» Screen Anarchy
«C’est un jeu cruel et mélancolique. Ceylan l’orchestre avec une lucidité terrible et superbe.» Le Figaro
«Une fresque sensible et littéraire, tchékhovienne en diable, sur le temps qui passe et les sentiments qui renaissent.» Télérama
«Ein leise anschwellendes, romanhaftes türkisches Drama.» The Telegraph
«Le nouveau chef-d'œuvre de Ceylan.» Première
«Ceylan läuft zur Höchstform auf.» Variety
«Another Masterclass in Conversational Cinema.» IndieWire
«An overwhelming, monumental work.» El Periodico
«A sprawling work that is enthralling in its capacity to capture and reflect on life.» Cineuropa