Wara mendel - Dance of the Wind
Au coeur de cette histoire qui se déroule dans le New-Delhi d'aujourd'hui: un événement ébranle Pallavi Seghel, l'étoile montante du chant classique. Une grande figure de cet art de l'Hindoustan, Karuna Devi, qui n'est autre que sa mère et son enseignante de toujours, vient de mourir. Cette disparition laisse soudainement Pallavi sans voix. Sa carrière est menacée. Elle risque de perdre ses élèves et même son mari. Tous espèrent néanmoins qu'une fois la douleur de Pallavi calmée, sa voix reviendra d'elle-même. Mais son silence perdure. Et pour ses proches, malgré tous leurs efforts, cette crise demeure inexplicable.
La véritable raison de ce silence est à chercher dans la nostalgie qu'éprouve Pallavi pour la pureté musicale que sa mère lui avait appris à reconnaître dès son enfance. Cet enseignement, qui se transmet oralement de maître à disciple depuis plus de cinq mille ans, sa mère l'avait elle-même reçu d'un mystérieux mentor du nom de Baba. A l'instant même où sa mère se meurt, apparaît un étrange vieillard aux allures de mendiant. A ses côtés, une fillette, Tara, interprète d'une voix sublime un chant populaire. Depuis lors, Pallavi, littéralement envoûtée par cette pureté vocale de l'enfant, ne cesse de vouloir la retrouver. Mais Tara est insaisissable.
Ce vieil homme est-il un excentrique ou bien plutôt l'enseignant de sa mère qui, pour des raisons inconnues, se serait retiré du monde? Pallavi ne sait quasiment rien de ce Baba. Mais si c'est lui dont il s'agit, alors peut-être pourrait-il lui faire recouvrir sa voix. Avec obstination et avec l'aide de Tara, Pallavi finit par percer le secret de Baba. Depuis qu'il a décidé, il y a fort longtemps, de ne plus utiliser sa voix, le vieil homme enseigne l'art du chant au moyen de ses rêves. Pourront-ils donner à Pallavi l'âme qui manquait à sa musique pour atteindre la perfection?
Ce périple dans le silence et l'humilité procurera à Pallavi la force nécessaire pour s'intégrer à cette chaîne des générations. Sans pour autant renoncer ni à son propre destin, ni à son identité. C'est de la fillette que lui reviendront le désir et le talent du chant. Elle découvrira en son for intérieur une voix qu'elle n'avait jamais entendue auparavant. Traduisant ainsi une idée-force du film: « Cesse de chercher, alors seulement la musique viendra à toi. »
Festivals & prix
Mostra Internazionale di'Arte Cinematografica Venezia, Filmfestival Rotterdam (Februar 1998), Internationale Filmfestspiele Berlin (Februar 1998). - Preis des Publikums London Film Festival (Channel Four/Guardian); Preis des Publikums (ARTE/Radio France) und Preis für die beste Darstellerin (Kitu Gidwani), Festival des 3 Continents Nantes, Dezember 1997