Les baliseurs du désert

de Nacer Khemir, Tunisie, 1984
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Un jeune instituteur arrive dans un village aux confins du désert, perdu dans les sables qui le mangent pierre par pierre. Il n'y a pas d'école, des enfants courent dans les ruelles sombres, construisent un jardin de miroirs brisés à l'orée du village, tandis que d'autres dialoguent avec un esprit caché dans un puits ou creusent le sol à la recherche d'un trésor. Dans ce village, en plus des enfants, ne restent que les vieillards, les femmes, et une jeune fille très belle et très secrète. Les hommes sont partis dans le désert pour en chercher les limites. On les entend parfois, le vent portant jusqu'au village leur mélopée triste et envoûtante d'une Andalousie passée. On les aperçoit aussi, comme un mirage, au loin, au travers des nuages de sable flottant sur le désert infini. Sont-ils un rêve? Ou les gardiens d'un «autre» monde? L'instituteur, attendu pour rompre le charme, se laissera envoûter, reprendre par le monde du désert et rien ne pourra l'empêcher de rejoindre les arpenteurs de l'infini.
Couronné dans de nombreux festivals, il s'agit là du premier film de l'auteur du fameux «Collier perdu de la colombe». Un début où déjà flotte cet air des Mille et Une Nuits, où le réel et la magie s'imbriquent, se fondent à la surface des choses et des êtres. La culture arabe, pour Nacer Khemir, essaime entre l'Andalousie et la Sogdiane, entre Cordoue et Samarcande. Il tire de cette culture toute son inspiration. Les images lumineuses éclairent des visages à la beauté mystérieuse. La poésie des gestes et des objets nous entraîne dans un monde fabuleux, dans une quête vers un temps perdu d'amour et de liberté, tels ces baliseurs dans leur impossible recherche des limites de l'espace et du temps.

Festivals & prix

Festival des trois continents Nantes
Montgolfière d‘or
Mostra de València-Cinema del Mediterranian 1985
Winner Golden Palm

Valladolid International Film Festival 1984

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Fiche technique

Titre original
Les baliseurs du désert
Titre
Les baliseurs du désert
Réalisation
Nacer Khemir
Pays
Tunisie
Année
1984
Scénario
Nacer Khemir
Montage
Moufida Tlatli
Musique
Fethi Zgonda
Image
Georges Barsky
Son
Faouzi Thabet
Costumes
Maud Perl
Décors
Arno Heins, Robert Nardonne.
Production
Latif Productions-Satpec, Tunis; France Média s.a., Paris
Formats
35mm, DVD, DCP
Durée
95 min.
Langue
Arabisch/d + f + e
Interprètes
Soufiane Makni (Houcine), Noureddine Kasbaoui (Greffier), Sonia Ichti (Tochter/Fille du Cheikh), Abdeladhim Abdelhak (Hadj), Hedi Daoud (Cheikh), Nacer Khemir (Lehrer), Hassen Khalsi (Officier de police), Jamila Ourabi (Grossmutter), Hamadi Laghmani (Spieler/Joueur), Mohsen Zazaa, Mohamed Ayadi, Mongi Tounsi

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Organisation

Revue de presse

«Seine Bilder von der Wüste und des vom Verschwinden bedrohten Dorfes lassen einen nicht mehr los.» Le Matin

«Ce conte à rêver les yeux ouverts pourrait être un supplément aux «Mille et une nuits». D'entrée Nacer Khemir, cinéaste amoureux de la beauté mystérieuse du désert et qui interprète le rôle principal de l'instituteur, raconte une histoire qui nous fait échapper à la réalité.» France-Soir

«The first film directed by the storyteller, illustrator and poet Nacer Khemir takes an oral legend as its starting point and turns it into a complex allegory. The director lines up mysteries, deceptions and questions without giving answers, but controls his labyrinthine tale with an unobtrusive incantatory skill, favoring the problem of time over that of space. Plain, bare and elliptical, the Tunisian’s directorial debut pays tribute to the splendor of Arab culture through a studied and painterly composition of the shots and sequences and a screenwriting steeped in poetry.» La Biennale Venezia

«Nacer Khemirs Film ist eine Hymne auf die Kindheit und ein Werk über die Sehnsucht nach einer vergangenen Zeitepoche. Ein Bild reiht sich ans andere wie in einem uralten Traum.» Cinématographie

«Ein magischer, kontemplativer Film, der weit von unserer Ruhelosigkeit und unseren Frustrationen entfernt angesiedelt ist.» Cahiers du cinéma

«Der Film besticht von Anfang an durch seine prachtvollen Bilder und seine poetische Sprache. Ganz einfach grossartig.» L'Evénement

«Man vergisst die Gewissheiten des modernen Lenens. Khemir zeigt uns die Elemente der Vergangengheit in atemberaubend schönen und sorgfältig ausgearbeiteten Bildern.» La Revue du Cinéma

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«Man läuft oft einem Traum nach, und wenn man ihn trifft, erkennt man ihn nicht.»

Nacer Khemir